Vidéo : des problèmes d’autonomie sur tesla par grand froid.

Tesla Model 3 : une vidéo montre à quel point le froid réduit l’autonomie de la batterie

Florian BayardPAR FLORIAN BAYARDLE 09/12/20202 COM’S

Les voitures électriques de Tesla et le froid de l’hiver ne font pas bon ménage. Dans les pays où les températures sont extrêmement basses, les voitures équipées d’un moteur électrique rencontrent parfois des problèmes d’autonomie. Pour mesurer l’impact réel du froid sur les performances des batteries Tesla, un YouTubeur a mené une expérience avec sa Model 3. 

tesla model 3 froid hiver batterie

Toutes les voitures, électriques ou avec un moteur à combustion, enregistrent une dégradation de leurs performances quand il fait très froid. Générant moins de chaleur excédentaire, les voitures électriques sont plus sévèrement touchées que les véhicules diesel ou essence. Entre 0 et 45 degrés, les batteries à lithium-ion des voitures électriques offrent des performances maximales. Une fois que le mercure passe sous la barre des 0 degrés, la batterie prend beaucoup plus temps pour se recharger qu’à l’accoutumée. De même, l’autonomie s’annonce moindre en plein hiver. Dans certains cas extrêmes, des voitures se retrouvent paralysées par le froid.

Pour éviter les dégradations anormales de la batterie de ses voitures, Tesla a intégré un système de refroidissement et de chauffage. Ce système va réchauffer les batteries afin d’éviter que le froid de l’hiver n’en réduise pas (trop) les performances. Ce système consomme évidement de l’énergie, ce qui participe à allonger le temps de recharge.

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9% de batterie en moins en 15 heures

Afin de quantifier l’impact réel du froid sur l’autonomie et le temps de charge de la Tesla Model 3, un YouTubeur canadien a décidé de garer la voiture lorsqu’il fait -17 degrés à l’extérieur sans la brancher au secteur. C’est contraire aux recommandations officielles de Tesla. Pour éviter que les batteries ne refroidissent, Tesla conseille en effet aux conducteurs de laisser la voiture constamment branchée. « Nous vous recommandons de toujours laisser votre Tesla branchée lorsqu’elle n’est pas utilisée. Ceci est particulièrement utile lorsqu’il fait froid, car cela permet à votre batterie de conserver la chaleur dont elle a besoin pour fonctionner efficacement et tirer parti du freinage récupératif » explique Tesla sur son site web officiel.

Malgré tout, la Tesla Model 3 n’a perdu que 9% d’autonomie de la batterie en l’espace de 15 heures dans le froid canadien. Mieux, cette perte d’autonomie est en partie comblée dès l’allumage au moment où la batterie se réchauffe. Le Youtubeur estime que la perte de batterie ne dépasse pas les 5%. Néanmoins, l’absence de branchement au secteur empêche la voiture de maintenir son niveau de batterie. Après plusieurs jours dans le froid, vous pourriez donc retrouver votre voiture entièrement déchargée.

2021 : un mouchard dans votre auto DANS QUEL BUT

OBFCM : un mouchard imposé par l’UE

OBFCM : un mouchard imposé par l'UE

 A partir du 1er janvier 2020, toutes les voitures particulières et les véhicules utilitaires légers neufs seront équipées du On-Board Fuel Consumption Meter (OBFCM), imposé par l’Union Européenne. Mais dans quel but ?

Dès 2021 les constructeurs automobiles devront transmettre à l’UE des données sur la consommation réelle de carburant de leurs véhicules par le biais de cette véritable boîte noire embarquée. Cette mesure, prévue par le nouveau cycle WLTP, a pour objectif de corréler les valeurs homologuées avec les données réelles de conduite. Le constructeur doit en effet garantir l’exactitude des données avec une marge de plus ou moins 5%.

