La centrale à charbon de Cordemais sera exploitée au moins jusqu’en 2024

Le projet de conversion de la centrale est arrêté en raison d’un manque de rentabilité. Elle restera en activité pour assurer l’équilibre du réseau électrique en Bretagne.

Le Monde avec AFP et Reuters Publié hier à 17h42

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Selon les chiffres du ministère de la transition écologique, la centrale de Cordemais emploie 355 salariés et représente 390 emplois indirects.
Selon les chiffres du ministère de la transition écologique, la centrale de Cordemais emploie 355 salariés et représente 390 emplois indirects. LOIC VENANCE / AFP

Lancé en 2015, le projet Ecocombust de reconversion à la biomasse de la centrale à charbon de Cordemais, en Loire-Atlantique, tombe à l’eau. Il va être arrêté, et la centrale à charbon sera exploitée au moins jusqu’en 2024 au lieu de 2022, ont annoncé le ministère français de la transition écologique et EDF, jeudi 8 juillet.

Cette centrale, qui sera la dernière, sera utilisée « à la marge », afin de répondre aux besoins de la région Ouest, « durant les pointes de consommation en hiver, pendant quelques dizaines à quelques centaines d’heures par an tout au plus », précise le ministère, qui confirme sa stratégie de sortie du charbon. L’exploitation de la centrale à pleine puissance sera limitée à environ 750 heures par an.

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Le projet Ecocombust, initialement porté par les salariés, la CGT en tête, consiste à transformer en combustible des résidus de taille, d’élagage et de bois d’ameublement. « Alors que le Conseil d’Etat demande au gouvernement d’intensifier ses efforts pour lutter contre le réchauffement climatique (…), EDF et le gouvernement renoncent au projet Ecocombust », déplore la CGT dans un communiqué, promettant de déployer « l’ensemble de ses moyens d’action pour faire changer cette décision ».

Manque de rentabilité

Dans un courrier à la CGT, Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF explique que deux raisons ont conduit le groupe à mettre un terme à Ecocombust : un coût qui ne permettra pas de garantir « un prix du produit attractif par rapport au marché actuel » et le départ du projet de Suez, annoncé en avril, qui aurait entraîné un retard dans la date de mise en service industrielle à 2024. « Plus récemment, l’envolée des prix des matières premières en cette période de crise sanitaire a encore alourdi le coût d’investissement global », ajoute le PDG dans son courrier.

Jean-Bernard Lévy souligne dans le même temps que l’abandon d’Ecocombust « ne remet aucunement en question » l’exploitation de la centrale au-delà de 2022, d’autant que le gestionnaire des lignes à haute tension françaises, RTE, en a confirmé le besoin jusqu’en 2024, voire 2026. Il évoque aussi la possibilité qu’EDF mette en place à Cordemais un démonstrateur industriel dans le cadre de ses travaux sur un parc « thermique décarboné ».

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