notamment le nombre élevé de fautes d’orthographe.

Prix du carburant :  «fake news» qui circulent sur le mouvement du 17 novembre



Par Service Checknews 
Photo Philippe Huguen. AFP
Photo Philippe Huguen. AFP Photo Philippe Huguen. AFP

Prix du carburant, gilets jaunes, menaces de Macron et de la gendarmerie contre les manifestants : de nombreuses fausses informations circulent. CheckNews les a vérifiées pour vous.

À moins de deux semaines du mouvement du 17 novembre, la colère des automobilistes contre le prix du carburant se répand sur les réseaux sociaux. Avec son lot d’intox. En voici huit, que le service Checknews a vérifiées, suite à des questions posées par les internautes.

Continuez à nous poser vos questions sur Checknews.fr

1) Non, le fait de mettre un gilet jaune sur votre tableau de bord n’est pas passible de 150 euros d’amende

Plusieurs internautes nous ont demandé si le fait de mettre un gilet jaune sur son tableau de bord était passible d’une amende, comme le disent de nombreux posts qui circulent sur les réseaux sociaux. En attendant le mouvement du 17 novembre, qui pourrait bloquer une partie de la France, certains usagers en colère ont en effet décidé de manifester leur mécontentement en posant des gilets jaunes sur leur tableau de bord. Mais cette pratique n’est en rien punie d’une contravention. L’intox selon laquelle les automobilistes auraient écopé d’une amende de 150 euros provient du site parodique nordpresse.

Nordpresse@Nordpresse

A partager le gouvernement veut faire taire la révolution http://nordpresse.be/150-e-damende-mis-gilet-jaune-pare-brise/ 

Apologie du terrorisme: 150 € d’amende pour 1 gilet jaune sur son tableau de bord

Josiane Duchantal vient d’être surprise cette après midi par une patrouille de police qui lui a dressé pour appel à la révolte et apologie du terrorisme. En effet, depuis les mesures de l’état…

nordpresse.be

2) Non, le directeur de la gendarmerie n’a pas menacé les manifestants de sanctions sur BFM TV




Sur Facebook, une publication du 29 octobre a été partagée plus de 28 000 fois. Il s’agit d’une capture d’écran d’une émission de BFMTV où l’on voit Richard Lizurey, directeur de la gendarmerie nationale. Une citation lui est attribuée, «Les contrevenants sont prévenus», et le bandeau «Alerte Info» de la chaîne indique les peines encourues pour entrave à la circulation (conformément à l’article L412-1 du Code de la route). La personne qui a partagé la capture d’écran l’accompagne de ce commentaire : «Bande de fumiers !!! ils ont vraiment tout prévu pour pas qu’on se révolte ! on sera des millions ! ils ne pourront rien faire ! ON EN A MARRE !!!!!!»

Le directeur de la gendarmerie nationale a-t-il vraiment mis en garde les (éventuels) manifestants en prévision du blocage? La capture d’écran est en fait un faux grossier : tout le texte des bandeaux de BFMTV a été modifié. Richard Lizurey s’est bien rendu sur BFMTV… mais en mars dernier, pour rendre hommage à Arnaud Beltrame, colonel de gendarmerie tué lors de la prise d’otages du Super U de Trèbes.

Contacté par CheckNews, le ministère de l’Intérieur confirme qu’aucune communication sur ce sujet n’a été faite.

Reste que l’article L412-1 du Code de la route punit bel et bien «de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 euros d’amende» le fait «d’entraver ou de gêner la circulation» sur «une voie ouverte à la circulation publique». Le rappeur Fianso par exemple, a été condamné à quatre mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende pour avoir bloqué la circulation sur l’autoroute A3 le temps de tourner un clip, sans autorisation.

Ce texte s’applique-t-il dans le cas de manifestations ? Plusieurs exemples en attestent : début 2017, six syndicalistes ont par exemple été condamnés à des amendes de 500 et 1 000 euros pour entrave à la circulation lors d’une manifestation contre la Loi travail, selon l’AFP. Les juges peuvent s’appuyer sur une décision de 2005 de la Cour de cassation : celle-ci confirmait la condamnation à trois mois d’emprisonnement avec sursis et 1 500 euros d’amende de deux chauffeurs routiers pour leur participation à une «opération escargot» sur une autoroute, à l’appel d’organisations syndicales. Les juges avaient explicitement précisé que «la commission d’une infraction pénale ne saurait être justifiée par la participation à une manifestation sur la voie publique».