Mais sous couvert de transparence louable pour les consommateurs, l’objectif caché n’est-il pas à terme de contrôler ou taxer les conducteurs qui se montrent trop énergivores ? La question est légitime dans la mesure où ce mouchard électronique aura pour but de collecter les données de consommation de carburant (OBFCM) via la gestion moteur mais pas seulement. Le logiciel enregistrera aussi la consommation d’énergie des voitures électriques ou hybrides rechargeables. Il enregistrera également la distance totale parcourue par le véhicule depuis sa mise en service, le débit de carburant et même la vitesse du véhicule…

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Et à compter de 2021, la transmission des données à la Commission sera mise en place. A ce stade, le mystère demeure entier car on ne sait pas très bien comment le transfert de données futur sera mis en oeuvre ni quelle utilisation en sera exactement faite.

Selon certains experts interrogés sur ce sujet sensible de la collecte de données de conduite, l’introduction d’une taxe annuelle directement liée à la consommation de carburant (donc aux émissions de CO2) serait envisageable. Reste à savoir si elle se limiterait à punir les constructeurs dont les valeurs d’homologation sont trop éloignées de la réalité, ou carrément à imposer les conducteurs sur la base de leur consommation de carburant, incitant ainsi tout le monde à lever le pied…

Avec l’informatisation croissante de l’automobile, une part de liberté semble devoir s’évaporer aussi dans l’atmosphère.

la première source de pollution automobile

La voiture électrique plus émettrice de poussières que la thermique

Les progrès sont tels sur les moteurs que la première source de pollution automobile pourrait émaner en 2035 des poussières de freins, de pneus et de la route.

Le Point Auto avec AFPPublié le 08/12/2020 à 14:36 | Le Point.fr

Toutes les voitures emettent des poussieres dues aux frottements mais la voiture electrique beaucoup plus lourde en est plus largement responsable.
Toutes les voitures émettent des poussières dues aux frottements mais la voiture électrique beaucoup plus lourde en est plus largement responsable. © DR

Ce n’est, au fond, qu’une confirmation de ce qui a été relevé dans les couloirs du métro, dans un espace confiné, mais c’est la même chose à l’air libre. L’usure des freins, des pneus et des revêtements routiers pourrait représenter bientôt la première source d’émissions atmosphériques de particules liées au trafic routier, devant les gaz d’échappement, selon un rapport de l’OCDE publié lundi.

La quantité de particules rejetées via les gaz d’échappement étant appelée à diminuer avec les progrès réalisés sur les véhicules thermiques et la multiplication des véhicules électriques, « la majorité des émissions particulaires imputables à la circulation routière pourrait provenir de sources hors échappement dès 2035 », souligne le rapport.

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Le trafic routier est responsable de 25 % de la pollution aux particules en suspension (PM10 et PM2.5) dans les zones urbaines à travers le monde, estime le rapport. L’exposition à ces particules (PM) provoque des infections respiratoires aiguës, des cancers du poumon et des maladies respiratoires et cardiovasculaires chroniques. Pourtant, seules les émissions d’échappement sont réglementées.

Si elle réduit la pollution au CO2, la transition vers les véhicules électriques et à hydrogène ne mettra pas fin à l’émission de ces dangereuses particules dans l’air, avertit l’OCDE.

Les véhicules électriques plus émetteurs

Les véhicules électriques légers, à faible autonomie, rejettent entre 11 et 13 % de PM2.5 de moins que les véhicules thermiques de même catégorie. En revanche, les véhicules électriques chargés de lourdes batteries qui leur donnent une grande autonomie affichent des émissions de PM2.5 de 3 à 8 % plus élevées que les véhicules classiques. C’est bien connu, le style de conduite des automobilistes (vitesse, freinage) influence aussi largement le taux d’émissions du véhicule.

