Une nuit apocaplyptque

Ouragan de 1987. Il y a 30 ans, la Bretagne dévastée

Mais que faisiez-vous donc en octobre 1987 ? Chaque semaine, nous vous proposons un petit « Retour vers le futur ». Une plongée dans l’histoire récente de la Bretagne en fouillant dans les archives du Télégramme. Aujourd’hui, on revient sur cette tempête qui défigura la Bretagne, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987.


« La Bretagne sous le choc », « infernal ! », « édifiant », « spectacle dantesque » : les superlatifs s’accumulent dans les colonnes du Télégramme ce samedi 17 octobre 1987, après le passage de « la tempête qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, a balayé la Bretagne. C’est l’une des plus effroyables que la région ait connue depuis longtemps ».


 

Les anémomètres rendent l’âme


Quatre morts – dont deux enfants – dans le Finistère, 550.000 abonnés privés d’électricité dans la région, une catastrophe économique pour le monde agricole, des ports où les bateaux s’enchevêtrent, des forêts dévastées, des monuments détruits : c’est un spectacle de désolation que découvrent les Bretons au petit matin du 16 octobre. Et si « l’arrivée de cette tempête n’a pas constitué de surprise » pour Claude Fons, alors chef de la station météorologique de Brest-Guipavas, « ce qui nous a surpris, c’est son caractère cataclysmique », déclare-t-il au journal. « Le phénomène, par sa brutalité, s’est en effet apparenté à un cyclone ».


 

 

 

 

Un épisode météo qui a fait tomber tous les records : « Et c’est la pointe du Roc, à Cancale, qui s’adjuge la palme », indique le météorologue. « 230 km/h ! Du jamais vu ». Ailleurs non plus, du jamais vu : « Ainsi », poursuit le spécialiste, « l’anémomètre de la pointe du Raz rend l’âme alors qu’il indique 200 km/h. La vitesse réelle estimée est sans doute de 210 à 215 km/h. Même mésaventure pour l’anémomètre de la pointe Saint-Mathieu, hors d’usage à 190 km/h », rapporte le quotidien.

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