Couplé aux énergies renouvelables, il n’est pas économiquement viable, dénoncent d’anciens spécialistes de la Commission.
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Chargement en hydrogène d’une voiture lors d’une démonstration à Paris
Dans un communiqué publié ce lundi, 14 ingénieurs et scientifiques retraités de la Commission européenne étrillent le plan hydrogènede leur ancien employeur. Selon eux, le fait de mettre autant l’accent sur les énergies renouvelables (ENR) est une aberration économique car cela pose un problème de rentabilité insurmontable. Ils incitent donc le Vieux continent à revoir la copie, continuer les recherches et miser sur des réacteurs nucléaires à haute température plutôt que des électrolyseurs. L’Express donne la parole à trois des signataires : Marc Deffrennes, Samuel Furfari et Serge Crutzen.
l’essentielSi pendant le confinement vous n’avez pas eu à utiliser votre voiture, il est tout à fait légitime de demander une baisse de sa prime d’assurance. Pour aider les automobilistes concernés, l’UFC-Que Choisir a mis en ligne un modèle de lettre à envoyer à son assureur.
Pour cause d’immobilisation contrainte de leur véhicule pendant le confinement, de nombreux automobilistes sont en droit de demander une diminution de leur cotisation d’assurance. Certains assureurs ont d’ores et déjà communiqué sur des gestes commerciaux mais dans tous les cas il est recommandé de les contacter afin de ne pas se faire léser.
Pour rappel, la loi prévoit que les assurés peuvent obtenir une réduction du montant de leur prime en cas de diminution du risque au cours de leur contrat. Selon son scénario médian, qui prévoit un retour à la normale à horizon mi-juillet, l’UFC-Que Choisir table sur une baisse des indemnisations de l’ordre de 50 euros par automobile et de 29 euros par moto.
Une seule centrale à charbon allemande émet-elle vraiment « plus de CO2 que tout l’aérien français » ?
POLLUTION – Le recours temporaire au charbon par nos voisins allemands est souvent critiqué. S’il est vrai que les émissions de CO2 qu’il induit dépasse celles du secteur aérien en France, il convient de manier ces comparaisons avec une certaine prudence.
06 oct. 2020 18:12 – Thomas Deszpot
Malgré des objectifs très ambitieux en matière de transition énergétique – 80% d’énergies renouvelables (EnR) dans leur production d’électricité globale –, les Allemands sont régulièrement pointés du doigt. Il leur est reproché d’avoir recours à des centrales à charbon particulièrement polluantes afin de compenser l’arrêt de leurs centrales nucléaires, dans l’attente que les éoliennes et autres centrales solaires prennent à l’avenir le relais.
Des centrales très émettrices
Pour vérifier ces informations, la première étape consiste à se pencher sur les émissions de CO2 imputables au secteur aérien français. Des données compilées par le ministère de la Transition écologique, qui en fait état dans une note dévoilée en janvier. On apprend ainsi qu’en « 2018, les émissions de CO2 pour le transport aérien en France se sont élevées à 22,7 Mt (millions de tonnes), dont 17,9 Mt (79,1%) pour le transport aérien international (estimation Tarmaac) et 4,8 Mt (20,9%) pour le transport intérieur (y compris Outre-mer) ».
Qu’en est-il, dès lors, des centrales à charbon allemandes ? Avant toute chose, il est nécessaire de noter que l’on n’en dénombre pas 80, mais 46 sur le territoire. Certaines centrales rassemblent sur un même site plusieurs unités de production, jusqu’à 7 pour la plus importante, ce qui signifie que l’on dénombre 78 unités fonctionnelles à travers le pays. Avec des puissances (et donc des émissions) variables.
Si ces comparaisons peuvent s’avérer surprenantes, il est nécessaire de prendre un peu de hauteur pour mieux les analyser. Si l’on s’intéresse aux émissions du secteur aérien en France, il faut par exemple souligner que celles-ci ne représentent qu’une très faible part de celles imputables aux transports en général. Libérationrappelait ainsi qu’en 2015, 95% du CO2 émis dans les transports était imputable aux voitures et camions.
