L’opération a duré un mois. Pendant tout le mois d’octobre, les gendarmes de l’Ardèche ont alterné information et répression sur l’importance du clignotant en cas de dépassement ou de changement de direction. D’après le bilan fourni ce lundi, ils ont verbalisé 206 personnes.
Ardèche, France
Qui n’a pas râlé en suivant un conducteur qui tourne ou double sans clignotant ? Devant la recrudescence des mauvais comportements sur la route et la hausse du nombre de morts en Ardèche, l’escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie avait décidé durant quatre semaines d’accentuer les contrôles sur les clignotants. Les gendarmes ont alterné semaine d’information et semaine de sanction.
PV à 35 euros et retrait de trois points
117 conducteurs ont ainsi été verbalisés mi-octobre. Sur la semaine écoulée, du 28 au 3 novembre, ils étaient 89. Soit un total de 206 personnes sanctionnées pour ne pas avoir fait usage au moins deux fois de suite du clignotant lors d’un dépassement ou d’un changement de direction. Chacun a reçu un PV de 35 euros et perdu trois points sur son permis.
Yvelines : une station service défectueuse distribuait du carburant « gratuit »
VU DANS LA PRESSE – Le dysfonctionnement dans une station service a provoqué une ruée dans les Yvelines, car le carburant y était distribué gratuitement. Six personnes ont été arrêtées.
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PUBLIÉ LE 05/11/2019 À 10:54
C’est une aubaine qui pourrait coûter cher pour ceux qui en ont profité. Dans la nuit de lundi 4 à mardi 5 novembre, la station service de l’hypermarché Carrefour de Sartrouville, dans les Yvelines, a été prise d’assaut. Et pour cause, l’un des distributeurs de carburant était devenu bien généreux.
En effet, pas besoin d’utiliser sa carte bancaire ce soir-là. Un dysfonctionnement a permis à des automobilistes de faire le plein gratuitement, rapporte Europe 1. Il était alors 2 heures du matin lorsque le vigile de l’hypermarché a remarqué l’inhabituelle file de voitures à la station service, au milieu de la nuit. Il a vite appelé la police, qui a mis fin à la ruée, et a provoqué la fuite de certains opportunistes, jerrycans en main.
L’affluence a été provoquée par les messages relayés sur les réseaux sociaux, mais ceux qui ont profité de l’aubaine pourraient ne pas s’en sortir à si moindre frais. Six suspects ont déjà été arrêtés pour « grivèlerie de carburant », et d’autres pourraient subir le même sort, les caméras de vidéosurveillance ayant filmé les automobilistes.
L’eau des glaciers a le pouvoir d’absorber le CO2, selon des chercheurs
Tuktoyaktuk se situe sur les terres des Inuvialuits, au bord de l’océan Arctique.
Noémie MoukandaPublié le 26 octobre 2019
Des chercheurs canadiens et de la NASA ont trouvé que les eaux des glaciers absorbent 40 fois plus de dioxyde de carbone, un gaz à effet de serre, que la forêt amazonienne, mais redoutent le jour où ces eaux se réchaufferaient.
La découverte peut paraître surprenante, car elle va à l’encontre des observations faites jusqu’à présent dans les rivières des zones tempérées ou tropicales. En général, les espèces qui évoluent dans ces rivières (poissons et plantes) libèrent du dioxyde de carbone dans l’atmosphère en se décomposant. Par conséquent, ces rivières d’eau douce émettent davantage de gaz carbonique qu’elles n’en captent.
On était surpris parce que d’habitude les rivières sont des sources de CO2 dans l’atmosphère. Kyra St. Pierre, chercheuse postdoctorale à l’UBC et coauteure de l’étude
Or, l’eau des rivières et des lacs alimentés par les glaciers diffère considérablement de celle des bassins non glaciaires. L’eau provenant des glaciers contient peu de matières organiques et c’est la décomposition de ces matières qui est responsable de la production de CO2.