Selon Walid Oueslati, économiste à l’OCDE et coordinateur du rapport, la pollution des freins, pneus et poussières du macadam jouera « un rôle central dans le futur ». « Au niveau national, les politiques publiques doivent prendre en compte cette pollution. Et nous avons aussi besoin de coopération internationale sur ce sujet », a indiqué M. Oueslati.

Le rapport souligne d’abord la nécessité d’établir des méthodes normalisées de mesure des émissions de particules hors échappement. Il suggère également que les véhicules électriques ne soient pas exonérés des péages destinés à réduire la pollution automobile. Les réglementations ciblant la circulation routière devraient au contraire prendre en considération les émissions à l’échappement et « hors échappement » de tous les véhicules, et tenir compte de facteurs comme le poids des véhicules et la composition des pneus, soulignent les auteurs du rapport.

Les décideurs devraient en outre privilégier des mesures qui raccourcissent les déplacements motorisés, limitent l’accès des véhicules aux zones urbaines et encouragent les transports collectifs, la marche et l’usage du vélo, conclut le rapport de l’OCDE.

Hydrogène : il n’est pas économiquement viable

Energie

Hydrogène : l’Europe doit revoir sa copie 

Couplé aux énergies renouvelables, il n’est pas économiquement viable, dénoncent d’anciens spécialistes de la Commission.

Durée : 4 min Article réservé aux abonnésChargement en hydrogène d'une voiture lors d'une démonstration à Paris

Chargement en hydrogène d’une voiture lors d’une démonstration à Paris

Dans un communiqué publié ce lundi, 14 ingénieurs et scientifiques retraités de la Commission européenne étrillent le plan hydrogènede leur ancien employeur. Selon eux, le fait de mettre autant l’accent sur les énergies renouvelables (ENR) est une aberration économique car cela pose un problème de rentabilité insurmontable. Ils incitent donc le Vieux continent à revoir la copie, continuer les recherches et miser sur des réacteurs nucléaires à haute température plutôt que des électrolyseurs. L’Express donne la parole à trois des signataires : Marc Deffrennes, Samuel Furfari et Serge Crutzen. 

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Demander une réduction du prix de son assurance, c est possible

Une lettre-type pour demander une diminution du montant de sa prime d’assurance auto en raison du confinement

  • Les automobilistes ont le droit de demander une réduction du montant de leur prime en cas de diminution du risque.Les automobilistes ont le droit de demander une réduction du montant de leur prime en cas de diminution du risque.skynesher / IStock.com

AutomobileCoronavirus – Covid 19Publié le 28/04/2020 à 13:47 , mis à jour à 15:00

l’essentielSi pendant le confinement vous n’avez pas eu à utiliser votre voiture, il est tout à fait légitime de demander une baisse de sa prime d’assurance. Pour aider les automobilistes concernés, l’UFC-Que Choisir a mis en ligne un modèle de lettre à envoyer à son assureur.

Pour cause d’immobilisation contrainte de leur véhicule pendant le confinement, de nombreux automobilistes sont en droit de demander une diminution de leur cotisation d’assurance. Certains assureurs ont d’ores et déjà communiqué sur des gestes commerciaux mais dans tous les cas il est recommandé de les contacter afin de ne pas se faire léser.

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Pour rappel, la loi prévoit que les assurés peuvent obtenir une réduction du montant de leur prime en cas de diminution du risque au cours de leur contrat. Selon son scénario médian, qui prévoit un retour à la normale à horizon mi-juillet, l’UFC-Que Choisir table sur une baisse des indemnisations de l’ordre de 50 euros par automobile et de 29 euros par moto.

L’association a édité un modèle de lettre à télécharger sur son site, à imprimer et à envoyer en recommandé avec accusé de réception.

UNE centrale à charbon pollue PLUS que le secteur aérien

Une seule centrale à charbon allemande émet-elle vraiment « plus de CO2 que tout l’aérien français » ?

