La taxe carbone, le retour !
François de Rugy a rappelé que la taxe carbone devait être évoquée lors du grand débat, parce qu’il compte bien la (re)mettre en œuvre un jour…
Par Michel Revol
Les mêmes histoires, les mêmes phrases, les mêmes expressions. Mercredi soir, lors de ses vœux présentés dans une grande salle du ministère de la Transition écologique, puis le lendemain matin sur BFM TV, François de Rugy a bien insisté : la taxe carbone doit faire l’objet de discussions lors du grand débat lancé par le chef de l’État ; elle n’est pas abandonnée, elle est en effet nécessaire. À l’appui de sa conviction, il a raconté cette même anecdote : discutant avec les Gilets jaunes de cette taxe, il leur a expliqué qu’elle ne représentait que 3 centimes par litre d’essence. « Je leur ai dit : Voilà ce qu’elle représente. Ils m’ont regardé avec des yeux ronds », assure un peu partout François de Rugy, plutôt content de son histoire et de son effet sur les opposants à la taxe qui fut le déclencheur du mouvement des Gilets jaunes.
>En décembre, pour calmer la fronde, le gouvernement a annoncé « l’abandon » de la taxe carbone pour 2019. Qu’en sera-t-il après ? Édouard Philippe n’a pas été très clair. Sera-t-elle remise en route en 2020, suivant la trajectoire décidée en 2017 (65,4 euros la tonne de CO2 en 2020, 75,8 en 2021, 86, 2 en 2021) ? Y aura-t-il un rattrapage pour compenser le gel en 2019 ? Rugy a le mérite de la constance. Dès décembre, le ministre de la Transition écologique confiait que le dispositif n’était pas abandonné, qu’il faudrait bien reprendre un jour le chemin tracé en 2017.
Boutefeu
Mercredi soir, encadré par les trois ministres qui complètent son ministère (Élisabeth Borne aux Transports, Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, secrétaires d’État), François de Rugy a joué, malgré tout, la prudence. « Il ne s’agit pas de reprendre la taxe carbone telle qu’elle a été conçue. Lors du débat, on pourra discuter de son niveau, de son rythme. Ça pourra être 1, 2 ou 3 centimes sur le litre d’essence. On peut aussi discuter de ce qu’on fait de la recette. Il faut entendre ce que disent les Français », a-t-il dit.
François de Rugy n’est certes pas un boutefeu. Il n’est pas du genre à imposer sans discuter des solutions, encore moins à outrepasser les consignes du chef de l’État. Les Français doivent s’exprimer, ils s’exprimeront donc. On peut toutefois s’interroger sur la pertinence de leur avis concernant la taxe carbone. À raison, un salarié obligé de prendre sa voiture pour travailler souhaitera que la taxe soit la plus faible possible. De même, faut-il demander aux Français leur avis sur l’affectation du produit de la taxe ? Les experts de la fiscalité écologique comme Christian de Perthuis, professeur à Dauphine et fondateur de la chaire Économie du climat, assurent que son produit ne doit pas forcément être affecté à la transition écologique. Le fléchage n’a que peu d’intérêt. L’important, selon eux, c’est que la taxe prélevée sur l’essence ou le diesel soit compensée par la baisse d’un autre impôt, de façon à ce que l’effet soit neutre pour le portefeuille des automobilistes. Une aide financière doit aussi être apportée aux Français. C’est ensuite le marché qui décide : plus chère, l’énergie carbonée comme l’essence est délaissée au profit d’une énergie dite « propre ».
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Publiée par Moteur Eau sur Jeudi 6 décembre 2018