Que risquent les parents qui ne remettent pas leur enfant à l’école le 22 juin ?
- Des enfants sur le chemin de leur école maternelle à Toulouse, en mai 2020. Photo d’illustration DDM – Xavier de Fenoyl
l’essentielLe retour des élèves en classe sera obligatoire à partir du lundi 22 juin. Que risquent les parents qui n’enverraient pas leur enfant dans leur établissement scolaire ?
La nouvelle a réjoui bon nombre de parents et sûrement beaucoup moins d’élèves : il faudra revenir dans son établissement scolaire lundi 22 juin pour les deux dernières semaines de cours. Une reprise obligatoire selon l’annonce d’Emmanuel Macron dans son discours de dimanche soir. « Les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normale », avait dit le chef de l’Etat.
PUBLICITÉ
Le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer a justifié ce retour en cours lundi sur Europe 1 : « Deux semaines, ça compte, deux semaines ce n’est pas rien, que ce soit sur le plan pédagogique et psychologique » pour les élèves.
2 ans de prison et une amende de 30 000 euros
Habituellement, quand un enfant est absent plus de quatre demi-journées dans le mois sans raison valable, l’école signale son cas à l’Inspection d’académie et les parents peuvent s’exposer dans le pire des cas à des poursuites pénales. La sanction encourue est de 2 ans de prison et une amende de 30 000 euros. L’instruction est en effet obligatoire en France, dans une école ou à la maison. En cas de classe à la maison, il faut adresser une déclaration à sa mairie et à l’Inspection d’académie dans les huit jours qui suivent le changement.
« Les directeurs ne vont pas faire la chasse aux parents ».
Dans les faits, si un élève ne revient pas en cours le 22 juin, que risquent vraiment les parents ? Rien selon les syndicats enseignants. « Les parents ne risquent absolument rien, assure Jen-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), interrogé par LCI. Les directeurs ne vont pas faire la chasse aux parents, ils ne perdront pas de temps à noter les élèves absents et leur coller un conseil de discipline. Au mieux, ils appelleront les parents le premier jour de l’absence, ces derniers trouveront une bonne excuse et ça s’arrêtera là ».
Le ministère de l’Education Nationale doit annoncer ce mercredi le protocole sanitaire qui servira de document de travail à chaque établissement scolaire pour préparer le retour des élèves le lundi 22 juin.Cyril Brioulet