Il y a de grandes quantités de sédiments finement broyés qui sont créés par l’avancée et la retraite naturelle des glaciers.Kyra St. Pierre, chercheuse postdoctorale à l’UBC et coauteure de l’étude
Des puits de gaz carbonique
Mais, Kyra St. Pierre, chercheuse postdoctorale à l’Université de la Colombie-Britannique et coauteure de l’étude, explique que lorsque les glaciers fondent, l’eau libérée entraîne ces sédiments dans les rivières. Et la réaction entre les sédiments, les gaz qui sont dissous de l’atmosphère, et l’eau elle-même contrôle le processus, ajoute-t-elle.
C’est à ce moment-là que les particules de dioxyde de carbone sont absorbées par les sédiments des rivières en aval des glaciers faisant de ces dernières des pièges de CO2. Ces rivières très froides et leurs dépôts glaciaires sont des environnements peu favorables pour les poissons et les plantes aquatiques.
Avec une capacité d’absorption du gaz carbonique 40 fois plus élevée que la forêt amazonienne, ces rivières peuvent retenir le dioxyde de carbone sur 42 kilomètres en aval du glacier. L’étudiante au postdoctorat dit avoir observé que quand l’eau de ces rivières se transforme en lac celui-ci devient également un puits de carbone.
Les bassins versants étudiés se trouvent majoritairement dans l’Extrême-Arctique canadien, près de l’île d’Ellesmere, dans le territoire du Nunavut.
Cette étude démontre, selon Kyra St. Pierre, que toutes les rivières ne fonctionnent pas de la même manière, contrairement aux croyances universelles. Et dans la lutte contre les changements climatiques qui s’intensifie, elle se révèle importante. Car, selon la chercheuse, il faut prendre des mesures pour préserver l’eau en aval des glaciers.
Nous vivons dans l’Ouest canadien, et ailleurs au pays, nous avons un contact quotidien avec les eaux glaciaires sans nous en rendre compte. Nous risquons de perdre cette ressource sans comprendre les bénéfices que nous en tirons.Kyra St. Pierre, chercheuse postdoctorale à l’UBC et coauteure de l’étude
Une découverte qui n’est pas vraiment une bonne nouvelle
Cependant, Kyra St. Pierre avoue que cette trouvaille n’est pas vraiment une bonne nouvelle dans le sens où ces puits de carbone se forment à court terme. Par ailleurs, ces rivières et lacs deviennent des bombes à retardement qui libéreront leur dioxyde de carbone lorsqu’ils vont se réchauffer.
[Avec le réchauffement] on peut s’attendre à ce qu’il y ait plus de décomposition de matières organiques, affirme la chercheuse. Ce qui veut dire qu’un taux plus important de CO2 sera relâché dans l’atmosphère.
C’est grâce au climat qu’il n’y a pas beaucoup d’organismes qui peuvent vivre dans ces régions arctiques, dans les bassins versants glaciaires. Kyra St. Pierre, chercheuse postdoctorale à l’UBC et coauteure de l’étude
Dès lors, la décomposition de matières organiques qui favorise la production de ce gaz à effet de serre ne se produit pas dans ces milieux. Mais lorsque les conditions vont se réchauffer, la situation sera bien différente. Et l’on sait que tôt ou tard ces rivières glaciaires vont se réchauffer comme celles des zones tempérées. Et puisque ces rivières glaciaires, aux quatre coins de la planète, couvrent une surface plus petite que la forêt amazonienne, leur impact positif est par conséquent moins important que celui de l’Amazonie.
Les prises de position à contre-courant de Carlos Tavares, patron de PSA, au sujet de la voiture électrique, ont le plus souvent été interprétées comme une volonté de retarder un nécessaire virage vers la mobilité durable. Et s’il s’agissait d’une erreur d’interprétation ?
Une porte à claquer
Fin août 2013, en raison de propos sans doute imprudents, Carlos Tavares, alors directeur général délégué aux opérations de Renault, est évincé de l’entreprise après 32 ans de service incluant un passage chez Nissan. Quelques mois plus tard, tout début 2014, il est invité à siéger au directoire du groupe PSA.
