Carhaix: quand un Bricomarché “destocke” son Round-up…

Carhaix: quand un Bricomarché “destocke” son Round-up… avant de faire marche arrière


Des produits de la marque Round up, de Monsanto / © MAXPPP
Des produits de la marque Round up, de Monsanto / © MAXPPP

Le magasin Bricomarché de Carhaix a posé une affichette au rayon désherbant invitant à faire son stock de Round-up, avant son interdiction à la vente aux particuliers. L’enseigne a rapidement fait marche arrière après des commentaires négatifs sur les réseaux sociaux, et présenté ses excuses.

Par Stéphane Grammont

Le magasin Bricomarché de Carhaix a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux après qu’il ait installé des bidons du désherbant Round-up en tête de gondole, avec une affichette incitant à « faire son stock avant interdiction« .


Ce produit, un herbicide au glyphosate, sera en effet interdit à la vente en France pour les particuliers, à partir du 31 décembre prochain.

Régis Delanoë@rdelanoe

Extraordinaire le Bricomarché de Carhaix qui incite à faire des stocks de saloperies avant leur interdiction…

La publication d’une photo sur les réseaux sociaux a aussitôt provoqué un tollé, obligeant l’enseigne à faire marche arrière. Dans un long message sur Facebook, la direction du Bricomarché de Carhaix annonce qu’elle a retiré le désherbant de la tête de gondole, ainsi bien sûr que l’affichette, en « espérant que cette maladresse nous soit pardonnée« .

Le magasin promet d’être dorénavant « plus vigilant pour ne pas renouveler ce genre de maladresses« .

Suspension d’un Épandage

Une suspension envisagée de l’utilisation de Métam Sodium dans le Maine-et-Loire


 

• AFP

La préfecture du Maine-et-Loire envisage de suspendre l’utilisation du produit phytosanitaire Métam Sodium après de nouveaux cas d’intoxication survenus vendredi à la suite d’un épandage dans une exploitation agricole

 

« Le préfet de Maine-et-Loire étudie les conditions de suspension temporaire de l’utilisation du Métam Sodium en Maine-et-Loire », a indiqué la préfecture dans un communiqué, faisant état de nouvelles intoxications. « Cinq personnes ont été incommodées » par des émanations de produit phytosanitaire dans la zone proche d’une exploitation agricole, trois jours après un incident similaire dans le département à Brain-sur-l’Authion, qui avait conduit 17 personnes à être hospitalisées. En tout 61 personnes, des ouvriers agricoles pour la plupart, avaient été exposées au Métam Sodium, et souffraient d’irritations des voies oculaires et respiratoires.


Vendredi matin, les pompiers sont intervenus à la « suite de l’épandage en plein champ d’un produit phytosanitaire sur la commune de Mazé-Milon ». Les personnes incommodées, « des riverains », souffrent d’irritations oculaires et des voies respiratoires, selon la préfecture, mais « aucune d’entre elles n’a dû être hospitalisée ». « La vingtaine de riverains a été invitée à rester confinée chez elle le temps que les émanations disparaissent », a ajouté la préfecture. Quatre sapeurs-pompiers ont également été incommodés.

Réduire la vie des déchets radioactifs

Avec le laser, « On peut réduire la radioactivité d’un million d’années à 30 minutes » Gérard Mourou, prix Nobel de physique

 Par Benoît Tonson, The Conversation  |   |  845  mots
(Crédits : TT NEWS AGENCY)
Ce mardi 2 octobre, Gérard Mourou, professeur émérite à l’école polytechnique, recevait le prix Nobel de physique 2018. Il vous explique ses découvertes et leurs applications. Propos recueillis par Benoît Tonson, The Conversation

Gérard Mourou, professeur émérite de l’École polytechnique a été récompensé par le prix Nobel de physique 2018. Il partage cette récompense avec la Canadienne Donna Strickland pour avoir conjointement élaboré une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité, ainsi qu’avec Arthur Ashkin pour l’invention des pinces optiques et de leurs applications médicales. The Conversation l’a rencontré à l’École polytechnique, le jour de l’annonce du prix.

