des pesticides cancérogènes dans l’eau

Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet

L’association Générations futures rend public, mercredi, un rapport sur la toxicité des substances phytosanitaires décelées lors des contrôles des agences sanitaires.

Par Martine Valo Publié hier à 06h29, mis à jour hier à 11h39

Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet.
Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet. FRANCK FIFE / AFP

Le ministère de la santé l’affirme sur son site : « L’eau du robinet est en France l’aliment le plus contrôlé ». Depuis son captage dans le milieu naturel jusqu’au consommateur, elle fait l’objet de multiples analyses, bactériologiques, radiologiques et vis-à-vis des pesticides.

Mais cette vigilance ne la met pas pour autant à l’abri de toute contamination. La ressource hydrique pâtit de l’augmentation constante des quantités de substances phytosanitaires disséminées dans l’environnement, dans les rivières et les lacs en surface et dans nombre de captages, jusqu’à apparaître dans les réseaux de distribution.

Générations futures a fait appel à un ingénieur spécialiste du traitement des données pour se plonger dans les douze millions d’analyses de laboratoires menées en 2019 à partir de plus de 273 000 prélèvements à la demande des autorités chargées du contrôle sanitaire.

De cette masse de résultats depuis peu mise en ligne par le gouvernement de façon accessible pour le public, l’association tire un rapport, rendu public mercredi 17 juin, au titre sobre et inquiétant : Des pesticides perturbateurs endocriniens cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, dans l’eau du robinet en France en 2019.

Les herbicides surreprésentés

Sur la totalité des prélèvements, les rapporteurs ont retenu les 9,3 % qui comportent la recherche d’au moins un pesticide et ils se sont concentrés sur ceux − plus d’un tiers −, qui en ont effectivement trouvé à un niveau décelable. Dès lors, l’objectif de l’enquête était « d’établir un état des lieux en fonction de l’occurrence et de la toxicité » des 185 substances phytosanitaires décelées au moins une fois.

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