EAU: ELLE POURRAIT NE PLUS COULER

EAU: ELLE POURRAIT NE PLUS COULER À NOS ROBINETS…


Faudra-t-il à court ou moyen terme rationner l’alimentation en eau potable? Rien n’est impossible.

EAU: Elle pourrait ne plus couler à nos robinets...

 

La disparition des eaux du Doubs dans le défilé d’Entreroches ces derniers jours amène inéluctablement une autre question : celle de l’alimentation en eau potable dans les années à venir. Car, quelles que soient les causes de cet épisode spectaculaire dans le Haut-Doubs, une chose est certaine, « l’or bleu » va se raréfier.


« Nous sommes tous responsables et la prise de conscience doit être collective » explique Alexandre Cheval de la Fédération de Pêche du Doubs. « Tous les consommateurs, petits ou gros, doivent être responsabilisés ».

En commençant d’abord par respecter l’arrêté en vigueur concernant notamment l’arrosage, le lavage des voitures ou encore le remplissage des piscines… En menant ensuite une réflexion sur la marchandisation de cette denrée rare que va devenir l’eau. « Ne doit-elle pas être gérée directement par la collectivité avec un volume fixe attribué chaque année par individu et un coût très élevé en cas de dépassement ».


Beaucoup de questions se posent et doivent selon ce spécialiste être débattues si l’on veut ne pas en arriver à des solutions plus radicales comme il y a quelques années dans le Sud de l’Italie. Là, plus d’eau au robinet dans la journée pour préserver la ressource. Ce qui a bien fait comprendre à chacun que l’eau ne coulera pas forcément toujours dans les maisons.

Des brèches dans le lit du Doubs permettent à l'eau de disparaître.
Des brèches dans le lit du Doubs permettent à l’eau de disparaître.

Pourquoi l’eau s’échappe ?


Ce phénomène s’explique par des failles ou des brèches, dans le lit du cours d’eau. À divers endroits de la rivière, l’eau s’échappe en quantité dans le sous-sol. « On peut imaginer que certaines de ces failles aient été mises à nue par les violentes crues qui se sont abattues sur la rivière cet été. Ce phénomène de déperdition est connu mais il a pu se renforcer avec un mouvement des sédiments qui rebouchaient ces brèches. De nouvelles ont également pu s’ouvrir », précise l’hydrogéologue Léo Coulbaut, du Cabinet Reilé.

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