Opérateur d’Etat pour le compte du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, le Citepa soulignaitdans son rapport 2019 que le transport aérien était en France responsable d’un peu plus de 1% des émissions de CO2, quand les transports en général comptaient pour plus d’un tiers des émissions de CO2 dans l’Hexagone. Des données intéressantes, mais qui portent ici sur le seul dioxyde de carbone. Il serait nécessaire de se pencher sur d’autres gaz afin d’évaluer de manière plus détaillée et complète la pollution entraînée par l’aérien.
Enfin, il apparaît utile en marge de ces comparaisons entre la France et l’Allemagne de se pencher sur un indicateur complémentaire : celui des émissions de CO2 par kilowattheure produit. Il met en lumière les émissions considérables de l’Allemagne aujourd’hui (419 gCO2/kWh) par rapport à la France (67 gCO2/kWh), selon les données fournies pour l’année 2017 par l’Agence européenne pour l’environnement. Les émissions allemandes, bien qu’à la baisse, restent assez largement supérieures à la moyenne européenne, qui est de 294 gCO2/kWh.
En conclusion, il est donc exact d’indiquer que la plus grosse centrale à charbon allemande pollue davantage que le secteur aérien français dans son ensemble. Une comparaison qui nécessite néanmoins d’être replacée dans le contexte de la production de C02, où l’aérien n’occupe en France qu’une place mineure en comparaison par exemple avec le transport routier.
Pourquoi la France a-t-elle rallumé ses centrales à charbon ?
ENERGIE – Plusieurs centrales à charbon ont repris du service pour assurer la production d’électricité en France depuis le mois de septembre. Mais pour quelles raisons ? Nous avons mené l’enquête.
24 oct. 2020 08:17 –
L’Hexagone a arrêté en juin dernier la centrale de Fessenheim pour des raisons de vétusté, mais aussi parce que notre pays s’est engagé à baisser sa part de nucléaire. Et paradoxe, ce sont des centrales à charbon qui ont repris du service pour assurer la production. Un paradoxe écologique qui n’est pas une première depuis le début de l’automne.
La centrale à charbon de Saint-Avold vient d’être activée à la demande de RTE, le gestionnaire du transport de l’électricité en France. Et depuis septembre, elle a fonctionné une vingtaine de jours, un record. Deux explications pour EDF : 22 réacteurs nucléaires sont en maintenance sur 56, mais aussi un manque de vent sur l’Europe qui a provoqué l’arrêt des éoliennes. Enfin, pour les syndicats, la fermeture de Fessenheim explique aussi ce recours aux centrales à charbon. Seule parade : réactiver les centrales à charbon, une énergie polluante, mais disponible et rapide à remettre en route.
Le gouvernement maintient l’échéance de 2022 pour fermer toutes les centrales à charbon
Faire fonctionner des centrales à charbon a des conséquences environnementales mais également sanitaires. Alors peut-on s’en passer ? Pour la ministre de l’Écologie, la question ne mérite pas de débat et la fermeture des centrales à charbon , promise par l’exécutif, aura lieu comme prévu en 2022. Pourtant, un centre EDF qui gère la production d’électricité dans tout le pays reconnaît l’utilité des centrales à charbon. D’abord, parce qu’elles démarrent en moins de huit heures en cas de pénurie. Et puis dans certains cas, comme à Cordemais qui fournit du courant dans toute la Bretagne, il y a aujourd’hui très peu d’alternatives.
EDF devrait alors prendre en compte des décisions politiques fermant les centrales et continuer à alimenter le réseau. Le pays attend toujours de nouvelles sources d’énergie. Les chantiers de l’éolien en mer et le réacteur nucléaire nouvelle génération de Flamanville ont pris beaucoup de retard.
Ces entreprises ont su convaincre le jury et le public avec leurs produits et services axés sur les thématiques des modes de vie durables, des territoires neutres en CO2, des infrastructures résilientes et du sport.
