Carburants : Jusqu’à ou vont grimper les tarifs ?

  • Un conducteur fait le plein d'essence dans une station-service, le 7 octobre 2021. Un conducteur fait le plein d’essence dans une station-service, le 7 octobre 2021. Photo MaxPPP

Énergie, Economie, France – Monde Publié le 12/10/2021 à 16:52 , mis à jour à 21:48

l’essentiel Le gazole a atteint un record absolu à plus de 1,53€ le litre. Alors que les prix de l’essence augmentent progressivement depuis plusieurs mois, vont-ils poursuivre leur hausse ? Jusqu’à quel prix ? À quoi faut-il s’attendre ces prochains mois ?

C’est du jamais vu. Faire le plein de gazole n’a jamais coûté aussi cher en France : 1,5354€ le litre. C’est un record absolu, selon les données du ministère de la Transition écologique. Pour le sans-plomb 95, le record date de 2012 où le litre de sans-plomb 95 avait atteint 1,6664€. Actuellement, le litre est vendu en moyenne à 1,6073€. La Dépêche revient sur les questions que pose cette hausse sans précédent

Ces prix élevés sont-ils une surprise ?

La flambée des prix n’est malheureusement pas une surprise. Le prix du pétrole brut grimpe petit à petit et régulièrement depuis plusieurs mois. Les prix du carburant suivent logiquement la même tendance. Le prix du Brent de la mer du Nord était à 83$ par baril, lundi à Londres, contre 18$ en avril 2020.A Flourish chart

Pourquoi les prix flambent ?

Le Covid-19, les confinements et la crise mondiale ont plombé le marché du pétrole brut en 2020. Avec la reprise en 2021, la demande mondiale de pétrole est repartie brutalement à la hausse. Toute reprise économique s’accompagne d’une augmentation de consommation du pétrole.

Dans le même temps, les vingt-trois pays producteurs de pétrole du groupe Opep+ (Arabie saoudite, Irak, Russie…) freinent toujours leur production, ce qui limite l’offre disponible. 

Pour ne rien arranger, les stocks pétroliers sont bas au niveau mondial. Une « faible » réserve qui contribue à une hausse des prix du pétrole.

Pourquoi les pays producteurs limitent-ils toujours leur production ?

Pour faire remonter les cours, qui étaient au plus bas en 2020, les 23 pays producteurs de l’alliance Opep+ ont volontairement freiné leur production. En 2021, ils ont un peu desserré l’étau mais le niveau de production reste largement inférieur au rythme de production d’avril 2020. Depuis août, ils produisent 400 000 barils par jour supplémentaires, tous les mois. Pas assez pour inverser la tendance.

« Ils pourraient produire plus, nettement plus et s’ils produisaient plus, les prix du pétrole baisseraient car les prix sont souvent la résultante d’une offre et d’une demande. Ça vaut pour le pétrole comme n’importe quel marché », détaille à La Dépêche Francis Perrin, directeur de recherches à l’IRIS à Paris (Institut de relations internationales et stratégiques) et chercheur associé au Policy center for the new south à Rabat au Maroc. La raison pour laquelle les pays producteurs maintiennent volontairement une production « faible » est donc liée à une volonté de limiter les volumes, pour faire monter les prix et gagner plus d’argent. Et rien ne semble les pousser à changer d’avis.

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En l’état actuel des choses donc, cette hausse va se poursuivre dans les semaines et les mois qui viennent. La demande reste toujours forte avec la reprise économique rapide mais l’offre de pétrole reste limitée. « On ne peut pas penser à court terme que les prix vont se calmer », assure Francis Perrin. « Pour les prochains mois, il n’est pas possible à l’heure actuelle d’envisager une baisse ou une stabilité ».

Comment faire baisser les prix ?

La décision qui peut stabiliser ou faire reculer les prix du pétrole à court terme ne peut provenir que des pays producteurs de l’Opep+. Réunis le 4 octobre, ils ont décidé de… ne rien changer. Leur prochaine réunion est fixée au 4 novembre. Des pays comme les Etats-Unis ou l’Inde font actuellement pression pour que les pays producteurs « ouvrent les vannes » en augmentant leur production. 

L’autre facteur qui pèse sur les prix du carburant, ce sont les taxes perçues par l’Etat. Sur un litre de sans-plomb 95 vendu 1,50€, la fiscalité dépasse 57% (TVA et TICPE), selon le ministère de l’Economie. Au Pas-de-la-Case, où la fiscalité est plus basse, le litre de gazole était ainsi affiché à 1,13€ au début de cette semaine.

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