La plus grosse centrale à charbon d'Allemagne produit plus de 30 millions de tonnes de CO2 par an.
La plus grosse centrale à charbon d’Allemagne produit plus de 30 millions de tonnes de CO2 par an. − INA FASSBENDER / AFP

POLLUTION – Le recours temporaire au charbon par nos voisins allemands est souvent critiqué. S’il est vrai que les émissions de CO2 qu’il induit dépasse celles du secteur aérien en France, il convient de manier ces comparaisons avec une certaine prudence.

06 oct. 2020 18:12 – Thomas Deszpot

Malgré des objectifs très ambitieux en matière de transition énergétique – 80% d’énergies renouvelables (EnR) dans leur production d’électricité globale –, les Allemands sont régulièrement pointés du doigt. Il leur est reproché d’avoir recours à des centrales à charbon particulièrement polluantes afin de compenser l’arrêt de leurs centrales nucléaires, dans l’attente que les éoliennes et autres centrales solaires prennent à l’avenir le relais.

Des centrales très émettrices

Pour vérifier ces informations, la première étape consiste à se pencher sur les émissions de CO2 imputables au secteur aérien français. Des données compilées par le ministère de la Transition écologique, qui en fait état dans une note dévoilée en janvier. On apprend ainsi qu’en « 2018, les émissions de CO2 pour le transport aérien en France se sont élevées à 22,7 Mt (millions de tonnes), dont 17,9 Mt (79,1%) pour le transport aérien international (estimation Tarmaac) et 4,8 Mt (20,9%) pour le transport intérieur (y compris Outre-mer) ». 

Qu’en est-il, dès lors, des centrales à charbon allemandes ? Avant toute chose, il est nécessaire de noter que l’on n’en dénombre pas 80, mais 46 sur le territoire. Certaines centrales rassemblent sur un même site plusieurs unités de production, jusqu’à 7 pour la plus importante, ce qui signifie que l’on dénombre 78 unités fonctionnelles à travers le pays. Avec des puissances (et donc des émissions) variables.

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Des comparaisons à prendre avec précaution

Si ces comparaisons peuvent s’avérer surprenantes, il est nécessaire de prendre un peu de hauteur pour mieux les analyser. Si l’on s’intéresse aux émissions du secteur aérien en France, il faut par exemple souligner que celles-ci ne représentent qu’une très faible part de celles imputables aux transports en général. Libération rappelait ainsi qu’en 2015, 95% du CO2 émis dans les transports était imputable aux voitures et camions.

Opérateur d’Etat pour le compte du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, le Citepa soulignaitdans son rapport 2019 que le transport aérien était en France responsable d’un peu plus de 1% des émissions de CO2, quand les transports en général comptaient pour plus d’un tiers des émissions de CO2 dans l’Hexagone. Des données intéressantes, mais qui portent ici sur le seul dioxyde de carbone. Il serait nécessaire de se pencher sur d’autres gaz afin d’évaluer de manière plus détaillée et complète la pollution entraînée par l’aérien.

Enfin, il apparaît utile en marge de ces comparaisons entre la France et l’Allemagne de se pencher sur un indicateur complémentaire : celui des émissions de CO2 par kilowattheure produit. Il met en lumière les émissions considérables de l’Allemagne aujourd’hui (419 gCO2/kWh) par rapport à la France (67 gCO2/kWh), selon les données fournies pour l’année 2017 par l’Agence européenne pour l’environnement. Les émissions allemandes, bien qu’à la baisse, restent assez largement supérieures à la moyenne européenne, qui est de 294 gCO2/kWh.

En conclusion, il est donc exact d’indiquer que la plus grosse centrale à charbon allemande pollue davantage que le secteur aérien français dans son ensemble. Une comparaison qui nécessite néanmoins d’être replacée dans le contexte de la production de C02, où l’aérien n’occupe en France qu’une place mineure en comparaison par exemple avec le transport routier.  