Cette chicane dans son parcours professionnel a eu pour résultat de faire penser que son discours détonnant au sujet de la voiture électrique était un moyen de savonner la planche du programme Z.E. de Renault et de gagner du temps pour trouver une voie originale vers la mobilité durable (comme la technologie Hybrid-Air abandonnée, dont la genèse est largement antérieure à 2014). Et ce, tout en continuant à vendre du diesel à tout-va et en redressant la barre du navire PSA.
Il commence ainsi : « Dernier thème que je souhaite aborder, celui du véhicule électrique. Contrairement à ce qu’affirment certains, ce n’est pas un ‘pari’ mais une démarche courageuse et stratégique vers laquelle il convient d’aller. Nous avons un défi environnemental devant nous qu’il convient d’affronter et de régler au mieux ».
Il évoque ensuite des raisons « géopolitiques qui nous conduisent à insister sur ce programme », se traduisant par une augmentation du prix du pétrole. « Les études montrent que le véhicule électrique est plus économique et que son développement est inéluctable », affirme-t-il ensuite.
L’hybride, une solution transitoire
Carlos Tavares a ensuite balayé la question du véhicule hybride. « Nous pensons qu’il ne peut constituer qu’une solution transitoire, car il nécessite deux types de motorisation, thermique et électrique, ce qui se ressent sur le coût total du véhicule, et in fine sur les prix. Deux motorisations, c’est une de trop ».
En réponse aux questions des députés, il assure en 2012 : « Notre travail, à Renault, est d’apporter des réponses innovantes et des réponses économiques, en phase avec les attentes du marché. Et nous le faisons. Nous sommes innovants. Nous avons lancé les véhicules zéro émission ce qui est un choix stratégique décisif ».
Déjà des demandes d’engagement des pouvoirs publics
En 2012, Carlos Tavares était persuadé d’être dans la bonne voie en soutenant une mobilité électrique capable de booster l’activité d’une marque : « Grâce à notre programme mettant l’accent sur le véhicule ‘zéro émissions’, nous avons l’opportunité de prendre une longueur d’avance considérable sur nos concurrents. Il serait très dommageable que nous n’y parvenions pas, faute d’un ensemble cohérent de mesures en faveur de l’électrique ».
Il réclamait déjà, comme il le fait toujours en 2019 par l’intermédiaire de l’association européenne des constructeurs automobiles (ACEA) dont il est le président, des aides des pouvoirs publics.
Ces derniers, en France, et à ses yeux, n’en faisaient manifestement pas assez : « Les bonus versés aux consommateurs et les subventions aux collectivités territoriales pour le financement d’infrastructures sont une bonne chose. Je compte sur le soutien public pour lever l’inconvénient majeur du véhicule électrique, l’autonomie, en multipliant l’installation de points de chargement ».
En 2017, la menace d’un electricgate
En 2017, Carlos Tavares, alors aux commandes de PSA, n’a plus le même discours. Au salon automobile de Francfort, cette année-là, il lâchait : « Si on nous donne instruction de faire des véhicules électriques, il faut aussi que les administrations et les autorités assument la responsabilité scientifique. Parce que je ne voudrais pas que dans 30 ans on ait découvert les uns ou les autres quelque chose qui n’est pas aussi beau que ça en a l’air ».
En facteurs de risques, pour lui : l’origine de l’électricité, le recyclage des batteries, la gestion de certains matériaux ou les éventuelles émissions électromagnétiques des véhicules en cours de recharge.
Une position qui devient alors récurrente, alternant les demandes d’aides en tout genre des gouvernements pour développer la mobilité électrique, et les alarmes autour de la voiture à batterie de traction.
Viser l’avenir
Un des plus grands freins à la voiture électrique est de rester fixé sur des problèmes dépassés ou actuels mais qui peuvent être plus ou moins rapidement effacés. Tous les risques mis en avant par Carlos Tavares, et d’autres encore, ont été traités souvent plusieurs fois sur le site d’Automobile Propre.