Ce 1er décembre, le groupe EDF a organisé la troisième édition des Electric Days. L’objectif de cet événement était de montrer le meilleur de l’innovation dans le secteur de l’énergie. Crise sanitaire oblige, EDF a opté cette année pour une expérience 100 % digitale qui a permis de faire découvrir au grand public un aperçu des solutions énergétiques du futur. Pour l’occasion, les spectateurs ont pu assister à de nombreuses expositions virtuelles et à des conférences en direct.
Cette journée riche en événements a aussi permis de dévoiler les lauréats de la 7ème édition des Prix start-up EDF Pulse. L’enjeu était de taille pour les 17 finalistes de ce concours qui se distinguent par leurs innovations qui permettront de construire un monde plus durable. Ils étaient 400 candidats au départ et ils sont finalement 10 à l’arrivée pour ce cru 2020.
Les lauréats se voient attribuer une dotation de 30 000 € à 80 000 € pour soutenir leur développement et une campagne de communication pour augmenter leur visibilité.
C’est Jean-Bernard Lévy, PDG du groupe EDF, qui a eu l’honneur de dévoiler les lauréats pendant la cérémonie de remise des Prix qui a clôturé des Electric Days. Sans plus attendre, voici la liste des start-ups récompensées pour cette édition.
And the winners are…
BEFC : une pile écologique à base de papier et d’enzymes (1er Prix du Jury)
Spin out du CNRS, BeFC a conçu la pile du futur. En papier, sans métal et sans produit toxique, elle fournit de l’énergie propre pour les appareils électroniques de basse puissance, comme par exemple, les tests de grossesse jetables.
Pour ce faire, ces piles miniatures recyclables utilisent les enzymes et un système de bio-catalyse qui permet de produire de l’électricité. Autant dire que le potentiel de cette innovation est énorme et pourrait notamment s’intégrer à l’avenir dans le secteur de la logistique.
InBolt : la digitalisation des processus manuels industriels (2ème Prix du Jury)
On assiste ces dernières années à une accélération de l’automatisation des processus industriels. Pour autant, l’intervention humaine reste clairement nécessaire et c’est ici qu’intervient In Bolt.
Pour garantir la qualité et la traçabilité des opérations manuelles telles que le perçage, vissage, soudage, la start-up a développé un capteur optique 3D qui peut être fixé sur n’importe quel outil manuel. Il localise ce dernier lors de son utilisation et facilite ainsi le travail de l’opérateur qui peut lui même réaliser le contrôle qualité.
Water Horizon : la batterie mobile qui valorise la chaleur perdue (3ème Prix du Jury)
Dans les process industriels, nombreuses sont les déperditions énergétiques. On estime par exemple que la chaleur perdue s’élève en Europe à 930 TWh annuels, soit l’équivalent de 100 réacteurs nucléaires.
Water Horizon a justement développé une batterie pour récupérer et transporter cette énergie perdue. Il devient ainsi possible de valoriser hors site cette ressource en chaud ou en froid. On imagine aisément les applications de cette technologie qui pourrait s’avérer très utile pour les data centers qui ont des besoins de refroidissement importants.
Earthwake : la machine qui recycle le plastique en carburant (Prix du public ❤️)
Cette année, c’est Eartwake qui a été récompensée par le Prix du publicpour une solution qui répond directement à la préoccupation n°1 des français d’un point de vue environnemental (source : baromètre EDF Obs’COP 2020).
Les déchets plastiques sont un véritable fléau pour la planète, d’autant que le tri et le recyclage ne sont pas toujours simples à effectuer. Tous les ans, ce sont plus de 230 000 tonnes de plastique qui sont jetées dans la Méditerranée.
Earthwake a justement eu l’idée d’utiliser ces déchets pour en faire du carburant. Chrysalis, leur machine, utilise pour cela le procédé de la pyrolyse (combustion sans flamme à très haute température) pour dissoudre les molécules de plastique. Après leur distillation, elles ressortent ensuite sous forme d’essence, de diesel et de gaz. Ce dernier est ensuite utilisé pour alimenter la machine en énergie.