Porsche retarde l’interdiction du moteur à explosion

Pourquoi Porsche se lance dans la production d’essence à l’ère de l’électrique

Par Eric Bergerolle le 03.12.2020 à 07h51ABONNÉS

Après Audi et BMW, Porsche se lance à son tour dans la production de carburant renouvelable en combinant hydrogène et CO2. Une manière de retarder l’interdiction du moteur à explosion et de prolonger la carrière des hybrides rechargeables tant décriées.

Porsche 911 GT3 RS (2020)

A l’ère de l’électrique, Porsche et Siemens se lancent dans la production d’essence. Mais de l’essence renouvelable, synthétisée à partir du carbone de l’air et d’hydrogène fabriqué à partir du courant éolien.IMAGE © PORSCHE

Le constructeur allemand Porsche entend produire un supercarburant renouvelable au pied des éoliennes chiliennes, qui comptent parmi les plus productives au monde. Porsche entend consacrer un part de leur surplus de production à électrolyser de l’eau, afin de produire à bon compte un dihydrogène qui sera à son tour combiné au carbone prélevé dans l’air ambiant pour produire du méthanol. Cet alcool traversera ensuite les océans sous forme liquide à température ambiante à destination de l’Europe, où il sera transformé en un supercarburant qui ne contiendra aucune trace d’hydrocarbure d’origine fossile.

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Porsche entend ainsi se lancer dans la production d’essence de synthèse, à l’instar de son compatriote BMW qui s’est associé à l’Américain Promotheus Fuels pour combiner sous haute pression au carbone de l’air ambiant les atomes de dihydrogène issus de l’électrolyse à haute température de l’eau. Le procédé suivi par Porsche avec Siemens Energy, l’énergéticien AME et ExxonMobil est subtilement différent mais l’ambition reste la même : le CO2 émis lors de la combustion de ce carburant renouvelable n’est ni plus ni moins que celui qui fut consommé durant sa synthèse.

DES COUPURES D’ÉLECTRICITÉ CET HIVER

TOUT COMPRENDRE – FAUT-IL CRAINDRE DES COUPURES D’ÉLECTRICITÉ CET HIVER?

Thomas LeroyLe 29/11/2020 à 13:53

L'alimentation en électricité pourrait être fragilisée cet hiver, a prévenu RTE.
L’alimentation en électricité pourrait être fragilisée cet hiver, a prévenu RTE. – Frederik Florin – AFP

Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE s’attend à un hiver compliqué alors que la consommation d’électricité en France augmente tous les ans.

Vers un black-out hivernal ? Depuis plusieurs mois, EDF et RTE mettent en garde contre la possibilité de tension sur les lignes électriquescet hiver, entre la forte consommation attendue et une production compliquée. Faut-il vraiment avoir peur ?

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> Quels sont les risques de coupures de courant ?

RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France prévient depuis plusieurs mois: l’hiver prochain – et principalement le mois de février – s‘annonce « difficile » pour le réseau. La première quinzaine de février correspond généralement au pic de froid en France, c’est donc à ce moment-là que la demande sera la plus importante.

« Mais cela dépendra en réalité de deux facteurs », explique Pierre-Louis Brenac, directeur Energie chez Sia Partners. « Il faudrait d’abord une vague de froid intense sur toute la France, » à savoir des températures négatives dans l’Hexagone qui pousseraient les chauffages à plein régime. Deuxième critère, des énergies renouvelables très peu disponibles: concrètement, un manque de vent sur le parc éolien – qui ne représente que 2% de la production – suffirait à pénaliser la production totale dans un contexte de forte demande. Dans ce double contexte, RTE et EDF anticipent des coupures éventuelles car « un degré en moins, cela correspond à une hausse de la consommation 2400 mégawatts soit l’équivalent de la production de deux centrales nucléaires » poursuit Pierre-Louis Brenac. Et tous les systèmes tourneront à déjà plein régime, y compris les dernières centrales à charbon.