Les progrès technologiques doivent embrayer sur toutes les difficultés mises au jour par le développement de la mobilité branchée. D’où l’importance d’écouter les lanceurs d’alertes et de prendre en compte les problèmes avérés qu’ils dénoncent.
Si son jeu est bien de cet ordre, Carlos Tavares a raison de s’exprimer sur les points noirs de la voiture électrique. S’il s’agit au contraire d’une manœuvre pour détourner l’attention sur le retard pris par PSA sur la mobilité branché et pour recevoir des aides supplémentaires, c’est bien sûr beaucoup moins satisfaisant.
L’hydrogène…
Que penser de la solution hydrogène mise en avant par PSA ? Prudence justifiée et visionnaire ? Volonté de ne pas suivre une voie pour laquelle Renault apparaît un peu comme un chef de file ?
En avril 2018, Carlos Tavares justifie la nouvelle direction prise pour s’affranchir des « lacunes » de l’électrique, notamment concernant le temps de recharge des batteries.
Il s’agirait de comparer les vertus environnementales de chaque solution, sans doute en espérant que la balance penche du côté de l’hydrogène grâce à des moyens de plus en plus propres de produire le gaz. Une offre en modèles H2, pour les professionnels, serait même lancée avant la fin 2021.
…c’est vraiment mieux ?
A Francfort, en septembre dernier, Carlos Tavares se montre déjà un peu moins enthousiaste sur l’avenir de la mobilité hydrogène, même s’il confirme que son groupe est très intéressé par cette solution.
« Pour l’hydrogène comme pour l’électrique, on est revenu au même point de départ : où est l’infrastructure qui va rassurer les clients sur le fait qu’ils peuvent recharger leur véhicule électrique ou réservoir à hydrogène avec une densité du réseau suffisante ? » interroge-t-il.
Terres rares : des matériaux indispensables qui menacent la planète
VIDÉO Alors que ces métaux sont devenus essentiels au développement des smartphones, des éoliennes ou encore des voitures électriques, leur extraction endommage gravement l’environnement.
On les retrouve dans les smartphones, les éoliennes, les ordinateurs, les ampoules LED, les imprimantes et même les voitures électriques… Les terres rares sont devenues indispensables à la fabrication de la plupart des nouvelles technologies.
Pendant longtemps, ces 17 métaux que sont les terres rares avaient peu d’utilité. Mais au cours des cinquante dernières années, leur consommation a explosé, et ce, pour une raison simple : leurs propriétés chimiques très particulières utilisées dans un grand nombre de domaines. Le recours aux terres rares s’étend du polissage des écrans à la confection d’aimants permanents présents, entre autres, dans les éoliennes. Le problème, c’est que les mines de terres rares actuelles polluent énormément. La Chine, plus grande productrice au monde, a exploité les gisements sans considération environnementale pendant plus de trente ans. Une politique qui lui a d’ailleurs permis de s’arroger aujourd’hui un monopole sur cette ressource.
Durant des millénaires, l’espèce humaine a vécu en harmonie avec son environnement comme n’importe quelle espèce au sein d’un écosystème.
Avec l’âge de bronze, l’âge du fer et l’avènement des civilisations, l’homme a commencé à chercher puis à exploiter des ressources naturelles pour assurer son développement. L’édification de monuments colossaux dont certains encore visibles (comme la grande muraille de Chine ou encore les pyramides) sont des preuves d’un besoin démesuré de matériaux qui ont laissé des traces dans le paysage compte tenu des volumes extraits.
Plus récemment, la révolution industrielle et l’exploitation du charbon marquent le début de l’accroissement de la demande en énergie pour assurer le développement des économies modernes. Le charbon n’est plus produit en France à l’heure actuelle mais il provient de pays où l’exploitation se fait dans des mines à ciel ouvert dont le gigantisme traduit à lui seul la surexploitation des ressources naturelles.
