Paris : à quoi va servir la taxe sur les trottinettes, vélos et scooters en libre service
Afin de réguler ces services en plein essor, la municipalité va instaurer une redevance pour l’occupation de l’espace public. A terme, cette taxe doit servir à financer des zones de stationnement dédiés.
La mairie de Paris tape aux portefeuille. Face à la multiplication des trottinettes, vélos et scooters électriques en libre-service (« free floating ») sur la voie publique, la Ville a décidé de sévir. Comment ? Les opérateurs devront prochainement s’acquitter d’une redevance et se déclarer officiellement auprès de la municipalité. Cette mesure, qui sera soumise au vote du conseil de Paris en avril, est présentée comme un «instrument de régulation » pour ces services en plein boom mais qui encombre les rues et les trottoirs.PUBLICITÉ
A ce jour, la Ville de Paris estime à « plus de 15 000 » le nombre de scooters, vélos et trottinettes électriques en « flotte libre » déjà présents sur son territoire. Et selon les projections, si rien n’est fait, la capitale pourrait compter jusqu’à « 40 000 engins » dans les prochains mois !Ouverture dans 0Sponsorisé par AsusZenBook Pro 14Equipé du processeur Intel® Core™ i7En savoir +
Un essor qui s’est fait parfois en occupant les trottoirs de façon «anarchique», regrette Emmanuel Grégoire, le premier adjoint, et qui agace un certain nombre de Parisiens.
Pourquoi instaurer une taxe ? Les sociétés Lime, Bird, Cityscoot et autres Mobike tirent profit de « leur exploitation commerciale du domaine public routier parisien », note la municipalité. « Au même titre qu’un vendeur de frites, il n’y a aucune raison qu’ils exploitent le domaine public sans payer de redevance », souligne Emmanuel Grégoire.
Combien devront payer les opérateurs ? Le montant de la redevance est établi en fonction du type d’engins et de la taille de la flotte exploitée. Concrètement, l’exploitant d’un parc de moins de 500 trottinettes devra s’acquitter de 50 euros par an et par appareil. Pour les scooters en libre-service, la facture annuelle s’élève de 60 euros à 78 euros par deux-routes, en fonction de leur nombre. Les vélos sont les moins taxés : entre 20 euros et 26 euros par an et bicyclette. A noter que les voitures électriques partagées ne sont pas concernées, puisqu’elles payent déjà un droit de stationnement annuel de 300 euros.
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Publiée par Moteur Eau sur Lundi 3 décembre 2018