> Quelles formes prendront ces éventuelles coupures ?

Première indication: aucun service essentiel au pays (hôpitaux, SNCF, gestion de l’eau etc.) ne seront concernés par des coupures. En réalité, RTE et EDF anticipent les tensions et les planifient à l’avance. « Les premiers concernés sont les industriels » indique Pierre-Louis Brenac. Certaines entreprises se sont déjà portées volontaires : en cas de coupures, elles toucheront une compensation financière. Mais, dans un second temps, tous les autres groupes industriels peuvent être concernés, si nécessaire, par des coupes temporaires.

Enfin, en ultime recours, les particuliers peuvent être concernés par des coupures. « C’est un scénario extrême » prévient Pierre-Louis Brenac. Dans ce cas, l’électricité de certains quartiers de villes pourrait effectivement être interrompue, par intermittence et pour des tranches de deux heures par exemple.

L’enjeu de ces procédures graduelles est justement d’éviter les black-out, c’est-à-dire, des surtensions sur les câbles, qui provoquent des coupes automatiques.géantes.

> Y aura-t-il des régions particulièrement concernées ?

Sauf accident, les principales agglomérations, et notamment la région parisienne, ne seront pas touchées car elles bénéficient d’une très bonne alimentation. Au contraire, il existe des « péninsules électriques », à commencer par la Bretagne. Non seulement la région ne possède pas de centrale nucléaire, mais elle ne bénéficie pas non plus d’un très bon maillage.

> Comment explique-t-on les tensions sur le réseau ?

Historiquement, la France a choisi de faire la part belle au nucléaire et donc à l’électricité. « Par rapport aux autres pays européens, la France compte beaucoup de chauffages électriques », indique Pierre-Louis Brenac. A cela, il faut ajouter une consommation toujours plus importante, année après année. Du côté des particuliers, la multiplication des objets connectés augmente la consommation tandis que les industries ont lancé des grands mouvements de décarbonation pour privilégier l’électricité aux énergies fossiles.

A cette tendance, il faut ajouter deux facteurs. Le premier est la nécessité d’entretenir les centrales nucléaires. Ainsi, au moins quatre centrales seront indisponibles cet hiver pour des maintenances indispensables, mais aussi pour les rechargements en combustible. Le deuxième facteur, c’est la crise du Covid-19, qui a justement interrompu temporairement les maintenances et désorganisé en partie le planning déà serré. A cela, il faut encore ajouter les incidents, peu graves mais fréquents, qui obligent à interrompre la production.

> La fermeture de la centrale de Fessenheim a-t-elle un lien avec des éventuelles coupures ?

Forcément, en situation de tension sur le réseau, l’apport d’une centrale supplémentaire aurait donné plus de marges à RTE. « Mais cela ne signifie pas que son arrêt va entrainer des coupes. D’autant qu’on a eu le temps de s’organiser pour cela » corrige Pierre-Louis Brenac. La fourniture a déjà été en grande partie compensée.

> Faudra-t-il s’habituer à ces tensions sur le réseau ?

Une taxe sur la Voiture l’électrique Voit le Jour

… dans certains états. 
Les états de Victoria et d’Australie Méridionale, deux des sept états ou territoires que compte l’Australie viennent d’annoncer la mise en place d’une nouvelle taxation pour les véhicules électrifiés. 
Cette nouvelle taxation prendra en compte l’utilisation des véhicules hybrides rechargeables et électriques et entrera en vigueur le 1er juillet 2021.

Une taxe « compensatoire »

Pour compenser la baisse des recettes des taxes appliquées sur les carburants, les deux états du sud de l’Australie ont pris la décision de créer une nouvelle taxe applicable sur kilomètres parcourus avec un véhicule électrique ou un véhicule hybride rechargeable. 
La dite taxe est donc uniquement basée sur l’utilisation de ces types de véhicules et ne concerne ni les véhicules hybrides simples, ni bien évidemment les motorisations thermiques.

