Renault-Nissan : Carlos Ghosn accusé de piquer dans la caisse… malgré ses 16 millions d’euros annuels
Le PDG du groupe Renault-Nissan a été arrêté ce lundi 19 novembre au Japon, soupçonné de fraude fiscale mais aussi d’abus de bien social, en dépit d’un salaire faramineux. Le constructeur automobile Nissan a annoncé son prochain départ tandis que l’action du groupe Renault dévisse en Bourse.
Coup de tonnerre dans le secteur automobile. Le PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors, Carlos Ghosn, est accusé par sa branche japonaise, Nissan, de malversations dans l’utilisation des ressources de l’entreprise ainsi que de fraude fiscale. Et ce, malgré un salaire annuel atteignant déjà 7,4 millions d’euros en 2017 chez Renault ainsi que 9,6 millions d’euros chez Nissan.
CARLOS GHOSN ARRÊTÉ AU JAPON
Convoqué par le parquet de Tokyo ce lundi 19 novembre, Carlos Ghosn a été arrêté, rapporte la chaîne de télévision publique japonaise NHK, en ces termes : « Le bureau du parquet de Tokyo a arrêté M. Ghosn sur des soupçons de violation de la loi ».
Le constructeur japonais Nissan a confirmé les informations de presse selon lesquelles le président de son conseil d’administration avait, selon les résultats d’une enquête interne,« pendant de nombreuses années déclaré des revenus inférieurs au montant réel », ce qui constituerait une fraude fiscale. « En outre, de nombreuses autres malversations ont été découvertes, telles que l’utilisation de biens de l’entreprise à des fins personnelles », ajoute le groupe, qui va par conséquent proposer à son conseil d’administration de le « démettre de son poste rapidement ». Celui-ci se prononcera jeudi sur le limogeage de son président.
MACRON TENTE DE RASSURER SUR RENAULT
Âgé de 64 ans, le polytechnicien est PDG de Renault depuis 2005. Ce lundi matin, en réaction aux informations concernant son patron, le cours de l’action du groupe a dégringolé de 13%. « L’Etat, en tant qu’actionnaire, sera extrêmement vigilant à la stabilité de l’alliance et du groupe », a réagi Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Bruxelles.