En 1800, la Terre comptait environ 1 milliard d’habitants. La population mondiale dépasse aujourd’hui les 6 milliards et pourrait atteindre les 40 milliards en 2100. La rapidité de la croissance démographique a des répercussions très fortes sur les prélèvements de ressources naturelles.
En voici trois exemples.
La surexploitation des mers et océans
La mer fournit une grande partie de l’alimentation humaine. Pourtant, les mers et océans sont menacés par la surpêche.
L’industrie de la pêche atteint aujourd’hui une telle intensité que de nombreuses espèces ne peuvent se renouveler. Les bateaux européens partent maintenant pêcher au large des côtes africaines avec des techniques très perfectionnées et menacent les pêches locales.
A titre indicatif en 1999, 74 % des prises de pêche provenant de 600 stocks de poissons suivis par la FAO (Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture) étaient considérés comme une surexploitation du milieu maritime.
Cette surexploitation est en plus aggravée par les pollutions (notamment les nettoyages sauvages en mer des cuves des navires) et le phénomène de réchauffement climatique qui perturbe la vie des espèces.
La surexploitation forestière
A l’échelle de la France, la forêt se porte plutôt bien avec une légère augmentation de la surface boisée chaque année. Mais il en est tout autre à l’échelle du globe avec chaque année, environ 10 millions d’hectares de forêts qui disparaissent. Le déboisement atteint près de 1 % par an.
L’homme a une responsabilité très importante dans la disparition des forêts puisque l’extension de l’agriculture conduit au brûlage ou à l’abatage des arbres et que l’utilisation du bois de chauffage et du bois de construction conduisent également à des surexploitations. Enfin, on assiste également à la disparition de certains arbres tropicaux dont les bois à haute valeur commerciale sont très recherchés.
La forêt joue un rôle très important dans la régulation des quantités de CO2 présentes dans l’atmosphère. En effet, elle absorbe et stocke du CO2 pour assurer sa croissance. La disparition de la forêt ne permet plus d’assurer ce stockage de CO2 encore appelé « puits de carbone », ce qui aggrave le processus d’effet de serre et de réchauffement climatique.
La surexploitation des réserves d’eau douce
L’eau douce est une ressource rare et précieuse. Elle est également très inégalement répartie puisque moins de 10 pays se partagent 60 % de la totalité des gisements. Il est donc indispensable pour chaque personne ayant un accès illimité à l’eau potable de prendre conscience de cette chance et de raisonner sa consommation.
La croissance démographique actuelle conduit à une pénurie d’eau et une situation sanitaire critique dans certains pays : 1,3 milliard d’hommes n’ont pas accès à l’eau potable, 2 milliards d’hommes n’ont pas d’installations sanitaires et 4 milliards d’hommes ne sont pas raccordés à un réseau d’assainissement.
Même dans les pays développés où la ressource est abondante, les gaspillages, les pollutions, la surexploitation et l’irrigation, conduisent à des situations tendues voire parfois des restrictions d’utilisation.
Les ressources naturelles sont donc précieuses. Ces 3 exemples montrent la nécessité de les gérer durablement : laisser le temps aux stocks de poissons de se reconstituer, replanter et laisser le temps à la forêt de se régénérer, protéger la ressource en eau et laisser le temps aux réservoirs que sont les nappes de se remplir.
Un équilibre entre la disponibilité des ressources et les besoins humains est indispensable pour transmettre à nos enfants les mêmes quantités de ressources laissées par nos parents : c’est un des aspects du développemENT DURABLE
Une ferme dans le désert fait pousser 17 000 tonnes de nourriture sans sol, sans pesticides, sans combustibles fossiles ni eaux souterraines
En Australie, dans le désert, une ferme solaire unique dans le monde d’une superficie de 20 hectares permet de faire pousser et de récolter 17 000 tonnes de tomates en utilisant seulement le soleil et l’eau de mer. Une véritable révolution !
Cette plantation est le résultat de 6 ans de recherches faites par une équipe de scientifiques internationaux dont l’objectif était de trouver un moyen de produire de la nourriture, en particulier des fruits et des légumes, sans avoir besoin d’eau douce, de sol ou de quelconque énergie supplémentaire.