Tim Pallas, ministre des finances de l’état de Victoria précise à ceux qui seraient dubitatifs : 
« Même après l’introduction de cette nouvelle taxe à l’utilisation de notre réseau routier, les automobilistes qui conduisent des véhicules électriques paieront quand même entre 40% et 45% de moins que ceux qui conduisant une voiture à moteur thermique qui fonctionne à l’essence ou au gazole. »

Lisez Ceci : DES Mairies équipent leur véhicule avec Eco-Leau.com & ont réduit leur pollution & leur consommation de carburant avec succès grâce à Eco-leau

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Un barême qu’il va falloir faire accepter

Le montant de cette nouvelle taxation est fixé selon les bases suivantes :

  • VE : 2.5 centimes de dollar australien par kilomètre (~1.5 centime d’euro/km)
  • PHEV : 2.0 centimes de dollar australien par kilomètre (~1.2 centime d’euro/km)

Par exemple, et si on se réfère aux chiffres publiés, un conducteur de voiture hybride rechargeable qui parcourt 20.000 km annuellement payera une taxe dont le montant s’élèvera 400 dollars australiens (~240€)
Si le même conducteur roule en voiture électrique, il lui en coutera, pour 20.000 km par an, la somme de 500 dollars australiens (~300€).

A voir : Deux fois moins de carburant LIRE sur Ouest France  

Cette nouvelle taxation automobile ne concerne pas l’ensemble du territoire australien puisque les états d’Australie occidentale, l’état du Queensland, l’état de Nouvelle Galles du sud, la Tasmanie et le Territoire du Nord n’ont pas opté pour cette nouvelle taxe.

Reste toutefois, une problème à régler. Il concerne le contrôle des kilométrages annuels.
Sauf à mettre un mouchard ou une « boite noire » dans tous les VE et PHEV ou à compter sur « l’honnêteté totale et sincère » de tous les citoyens de ces deux états, on peut se poser la question au sujet du contrôle kilométriques de tous les véhicules immatriculés au sud de l’Australie.

L’affaire est à suivre car elle pourrait inspirer certains idéologues ou politiciens en activité dans l’hexagone qui trouvent que la mobilité n’est pas encore assez chère et mal organisée si on parle de véhicules électriques.

Via TheGuardian, CarAdvice.

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Une étude estime que les modèles hybrides rechargeables consommeraient deux à quatre fois plus en conditions réelles par rapport aux valeurs homologuées.

JULIE THOIN-BOUSQUIÉTECHNOS ET INNOVATIONS , L’USINE AUTO , L’USINE ENERGIE , INNOVATIONS AUTO , VÉHICULE ÉLECTRIQUE

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Les véhicules hybrides rechargeables, comme ici ceux d’Audi, sont moins utilisés en mode tout électrique qu’attendu selon une étude.

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Une mauvaise nouvelle pour les modèles hybrides rechargeables. Ces véhicules dotés d’une double propulsion électrique et thermique consommeraient en fait deux à quatre fois plus en conditions réelles d’utilisation, par rapport aux niveaux homologués par les constructeurs automobiles, aussi bien en cycle NEDC qu’en sa version actualisée WLTP – pourtant considérée comme plus réaliste. Et émettraient donc proportionnellement autant de CO2 en plus. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 30 septembre par l’ONG International Council on Clean Transportation (ICCT) et l’institut de recherche allemand Fraunhofer Institute for Systems and InnovationResearch ISI.

Pour parvenir à cette conclusion, les deux organismes ont travaillé sur un échantillon de 104 709 véhicules en circulation dans six pays : la Chine, l’Allemagne, la Norvège, les Etats-Unis et le Canada, ainsi que les Pays-Bas. Ils travaillent à partir d’un facteur d’utilité (« utility factor » ou UF), qui détermine « la part des kilomètres parcourus en mode électrique, versus le nombre de kilomètres réalisé grâce au moteur thermique ». Pour les hybrides rechargeables, l’étude estime qu’il est de l’ordre de 69% dans le cas des véhicules particuliers en cycle NEDC, et de 63% pour les voitures de société. En clair, la part de kilomètres parcourables en mode électrique se situe entre 60 et 70% pour les hybrides rechargeables.