 3) Non, Macron n’a pas demandé par courrier un usage de la force contre les agitateurs si nécessaire.

Des lecteurs nous ont également demandé de vérifier l’authenticité d’un supposé courrier d’Emmanuel Macron au procureur de Paris, qui circule sur les réseaux sociaux.

Dans cette lettre datée du 2 novembre, le président évoque le mouvement du 17 novembre contre les prix élevés du carburant. Estimant que la mobilisation sur les réseaux sociaux «laisse présager un mouvement de grande ampleur», il demande au procureur de «prendre les mesures nécessaires pour que les agitateurs ne puissent nuire au bon fonctionnement de la république.» Et de préciser, que «l’usage de la force, si nécessaire, n’est pas à mettre de côté.»

Si plusieurs internautes se sont indignés de la teneur de cette lettre, d’autres ont immédiatement crié à la «fake news», remarquant notamment le nombre élevé de fautes d’orthographe.

De fait, il s’agit d’un faux, comme Checknews en a eu confirmation auprès de l’Elysée.

4) Non, la police n’appelle pas au blocage




«La police a décidé de se joindre à nous le 17 novembre, journée de blocus national», annonce en lettres capitales cette publication Facebook partagée plusieurs dizaines de milliers de fois. Une référence au mouvement de contestation dont CheckNews a commencé à vous parler la semaine dernière.

Le message comporte une photo (reproduite ci-dessous), où on lit en gros : «La Police nationale sera aux côtés des citoyens de France le 17/11/1018 [sic]. Voici leur communiqué.»

En dessous, un court texte signé «Collectif national – UPNI». Le texte de l’UPNI est authentique. Il s’agit bien d’un communiqué de l’Union des policiers nationaux indépendants. Cette association a officiellement pris le parti de se mobiliser, le 17 novembre 2018, sous le mot d’ordre «Policiers solidaires, citoyens en colère». L’UPNI n’étant pas un syndicat, ses membres n’ont officiellement pas le droit de s’exprimer car les policiers sont tenus au devoir de réserve. Toutefois, tant qu’ils ne sont pas en uniforme et qu’ils ne portent pas de signes distinctifs, ils ont bien le droit de manifester (et de se mobiliser). C’est donc ce que prévoient de faire les membres de l’UPNI, en distribuant des tracts ou en disposant un gilet jaune sur leur tableau de bord.

Le problème est ailleurs, dans l’utilisation du logo «Police nationale». Car l’institution n’a en effet jamais prévu de soutenir le mouvement du 17 novembre, ni de se ranger derrière l’initiative de l’UPNI.

Contactée par CheckNews, la Direction générale de la police nationale (DGPN) explique que «le dépôt d’une plainte est à l’étude». En effet, «Police nationale» est une marque déposée auprès de l’Institut national de la propriété industrielle.

Cette plainte, si elle est déposée, le sera contre X. Car il est difficile de retrouver la première publication de ce montage accolant le logo de la PN au communiqué de l’UPNI. L’Union de la police nationale a de son côté vivement réagi auprès de nos confrères de Var-Matin, qui laissaient entendre que l’association était à l’origine de la publication. Auprès de CheckNews, l’UPNI confirme ignorer l’origine du montage et «se réserve le droit de porter plainte» contre son auteur.

CheckNews a contacté l’internaute qui a publié le montage totalisant des dizaines de milliers de partages, vendredi 2 novembre au soir. Il se présente comme un «Youtubeur, auteur, compositeur, interprète». Après notre premier message, le post en question a disparu de sa page Facebook, sans qu’il s’en explique (cette publication a toutefois été archivée). A nos questions répétées sur l’origine de ce montage, notre interlocuteur terminera l’échange sur «Vous ne souhaitez pas aider le peuple ? Très bien veuillez passer une bonne soirée.»

5) Non l’essence ne valait pas 2 euros en mars 2012

Plusieurs commentateurs s’étonnent de l’ampleur de la contestation contre l’essence chère, en mettant en avant le fait que l’essence valait 2 euros en mars 2012, soit près de 40 centimes de plus qu’aujourd’hui. C’est une comparaison trompeuse.



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