Car malheureusement, ces ressources se font de plus en plus rares…
« Une ferme traditionnelle utilise beaucoup d’eau pour l’irrigation, du gaz, de l’électricité. Cette installation solaire transforme l’eau salée et les rayons du soleil en eau douce et en énergie. Ensuite, du dioxyde de carbone durablement approvisionné et des substances nutritives sont utilisés afin d’améliorer la croissance de la récolte » explique un membre de l’équipe.
Vous l’aurez compris, le concept principal d’une telle ferme est très simple : économiser au maximum sur les dépenses d’énergie et d’eau douce. Pour cela, cette installation est directement liée à la mer par un pipeline long de deux kilomètres. Une fois que l’eau salée, pompée dans le Golfe de Spencer (au sud du pays) arrive sur zone, elle passe par une station de dessalinisation. Là encore, le fonctionnement est facile : « c’est l’énergie solaire qui permet d’extraire le sel et de rendre l’eau utile à la plantation » dit Alive Klein, chercheur, à New Scientist.
Pendant les chaleurs d’été, pouvant monter jusqu’à 48 degrés, les racines des légumes sont conservées dans des cosses de noix de coco, et placées au-dessus de bouts de carton imbibés d’eau de mer.
Cette technique révolutionnaire vise à humidifier l’air et permet à la plante de résister. En revanche, quand il fait froid, pas besoin de faire de plans compliqués, car les rayons du soleil suffisent à réchauffer les légumes.
Les plantes poussent en intérieur, ce qui permet de ne pas utiliser de pesticide. En effet, les conditions sont contrôlées en amont et aucun organisme qui pourrait détériorer les récoltes ne peut entrer dans la serre. Tout a donc a été fait et pensé pour que l’environnement soit sain et naturel tout en étant bien protégé.
Cette ferme solaire unique en son genre cache encore bien des secrets. Par exemple, plutôt que de poser des panneaux solaires fragiles et très onéreux, les ingénieurs du projet ont préféré miser sur un champ de 23 000 miroirs qui reflètent les rayons du soleil afin de les envoyer sur un seul et même point. Ce dernier est localisé sur un tour fixe, là où générateur transforme l’énergie solaire en électricité. Bien que la ferme soit autonome et fonctionne sans électricité, son système est toujours connecté à un réseau électrique, une sorte de filet de sécurité au cas où les équipes n’arriveraient plus à entretenir les plantes naturellement, notamment en hiver.
Bien que cette ferme ne soit qu’un prototype, et que son fonctionnement n’en est qu’à un stade expérimental, les premiers résultats sont satisfaisants. De nombreux experts voient en cette agriculture nouvelle génération le futur de l’Humanité, surtout à l’heure où les terres deviennent de plus en plus arides, l’eau douce de plus en plus rare et l’énergie de plus en plus chère et polluante.
« Cette production est très intelligente. Je pense que ce système à partir d’énergies renouvelables va continuer à s’améliorer et que dans le futur, une grande partie de notre nourriture viendra de ce type de ferme » a déclaré Robert Park, de l’université de New England en Australie.
UN HOMME MEURT DANS SA TESLA CAR LES PORTIÈRES NE SE SONT PAS OUVERTES APRÈS UN ACCIDENT
Par CNEWS – Mis à jour le 24/10/2019 à 15:20Publié le 24/10/2019 à 15:19PartagerTweet
L’homme a brûlé à l’intérieur du véhicule sans pouvoir sortir, car les portes étaient verrouillées. [ROBYN BECK / AFP]
Au volant de sa Tesla modèle S, Omar Awan a heurté un palmier sur une route du Sud de la Floride. Les secours n’ont pas pu ouvrir le véhicule pour le sortir, car les portières étaient bloquées. Les batteries au lithium de la voiture se sont enflammées, et l’homme a brûlé vif à l’intérieur du véhicule.