Les mentions spéciales du Prix start-up EDF Pulse 2020
En outre, le jury a choisi d’attribuer trois mentions spéciales pour des projets impactant positivement la société.
Le Chemin des Mûres est ainsi salué sur la thématique de la responsabilité sociétale. Son application vise à favoriser les circuits courts et l’économie locale. Elle se destine aux professionnels de l’alimentation et a pour but de faciliter et réduire les coûts de transport en mutualisant les livraisons.
De son côté, Transition-One est mentionné pour son apport à la transition écologique. La start-up convertit en électrique le moteur essence ou diesel de voitures citadines ou d’utilitaires légers en seulement 4 heures. Il s’agit donc d’une vraie solution pour une mobilité plus durable.
Enfin, Reciclalia est distingué pour son impact environnemental. L’entreprise espagnole est spécialisée dans le recyclage des pales d’éoliennes hors service. Ses technologies permettent de démanteler les pales directement sur site, réduisant ainsi la pollution liée au transport de ces lourdes pièces, et de valoriser leurs matériaux composites. Les fibres de verre et de carbone ré-intégrent la filière industrielle dans une logique d’économie circulaire.
Prix spécial EDF Pulse Sport & Innovation
C’est la nouveauté de cette édition 2020. Le Prix spécial EDF Pulse Sport & Innovation a été lancé en collaboration avec Paris 2024. Il s’adresse aux startups qui développent des projets innovants dans le domaine du sport en répondant à une problématique d’intérêt général.
A cette occasion, le Président du comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, est intervenu pour féliciter les finalistes. Également triple champion olympique, il n’a pas manqué de souligner les liens entre les start-up et le monde sportif de haut niveau. Il a aussi rappelé les efforts de son équipe pour offrir les premiers Jeux neutres en carbone.
GoMyPartner : le sport gratuit pour tous (Lauréat du Prix spéciale Sport & Innovation)
GoMyPartner a été primée cette année avec le Prix spécial EDF Pulse Sport & Innovation. L’entreprise a créé un programme de fidélité qui permet de réduire les inégalités dans l’accès au sport.
Concrètement, les achats réalisés auprès d’une enseigne partenaire permettent de cumuler des euros qui peuvent ensuite être utilisés pour régler une cotisation ou encore de s’équiper pour une pratique sportive. Il suffit pour cela de scanner son ticket en utilisant une application.
Les mentions spéciales du Prix spécial EDF Pulse Sport & Innovation
Le jury du Prix spécial a également choisi d’attribuer des mentions spéciales pour des projets à fort impact sociétal.
La startup I Wheel Share a été distinguée avec la mention sport & inclusion. Elle a conçu un chatbot qui aide les personnes handicapées à retrouver, près de leur domicile, des disciplines et des installations sportives adaptées à leur handicap.
Hubbster a reçu la mention sport & territoires. Cette start-up danoise veut rendre les villes plus actives et agréables à vivre. Pour cela, elle met à disposition des habitants des équipements de sport (balles, ballons, raquettes…) dans des coffres répartis sur des terrains de jeux publiques. Depuis une application mobile, les citadins peuvent ainsi débloquer le coffre et utiliser les équipements. Cette dernière permet également de trouver des partenaires de jeux.
Le dilemme du dividende de 75 milliards de dollars de Saudi Aramco
L’Arabie saoudite paie son dividende pétrolier à crédit
C’est une histoire inouïe : Aramco, la grande compagnie pétrolière nationalisée de l’Arabie Saoudite, est à court d’argent et emprunte désormais des milliards de dollars pour payer les dividendes promis à ses actionnaires. Les dividendes sont normalement le moyen de partager les profits d’une entreprise. Mais Aramco perd de l’argent depuis le début de 2020 et est liée par un engagement à verser 75 milliards de dollars par année en dividendes.
