Mis à l’amende pour ne pas avoir payé le péage lors d’une opération des gilets jaunes : « Ce n’est pas normal »

Les sociétés chargées de l’exploitation d’un réseau autoroutier français dans le Nord-Isère (comme APRR, en charge de l’autoroute A43, et Aréa, en charge de l’autoroute A7), avaient annoncé que les automobilistes qui ont franchi des barrières de péage sans payer lors d’opération « autoroute gratuite » de la part des gilets jaunes seraient amenés à régulariser leur situation. Et les courriers ont commencé à tomber. Mais quelle n’a pas été la surprise de ces automobiliste lorsqu’ils ont reçu, non pas la facture du trajet, mais une amende pour « infraction pour non paiement du péage ».

C’est le cas de Jérémy Pelet, automobiliste de 27 ans, qui a reçu une amende de 42,50 euros pour un trajet Bourgoin-Jallieu – Lyon. Il témoigne.

Pas de courrier, et encore moins d’amende

Tout cela est faux. ASF, les Autoroutes du Sud de la France, la filiale de Vinci qui gère l’A64 est catégorique : aucun courrier n’a été envoyé pour réclamer le paiement des trajets effectués sans payer. Et encore moins des amendes, et pour cause : seule la police ou la gendarmerie peuvent verbaliser. « Si les barrières sont levées, vous n’avez pas à payer » explique Vinci. Ça, c’est pour ceux qui ont pris un ticket.

Pour ceux qui ont un badge de télépéage, c’est plus compliqué : votre entrée a du coup été enregistrée, mais pas la sortie si vous avez enlevé le boitier en apercevant des gilets jaunes. Cela va générer une anomalie dans le système, chaque trajet sera traité au cas par cas, mais l’idée est avant tout de ne pas pénaliser les clients qui devront donc, au pire, s’acquitter du montant du trajet, sans majoration. Si vous avez un badge, ASF vous conseille d’ailleurs d’appeler le service client au 3605 pour régulariser votre situation.

De toute façon, sur la plupart des barrières de péages occupées, les gilets jaunes ont abaissé ou carrément masqué les caméras de surveillance et scotché les automates.