L’avocat de la famille du défunt, Stuart Grossman, met en cause directement l’entreprise. Cette voiture présente selon lui un «risque de s’enflammer très important», et est la cause du grave accident d’Omar Aman.
Le modèle S possède des poignées de portes rétractables, qui sont censées apparaître lorsque la voiture détecte la clé à proximité. Les premières personnes arrivées sur les lieux n’ont pas pu ouvrir les portes, car le système était verrouillé et qu’ils ne pouvaient pas saisir les poignées, encastrées dans la carrosserie. «La voiture est trop automatisée», a déclaré Stuart Grossman.
Omar Awan, anesthésiste de 48 ans et père de 5 enfants, s’était tourné vers l’entreprise d’Elon Musk par «sensibilité pour la cause environnementale», et également pour des raisons de sécurité, comme l’a rapporté son avocat. Le fabricant se vante en effet de mettre au point «les voitures les plus sûres jamais fabriquées». Pour l’avocat, la victime aurait pu se tourner vers d’autres marques de voitures luxueuses, mais a choisi Tesla. «Ça l’a tué», affirme-t-il.
La société se défend en rappelant que lors d’accidents, surtout lorsqu’ils provoqués par le fait que les voitures roulent à une vitesse élevée, les systèmes peuvent s’enflammer, qu’il s’agisse d’un véhicule électrique avec batterie ou d’un véhicule avec carburant classique.
Une voiture électrique émet plus de C02 qu’un diesel, selon une étude
Ces chercheurs allemands ne jugent pas d’un bon oeil le fait que les responsables européens assimilent les voitures électriques à des véhicules zéro émission.Dans cet article
En Allemagne, les voitures électriques émettent plus de CO2 que les voitures à motorisation diesel, à en croire une étude réalisée par le physicien allemand Christoph Buchal. En tenant compte des émissions de CO2 liées à la production de batteries et du mix énergétique allemand, qui fait encore la part belle au charbon, les voitures électriques émettraient de 11 à 28% plus que leurs équivalents diesel, selon cette étude présentée mercredi à l’institut Ifo de Munich.
L’extraction et le traitement du lithium, cobalt et manganèse utilisés pour les batteries demande beaucoup d’énergie. Ainsi, la batterie d’une Tesla Model 3 représente entre 11 et 15 tonnes de C02. En tenant compte d’une durée de vie de 10 ans et d’une utilisation à hauteur de 15.000 kilomètres par an, cela revient à 73 à 98 grammes de CO2 par kilomètre, selon les scientifiques allemands Christoph Buchal, Hans-Dieter Karl et Hans-Werner Sinn.
A cela s’ajoutent les émissions de CO2 liées à la production d’électricité nécessaire pour faire rouler les modèles électriques. En réalité, selon l’étude, une Tesla émettrait in fine plutôt entre 156 et 181 grammes de CO2 par kilomètre, ce qui est davantage qu’une voiture diesel comparable de la marque allemande Mercedes, par exemple.
L’huile de palme importée par Total n’est pas 100 % durable, selon Greenpeace
Une cinquantaine de militants de l’ONG ont bloqué mardi l’entrée de la bioraffinerie de La Mède. Selon l’organisation, l’industriel ne peut pas contrôler toute sa chaîne d’approvisionnement.
Par Martine Valo Publié hier à 16h06, mis à jour à 08h38
L’opération contre la « déforestation made in France » a été menée à la manière de Greenpeace : promptement. A 6 heures du matin, mardi 29 octobre, une cinquantaine de militants vêtus de tee-shirt à l’effigie d’un orang-outan sont arrivés devant la bioraffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône), y ont déployé leur banderole et brandi des panneaux « Agrocarburants : climat en danger ». Ils ont surtout bloqué l’entrée en installant deux conteneurs auxquels quatre personnes se sont enchaînées. Huit heures plus tard, ils étaient évacués. Seize personnes ont été interpellées.
