LA COÛTEUSE GESTION DE CHRISTOPHE CASTANER, LE NOUVEAU CHEF DE FILE DE LREM, À FORCALQUIER
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GUILLAUME CHAZOUILLERES PUBLIÉ LE 18/11/2017 À 16H41 MIS À JOUR LE 20/11/2017 À 13H41
Sans surprise, Christophe Castaner vient d’être élu délégué général de La République en Marche. Un nouveau challenge politique pour celui qui a géré la mairie de Forcalquier durant près de 17 ans… Avec un bilan controversé.
C’est fait, Christophe Castaner vient d’être élu à la tête de La République En Marche. Mais qui connaît vraiment le parcours de cet ancien socialiste, qui compte aujourd’hui parmi les plus fidèles lieutenants d’Emmanuel Macron ? De précieuses indications se trouvent dans la façon dont ce provençal de 51 ans a géré la petite ville Forcalquier dans les Alpes-de-Hautes-Provence – commune de 5.000 habitants dont il a été maire de 2001 à juillet 2017. D’après les comptes de la ville que nous avons épluché avec l’expert en finances des collectivités locales, François Lainée, et l’association Contribuables Associés, l’ancien maire y laisse un bilan pour le moins contrasté.
Assommée par une lourde dette qui atteignait encore 7,8 millions d’euros fin 2016 (soit 1.500 euros par habitant, deux fois plus que la moyenne des communes de même taille), la petite bourgade se retrouve aujourd’hui avec des marges de manoeuvre financières réduites. Qu’il s’agisse de la commune ou du groupement de communes – également créé par Christophe Castaner – les capacités d’autofinancement se situent en-dessous de la médiane des municipalités de tailles équivalentes, selon les données du ministère des finances.
Au niveau local, certaines voix critiquent la frénésie de grands projets initiés par l’ancien maire. “Alors que Christophe Castaner s’était engagé dès 2001 à redresser une ville au bord du gouffre – ce qu’il a réussi à faire un temps -, celui-ci s’est ensuite lancé dans une série de lourds investissements sans précisément mesurer le retour sur investissement que l’on pouvait en attendre”, tacle Eric Lieutaud, ancien adjoint aux finances de “Casta”, passé dans l’opposition.
Symbole de ces dépenses contestées : la Maison des métiers du livre, qui avait pour ambition d’accueillir des maisons d’éditions et autres imprimeurs se retrouve aujourd’hui… à moitié vacante. “L’opération aura coûté près de 2 millions d’euros, dont environ 200.000 euros financés directement par la ville, hors coût de fonctionnement, ce qui n’est pas rien pour une commune de cette taille, surtout quand on voit son résultat”, observe-t-on au sein de l’Association “Croire en Forcalquier” qui milite pour plus de transparence au niveau local. Face à ce constat, la municipalité aurait pour projet de réaffecter en partie les lieux en médiathèque pour un coût supplémentaire d’environ 900.000 euros dont une part serait là encore à la charge de la commune.
Également pointés du doigt : les 700 mètres carrés d’office de tourisme voulus par le maire en 2012…. là où les superficies des offices de communes ne dépassent guère les 150 mètres carrés. “Cette dépense – 2,5 millions d’euros financés à hauteur de 20% par la commune – était là encore surdimensionnée pour notre territoire qui accueille 80.000 visiteurs chaque année”, poursuit Eric Lieutaud.⋙
Dernièrement, la municipalité n’a pas non plus arrangé ses affaires… en transgressant ses propres règles. L’association “Croire en Forcalquier” rappelle en effet que la mairie a été condamnée en mars 2016 par la Cour d’appel de Marseille pour avoir délivré un permis de construire et financé à hauteur de 500.000 euros une surélévation… en violation du code de l’urbanisme local.
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Publiée par Moteur Eau sur Lundi 3 décembre 2018