Le montant exact de l’emprunt n’est pas public, mais les données disponibles donnent un ordre de grandeur. Pour les deux premiers trimestres de 2020, le flux de trésorerie disponible d’Aramco – en clair, son bénéfice – s’est élevé à 21,1 milliards. Ce montant ne couvre que 63 % 37,5 milliards de dollars promis en dividendes pour cette période, sans parler des autres investissements prévus. Aramco a mis sur la glace plusieurs projets importants, dont une usine pétrochimique en Arabie et un terminal méthanier au Texas, ce qui tend à confirmer qu’elle rencontre des problèmes de trésorerie.
Les dirigeants de Saudi Aramco ont commencé 2020 dans une ambiance festive après avoir obtenu la plus grande cotation boursière au monde. Mais elle est rapidement devenue l’année la plus difficile de la compagnie pétrolière contrôlée par l’État depuis des décennies, frappée par le double choc du coronavirus et la chute des prix du brut.
«Aramco a surmonté avec succès de nombreux défis au cours de ses 87 ans d’histoire. . . Mais cette crise actuelle, qui a provoqué la pire récession économique depuis la grande dépression des années 1930, est de loin le défi le plus difficile auquel le monde ait jamais été confronté », a déclaré le directeur général Amin Nasser, après avoir signalé une baisse de 73% de ses bénéfices trimestriels.
Les résultats ont été meilleurs que ceux de ses pairs internationaux, dont beaucoup ont subi des pertes de plusieurs milliards de dollars alors que la pandémie a déclenché une baisse de la demande de pétrole et contraint les entreprises à déprécier leurs actifs. Mais un effondrement aussi dramatique des bénéfices de Saudi Aramco aurait été impensable lorsqu’elle a lancé sa vente d’actions tant attendue en décembre.
Aujourd’hui, il est contraint de recalibrer ses plans de dépenses en capital, de réduire ses coûts et de réduire ses ambitions alors même que le marché pétrolier montre des signes provisoires de reprise.
Pour la première fois, elle contracte des dettes importantes pour payer son acquisition de 69 milliards de dollars d’une participation majoritaire dans Sabic, la société pétrochimique, auprès du fonds public d’investissement du royaume. L’accord a été conçu pour donner un coup de pouce financier au PIF, qui est le véhicule choisi par le prince héritier Mohammed ben Salmane pour conduire ses réformes économiques.
Le géant de l’énergie qui facilite les ventes de pétrole de l’Arabie saoudite a longtemps été considéré comme l’épine dorsale de l’économie du royaume. Le paiement des actionnaires est essentiel à la fois pour les investisseurs nationaux qui ont versé de l’argent dans l’introduction en bourse pour un morceau du joyau de la couronne du pays et pour le gouvernement qui s’efforce de contenir un déficit budgétaire en plein essor.
Biraj Borkhataria de RBC Marchés des Capitaux a déclaré: «La question clé est de savoir jusqu’où êtes-vous prêt à continuer de pousser le bilan pour continuer à payer le dividende en entier, si le prix du pétrole reste bas?»
Nicolas Rubin, le maire de Châtel veut frapper les esprits. Il hisse le drapeau suisse car chez nos voisins, il est possible de skier quand la pratique du ski alpin reste interdite en Savoie et Haute-Savoie, à cause de la Covid-19.
Certaines stations de ski suisses proposent aux skieurs Français de venir les chercher en bus pour goûter aux joies de la poudreuse helvète et passer ainsi outre la décision du gouvernement français de fermer les remontées mécaniques au moins jusqu’à la mi-janvier. Nicolas Rubin, maire et conseiller départemental, a donc décidé d’afficher la couleur sur sa mairie. L’hôtel de ville du village-station de Haute-Savoie est donc pavoisé aux couleurs de la Suisse.
