La communauté scientifique continue de tirer la sonnette d’alarme sur le réchauffement climatique et la fonte de la glaciers. Ils proposent la construction d’un mur, servant à empêcher les eaux chaudes d’entrer en contact avec la glace.
Un mur sous-marin devant les calottes glaciaires.
Face àl’intensification du réchauffement climatique, des scientifiques suggèrent de créer des infrastructures massives pour freiner la fonte des glaces, et par là même, la montée des eaux.
« Thwaites pourrait facilement entraîner une rupture monstre de la calotte de l’Antarctique ouest qui ferait grimper d’environ 3 mètres le niveau mondial des mers », explique un des auteurs de cette nouvelle étude, Michael Wolovick (université de Princeton).
Un mur de 120 km
Le problème apparaît en particulier lorsque la base sous-marine du glacier est grignotée par de l’eau plus chaude. Les chercheurs ont imaginé plusieurs types d’ouvrages pour contrer le phénomène, dont ils ont testé la validité sur Thwaites, par modélisation.
Parmi eux, un ouvrage de grande dimension : un mur haut de 50 à 100 mètres, et long de 80 à 120 km serait capable de bloquer en partie l’eau chaude se trouvant au fond de l’océan. « Faire de la ‘géoingéniérie’ signifie souvent imaginer l’inimaginable« , souligne John Moore, de la Beijing Normal University. Alors « au lieu d’essayer de modifier le climat, l’humanité pourrait choisir une intervention ciblée, sur des lieux spécifiques à fort effet de levier ».
Les chercheurs précisent qu' »à long terme, l’humanité pourrait avoir besoin de plans d’urgence pour faire face à la rupture d’une calotte glaciaire ». Malgré tout, pour les auteurs, réduire les émissions de gaz à effet de serre reste la clé. Et de rappeler que cette « géoingéniérie glaciaire » ne pourra fonctionner que si le réchauffement reste sous contrôle. Et puis, si ces ouvrages limitaient la montée des eaux, ils n’agiraient en rien sur d’autres impacts aussi dévastateurs que l’acidification des océans, les tempêtes et les canicules.