Si La Mède reste en ligne de mire de Greenpeace, c’est que les pouvoirs publics ont donné leur feu vert à ce site industriel ouvert en juillet, pour traiter jusqu’à 650 000 tonnes par an, dont 450 000 tonnes d’huiles végétales brutes, à condition qu’elles soient certifiées « durables ». L’organisation conteste d’ailleurs avec d’autres ONG l’autorisation préfectorale devant le tribunal administratif de Marseille.
Sous la pression d’une demande mondiale à la hausse à la fois pour le secteur de l’alimentation et pour celui des transports, malgré des années d’alerte sur la destruction massive des forêts, celle-ci se poursuit, en particulier en Malaisie et en Indonésie. Ces deux pays auront fourni à eux seuls 63 millions de tonnes d’huile de palme en 2019 (61,5 millions de tonnes en 2018), soit 87 % des récoltes mondiales.Article réservé à nos abonnés Lire aussi Feux de forêt en Indonésie : le président Joko Widodo reconnaît des « négligences »
Dans un rapport intitulé « Total carbure à la déforestation » rendu public mardi 29 octobre, Greenpeace accuse la multinationale de contribuer à l’expansion dévastatrice des plantations et de ne pas être en mesure de certifier l’origine de l’oléagineux qu’elle importe pour La Mède. Face à l’émotion qu’avait suscitée l’ouverture de la bioraffinerie, Total s’est engagé à ne pas faire venir plus de 300 000 tonnes d’huile de palme, ce qui fait déjà bondir les importations françaises. Mais selon Greenpeace, son approvisionnement « est très loin d’être garanti 100 % durable » et sa « provenance est parfois illégale, voire la plupart du temps inconnue ».
Vu d’Europe, freiner la déforestation passe par des labels certifiant que les plantations n’ont pas été installées sur des parcelles de forêt primaire fraîchement défrichées. C’est même désormais une exigence de l’UE. Mais, en Indonésie, entre juillet et septembre, les enquêteurs de Greenpeace ont vu des fruits de palmiers plantés illégalement dans le parc national de Tesso Nilo, sur l’île de Sumatra, être chargés sur des motos. Les grappes sont ensuite regroupées dans des camions sans plaque d’immatriculation, avant de rejoindre des moulins travaillant pour des fournisseurs de Total. Là, elles peuvent être mêlées à d’autres récoltes qui, elles, sont bien issues de plantations respectueuses des règles.
La Bretagne veut devenir le premier fournisseur d’hydrogène vert d’Europe
ENERGIE Une grande étude a été menée autour du potentiel régional de ce nouveau combustible
Camille Allain
La région Bretagne vient de boucler une étude sur son potentiel à produire de l’hydrogène vert.
Ce gaz très léger peut être créé à partir d’une pile à combustible et de manière propre.
Les éoliennes offshore pourraient être utilisées pour en produire lors des périodes de forte production.
Il est très utilisé des industriels mais méconnu du grand public. L’hydrogène est pourtant de plus en plus présenté comme LE vecteur énergétique d’avenir. Capable de produire de l’énergie propre quand il est couplé à une pile à combustible, ce gaz extrêmement léger a le vent en poupe. Trois fois plus puissant que l’essence, il est déjà utilisé par l’industrie automobile mais aussi pour les lanceurs spatiaux.
Accompagnée de deux cabinets spécialisés, la région Bretagne vient de boucler une étude de potentiel de développement. Et visiblement, le potentiel est là. « De la production à la distribution, nous avons l’ensemble de la chaîne réuni sur notre territoire. Nous avons une carte à jouer pour être l’une des premières régions européennes sur l’hydrogène, voire la première », estime Jean-Noël Guerre, directeur adjoint de l’Ademe Bretagne.
S’il est aujourd’hui « gris » car produit avec des hydrocarbures (méthane notamment), l’hydrogène pourrait être « vert » demain et issu des énergies renouvelables. « Le problème, c’est le coût. Si on veut avoir un coût de production raisonnable, il faut du volume », résume André Crocq, vice-président de la région Bretagne chargé de la transition énergétique.