« On a un problème avec le gouvernement français qui ferme les domaines à un mois des vacances de Noël, alors que nos voisins en Suisse restent ouverts. » – Nicolas Rubin, maire de Châtel
Nicolas Rubin, maire de Châtel
Dans un tweet peu amène, celui qui co-préside « Savoie Mont-Blanc tourisme » dénonce un « manque d’écoute, de concertation », une « décision prise trop tôt, la France décide de fermer ses domaines skiables quand sa voisine prend une autre position. «
Après Audi et BMW, Porsche se lance à son tour dans la production de carburant renouvelable en combinant hydrogène et CO2. Une manière de retarder l’interdiction du moteur à explosion et de prolonger la carrière des hybrides rechargeables tant décriées.
Le constructeur allemand Porsche entend produire un supercarburant renouvelable au pied des éoliennes chiliennes, qui comptent parmi les plus productives au monde. Porsche entend consacrer un part de leur surplus de production à électrolyser de l’eau, afin de produire à bon compte un dihydrogène qui sera à son tour combiné au carbone prélevé dans l’air ambiant pour produire du méthanol. Cet alcool traversera ensuite les océans sous forme liquide à température ambiante à destination de l’Europe, où il sera transformé en un supercarburant qui ne contiendra aucune trace d’hydrocarbure d’origine fossile.
Porsche entend ainsi se lancer dans la production d’essence de synthèse, à l’instar de son compatriote BMW qui s’est associé à l’Américain Promotheus Fuels pour combiner sous haute pression au carbone de l’air ambiant les atomes de dihydrogène issus de l’électrolyse à haute température de l’eau. Le procédé suivi par Porsche avec Siemens Energy, l’énergéticien AME et ExxonMobil est subtilement différent mais l’ambition reste la même : le CO2 émis lors de la combustion de ce carburant renouvelable n’est ni plus ni moins que celui qui fut consommé durant sa synthèse.
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE s’attend à un hiver compliqué alors que la consommation d’électricité en France augmente tous les ans.
RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France prévient depuis plusieurs mois: l’hiver prochain – et principalement le mois de février – s‘annonce « difficile » pour le réseau. La première quinzaine de février correspond généralement au pic de froid en France, c’est donc à ce moment-là que la demande sera la plus importante.
« Mais cela dépendra en réalité de deux facteurs », explique Pierre-Louis Brenac, directeur Energie chez Sia Partners. « Il faudrait d’abord une vague de froid intense sur toute la France, » à savoir des températures négatives dans l’Hexagone qui pousseraient les chauffages à plein régime. Deuxième critère, des énergies renouvelables très peu disponibles: concrètement, un manque de vent sur le parc éolien – qui ne représente que 2% de la production – suffirait à pénaliser la production totale dans un contexte de forte demande. Dans ce double contexte, RTE et EDF anticipent des coupures éventuelles car « un degré en moins, cela correspond à une hausse de la consommation 2400 mégawatts soit l’équivalent de la production de deux centrales nucléaires » poursuit Pierre-Louis Brenac. Et tous les systèmes tourneront à déjà plein régime, y compris les dernières centrales à charbon.
> Quelles formes prendront ces éventuelles coupures ?
Première indication: aucun service essentiel au pays (hôpitaux, SNCF, gestion de l’eau etc.) ne seront concernés par des coupures. En réalité, RTE et EDF anticipent les tensions et les planifient à l’avance. « Les premiers concernés sont les industriels » indique Pierre-Louis Brenac. Certaines entreprises se sont déjà portées volontaires : en cas de coupures, elles toucheront une compensation financière. Mais, dans un second temps, tous les autres groupes industriels peuvent être concernés, si nécessaire, par des coupes temporaires.
Enfin, en ultime recours, les particuliers peuvent être concernés par des coupures. « C’est un scénario extrême » prévient Pierre-Louis Brenac. Dans ce cas, l’électricité de certains quartiers de villes pourrait effectivement être interrompue, par intermittence et pour des tranches de deux heures par exemple.
L’enjeu de ces procédures graduelles est justement d’éviter les black-out, c’est-à-dire, des surtensions sur les câbles, qui provoquent des coupes automatiques.géantes.
