Le lobbying pharmaceutique représenterait 14 millions de liens d’intérêt avec divers professionnels de santé
Les laboratoires pharmaceutiques ont, semble-t-il, réussi à tisser en France 14 millions de liens d’intérêts avec divers professionnels de santé. Ils ont, pour cela, dépenser trois milliards et demi d’euros depuis 2012. Cadeaux, nuits d’hôtel, formations : une vaste étude journalistique le dévoile.
Quand un travail d’enquête permet de découvrir l’ampleur du lobbying effectué par les laboratoires pharmaceutiques en France. Voici ce qu’on pourrait appeler les « Pharma Papers », dont les premiers éléments sortent ce mardi. Il s’agit d’une série d’articles préparés par le site Basta Mag, l’Observatoire des multinationales et la base de données EurosForDocs. Ils se sont intéressés à des bases de données – parfois existantes – qui montrent à quel point l’industrie du médicament inonde à la fois certains professionnels de santé et certains décideurs politique.
Les journalistes ont épluché un site déjà existant, celui de Transparence-Santé, hébergé par le Ministère de la santé, qui recense théoriquement tous les « cadeaux » octroyés par les laboratoires aux professionnels. Il peut s’agir de nuits d’hôtels au moment d’un colloque, de repas, de transports mais aussi de formations organisées par des médecins. Tout cela repose sur une déclaration des laboratoires qui doivent théoriquement signaler ces liens d’intérêt.
Par exemple, sur cinq endocrinologues qui ont soutenu la nouvelle formule du Levothyrox dans une Tribune du Monde en décembre dernier, quatre ont des liens d’intérêts avec le laboratoire Merck.
Depuis 2012 les laboratoires pharmaceutiques semblent avoir tissé 14 millions de liens d’intérêts avec divers professionnels de santé. Le tout pour plus de 3 milliards et demi d’euros, affirme le site Basta Mag.
Les autres titre du journal
Les cabinets ministériels, sous Emmanuel Macron, ont réduit le nombre de fonctionnaires mais pas forcément le budget utilisé pour leurs salaires, bien au contraire. L’an député socialiste, René Dosière, les estime trop gâtés et cite : +26% au secrétariat d’État chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, et jusqu’à 49,1% d’augmentation (49,1%) du côté du porte-parolat du gouvernement. Benjamin Griveaux conteste pour l’instant ces chiffres et évoque une hausse limitée à 27% pour les cinq membres de son cabinet.