Problème de recharge

Or, dans les faits, les conducteurs de voitures hybrides rechargeables parcourent nettement moins de kilomètres en tout électrique. En conditions réelles, les véhicules privés ne réalisent que 37% de leurs trajets grâce à leurs batteries. Pire, pour les véhicules de fonction, l’UF s’établit seulement à 20% ! Bien sûr, des différences existent entre les pays. Ainsi, c’est en Norvège que l’UF est le plus important pour les véhicules particuliers (53%). A l’inverse, en Chine, le nombre de kilomètres parcouru par les hybrides rechargeables n’est que de 26% pour les voitures individuelles. Du côté des modèles de fonction, les véhicules allemands présentent un UF de 18%, et ceux des Pays-Bas, 24%.

Pour les auteurs de l’étude, la raison de ces écarts est simple : ces voitures hybrides rechargeables ne sont pas rechargées assez fréquemment pour offrir leur plein potentiel en mode électrique. « Les usagers allemands chargent en moyenne leurs véhicules trois jours de conduite sur quatre. Pour les voitures de société, la recharge n’intervient en moyenne que tous les deux jours de conduite. Cette faible fréquence de charge réduit clairement la part des kilomètres parcourus en mode électrique », illustrent les deux organismes dans leur note. Au total, ces véhicules sont bien souvent utilisés comme des véhicules thermiques classiques tout en transportant une motorisation électrique… Pour rien.

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Une belle ÉCONOMIE ÉCOLOGIQUE sur nos trajets

Mieux cibler les clients des hybrides rechargeables

Face à un tel constat, « la part des kilomètres électrifiés par les véhicules hybrides rechargeables permet de réduire de 15 à 55% les émissions de CO2 par rapport à des voitures conventionnelles […] C’est un niveau bien inférieur à celui qu’il aurait été en mesure d’espérer d’après les valeurs homologuées », déplorent les auteurs. Pour améliorer le bilan CO2 de ces voitures, l’ICCT et le Fraunhofer Institute for Systems and Innovation Research ISI listent un certain nombre de recommandations. Ils appellent notamment les constructeurs à encourager leurs clients à « opter pour un véhicule hybride rechargeable uniquement si celui-ci correspond à ses habitudes de conduite et de recharge ».

Les auteurs plaident également pour que les gestionnaires de flottes d’entreprises « incitent les usagers à recharger les véhicules, en proposant par exemple des recharges électriques illimitées, mais des budgets essence ou diesel limités sur les cartes carburant ». Sur le plan des aides à l’achat enfin, la note estime que les bonus mis en place au niveau national par les Etats devraient plutôt être réservés aux véhicules présentant « un fort niveau d’autonomie en mode 100% électrique ». Et ce, alors que les ventes de ces voitures à technologie alternative connaissent une période de forte croissance, en particulier dans les pays européens.

Au deuxième semestre, les ventes de véhicules particuliers hybrides rechargeables neufs ont grimpé de 134%, à 66 000 unités en Europe selon les chiffres de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Dans l’Hexagone, le Comité des Constructeurs français d’automobiles (CCFA) estime qu’un peu plus de 40 000 hybrides rechargeables ont été immatriculés sur les neuf premiers mois de l’année 2020, contre moins de 12 000 en 2019. Pour autant, ces modèles restent moins populaires que les voitures particulières ne fonctionnant que sur batteries. En France, celles-ci ont vu leurs ventes bondir à 70 000 unités entre janvier et septembre 2020, contre 30 000 en 2019.