> Y aura-t-il des régions particulièrement concernées ?
Sauf accident, les principales agglomérations, et notamment la région parisienne, ne seront pas touchées car elles bénéficient d’une très bonne alimentation. Au contraire, il existe des « péninsules électriques », à commencer par la Bretagne. Non seulement la région ne possède pas de centrale nucléaire, mais elle ne bénéficie pas non plus d’un très bon maillage.
> Comment explique-t-on les tensions sur le réseau ?
Historiquement, la France a choisi de faire la part belle au nucléaire et donc à l’électricité. « Par rapport aux autres pays européens, la France compte beaucoup de chauffages électriques », indique Pierre-Louis Brenac. A cela, il faut ajouter une consommation toujours plus importante, année après année. Du côté des particuliers, la multiplication des objets connectés augmente la consommation tandis que les industries ont lancé des grands mouvements de décarbonation pour privilégier l’électricité aux énergies fossiles.
A cette tendance, il faut ajouter deux facteurs. Le premier est la nécessité d’entretenir les centrales nucléaires. Ainsi, au moins quatre centrales seront indisponibles cet hiver pour des maintenances indispensables, mais aussi pour les rechargements en combustible. Le deuxième facteur, c’est la crise du Covid-19, qui a justement interrompu temporairement les maintenances et désorganisé en partie le planning déà serré. A cela, il faut encore ajouter les incidents, peu graves mais fréquents, qui obligent à interrompre la production.
> La fermeture de la centrale de Fessenheim a-t-elle un lien avec des éventuelles coupures ?
Forcément, en situation de tension sur le réseau, l’apport d’une centrale supplémentaire aurait donné plus de marges à RTE. « Mais cela ne signifie pas que son arrêt va entrainer des coupes. D’autant qu’on a eu le temps de s’organiser pour cela » corrige Pierre-Louis Brenac. La fourniture a déjà été en grande partie compensée.
Une étude, reprise sur sa une par la version américaine du Guardian, pointe l’impact démesuré dans les émissions de carbone liées au transport aérien d’une élite restreinte de “super-émetteurs”.
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Si vous êtes sujet au “flygskam”, cette honte de prendre l’avion en raison de ses conséquences sur l’environnement, voilà de quoi ne pas être trop dur avec vous-même : vous ne faites peut-être pas partie des “1 % de la population” qui ont été “responsables de la moitié des émissions de carbone mondiales dues au transport aérien” en 2018, selon une étude publiée dans le journal Global Environment Changeet reprise sur sa une par l’édition américaine du Guardian.
Ces “super-émetteurs”, comme les qualifie le quotidien, ont compté pour la moitié du “milliard de tonnes de dioxyde de carbone produit” par le secteur pendant cette année 2018. Cette “élite” fait elle-même partie d’une élite, puisque le Guardianrappelle que cette même année, “seulement 11 % de la population mondiale a pris l’avion, et 4 % un vol international”.
Dans le détail, poursuit l’étude :
Les passagers aériens américains ont de loin la plus forte empreinte carbone parmi les pays riches. Leurs émissions aériennes sont plus importantes que celles des dix pays suivants du classement combinées, parmi lesquels le Royaume-Uni, le Japon, l’Allemagne et l’Australie.”
Selon “Stefan Gössling, de l’université Linné, en Suède, qui a mené cette étude”, cité par le Guardian, “si nous voulons nous attaquer au changement climatique et repenser [le secteur aérien], nous devrions commencer par le sommet, où quelques ‘super-émetteurs’ contribuent massivement au réchauffement”. À LIRE AUSSISurprise. Qui sont les scientifiques qui prennent le plus l’avion ?
D’autant que la pandémie de Covid-19, qui a provoqué “une baisse de 50 % du nombre de vols”, rappelle le Guardian, peut au moins servir à agir sur le sujet, estime le scientifique :
Les riches ont eu beaucoup trop la liberté de façonner la planète selon leurs souhaits. Nous devrions voir la crise comme une occasion de réduire le transport aérien”.