La France renonce à ses objectifs D’ÉMISSIONS de GAS

Dans son projet de loi énergie, que «Libération» s’est procuré, l’exécutif prévoit de remplacer la division par quatre des émissions de GES entre 1990 et 2050 par un objectif de neutralité carbone. Ce qui change tout.

Le gouvernement renonce à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre de la France

Par Coralie Schaub — 7 février 2019 à 15:26

Edouard Philippe, Emmanuel Macron, et le ministre de l'Ecologie François de Rugy, lors d'une réunion sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, le 27 novembre 2018 à l'Elysée.
Edouard Philippe, Emmanuel Macron, et le ministre de l’Ecologie François de Rugy, lors d’une réunion sur la programmation pluriannuelle de l’énergie, le 27 novembre 2018 à l’Elysée. Photo Ian Langsdon. AFP 
  •   Le gouvernement recule sur la baisse d’émissions de gaz à effet de serre

Le gouvernement s’apprête à supprimer un objectif majeur de la politique énergétique et climatique de la France, pourtant inscrit dans la loi depuis les années 2000 : la division par quatre des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays d’ici 2050. L’article 1er du projet de loi (à lire ci-dessous) énergie que l’exécutif a adressé pour avis le 4 février au Conseil économique, social et environnemental (CESE), et que Libération s’est procuré, prévoit de modifier le code de l’énergie en replaçant les mots «de diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et [2050]» par «d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon [2050]». Ce qui change tout.PUBLICITÉ

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Car en abandonnant le «facteur 4», un objectif inscrit dans loi de programmation fixant les orientations de la politique énergétique (Pope) de 2005, sous Jacques Chirac, confirmé en 2009 dans la loi Grenelle 1 sous Nicolas Sarkozy, puis dans la loi de transition énergétique de 2015, sous François Hollande, plus besoin de baisser drastiquement les émissions de GES du pays, donc sa consommation d’énergie. Désormais, si le projet de loi était adopté tel quel, la France pourrait continuer à consommer – voire gaspiller ? – de l’énergie et émettre des GES à foison. A condition d’atteindre la «neutralité carbone».

Bonne nouvelle pour les énergivores

Dans l’exposé des motifs joint à l’article 1er du projet de loi, l’exécutif précise que «dans les termes de l’accord de Paris [sur le climat, de 2015]», celle-ci «est entendue comme l’atteinte de l’équilibre entre les émissions de gaz à effet de serre et les absorptions anthropiques (c’est-à-dire les absorptions par les écosystèmes gérés par l’homme tels que les forêts, les prairies, les sols agricoles et les zones humides, et par certains procédés industriels, tel que la capture et le stockage du carbone)».

De quoi ravir l’industrie des énergies fossiles, qui présente régulièrement la capture et le stockage de carbone – des technologies pas encore au point du tout – comme une solution permettant de continuer à consommer des hydrocarbures, très émetteurs de CO2 et d’autres gaz à effet de serre. Voilà qui risque aussi de contenter EDF, lequel met en avant la «neutralité carbone» dans sa communication, le groupe ayant lui aussi intérêt à ce que la consommation d’énergie du pays ne baisse pas trop, ce qui l’obligerait à fermer davantage de réacteurs nucléaires que ce qu’il ne souhaite.

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Publiée par Moteur Eau sur Lundi 3 décembre 2018

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