Climat. Emmanuel Macron mérite-t-il d’être sacré « Champion de la terre » à New York ?
Emmanuel Macron doit être sacré Champion de la terre à New York, ce mercredi. Trois ans après la Cop 21, la France tient-elle ses objectifs sur le climat ?
Emmanuel Macron sera sacré Champion de la terre, à New York, ce mercredi 26 septembre. Le président de la République française recevra ce titre en marge de l’assemblée générale des Nations Unies, lors du « One planet summit » (traduire par « Sommet « on n’a qu’une planète » »). Un titre qu’il partagera avec le Premier ministre indien, Narendra Modi.
Ce deuxième rendez-vous rend compte du premier sommet sur le climat organisé par la France en décembre 2017, deux ans après la Cop 21. Plusieurs dizaines de dirigeants s’étaient réunis à Paris pour donner un coup d’accélérateur au financement très insuffisant de la lutte contre le changement climatique, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’Accord de Paris.
C’est le président français qui avait eu l’idée de ce premier One planet summit après l’annonce par Donald Trump du retrait américain du pacte historique de 2015 contre le réchauffement climatique.
La France montre-t-elle l’exemple ?
Dans tous les cas, ce prochain rendez-vous entend faire le point sur les engagements pris en faveur des financements climatiques.
Dans ce contexte, la France organisatrice doit se montrer exemplaire. Les chiffres 2017 de l’Observatoire climat-énergie (1) ne vont pourtant pas dans ce sens. « Les émissions de gaz à effet de serre ont augmenté en 2016 et 2017 après une baisse plus ou moins régulière depuis 2005, affirme-t-on dans ce rapport. Elles dépassent en 2017 de 6,7 % le budget carbone. Les trois secteurs les plus émetteurs (transport, bâtiment, agriculture) dépassent les objectifs pour 2017. »
Les objectifs contenus dans le Plan Climat, présenté en juillet par Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, suffiront-ils à inverser la vapeur et à faire de la France un guide vertueux en matière climatique ?
Démission, glyphosate…
Ce sommet tombe aussi à un moment où la France montre des fragilités en la matière. À commencer par la démission du ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, il y a près d’un mois, qui se refusait à la politique des « petits pas ».