La technique qui m’a valu le Nobel


J’ai obtenu le Nobel pour l’invention d’une technique laser appelée chirped pulse amplification (CPA) : une méthode de génération d’impulsions optiques ultra-courtes de haute intensité. Elle permet d’obtenir des puissances considérables, d’aller dans des domaines de la physique qu’on ne pouvait pas atteindre. Les puissances de laser atteintes aujourd’hui sont de l’ordre de 1021 W/cm2. Elles permettent d’obtenir des pressions, températures et champs électriques extrêmement élevés en laboratoire.


Amplification par étalement et recompression des impulsions (CPA). Strickland et Mourou, Opt.Comm.56, 219 (1985)

Avant le développement de cette technique, on était gêné car on arrivait à un certain seuil de puissance où on ne pouvait plus amplifier. Le champ électrique laser était tellement élevé que l’on endommageait le matériel optique lui-même.

C’est en 1983, avec mon étudiante Donna Strickland avec qui je partage ce Nobel que nous avons imaginé la CPA.

Notre idée était d’étaler dans le temps les composantes de fréquence et allonger les pulsations de quelques femto secondes (10-15 secondes) à quelques nano secondes (10-9). Cela diminue leur intensité et permet de les amplifier sans saturation. Un second système de réseaux recomprime ensuite les pulsations amplifiées. Un énorme gain en intensité est réalisé. C’est comme au karaté : on délivre une puissance très importante dans un temps très, très bref.


Lorsque j’ai soumis cette idée à Donna, en lui demandant de la mettre en œuvre, elle m’a répondu que c’était « facile » et que ça « ne constituait même pas un sujet de thèse ». Je peux lui dire aujourd’hui, qu’elle avait raison ce n’était pas un sujet de thèse, c’était un sujet de prix Nobel !

Un laser surpuissant pour la chirurgie de l’œil

La plus connue des applications, c’est la chirurgie de l’œil : c’est notre invention ! Ce que l’on appelle la chirurgie femto seconde réfractive de l’œil et de la cornée. L’impulsion est tellement courte que l’on peut faire une ablation alors que la matière n’a pas le temps de suivre, donc rien n’est détruit autour. Le risque d’effet délétère pour le patient est ainsi minimisé et notre technique a permis de corriger la vue de millions de personnes.


Tout est parti d’un accident : au début de l’utilisation de ce laser, un étudiant était en train de monter son expérience, d’aligner le laser. D’un coup « pof », il prend un coup de laser dans l’œil ! On l’amène à l’hôpital et quand l’interne l’a examiné, il s’est exclamé : « incroyable ! Qu’est ce que c’est comme laser ? » L’œil était endommagé, mais là, la blessure était « parfaite ». C’est-à-dire qu’il y avait une tâche, nette, sans débris autour, alors qu’habituellement une lésion provoquée par un laser ressemble à un volcan. On a pensé qu’il y avait là, matière à essayer cette technologie dans le domaine de l’ophtalmologie. Deux ou trois jours après, le médecin m’a téléphoné en me demandant de faire partie de notre équipe, et nous avons travaillé ensemble à l’élaboration de cette technique.

Une idée pour les déchets nucléaires


Celle qui me tient particulièrement à cœur est le traitement des déchets radioactifs avec nos techniques lasers. Je m’explique : prenez un noyau atomique : il est composé de protons et de neutrons, si on met un neutron en plus ou si on enlève un, ça change absolument tout. Ce n’est plus le même atome, ses propriétés vont alors totalement changer. La durée de vie de ces déchets est changée fondamentalement : on peut la réduire d’un million d’années à 30 minutes !

Des véhicules revendus après le sommet

Papouasie-Nouvelle-Guinée: le gouvernement achète 40 Maserati pour un sommet international

 
maserati

Dans ce pays d’Océanie où le taux de pauvreté dépasse les 30%, l’achat de 40 luxueuses voitures de la marque Maserati fait scandale.

Leslie arrive en France

Météo France place 6 départements en vigilance orange « orages et pluie-inondation »

L’alerte concerne 6 départements du Sud de la France, qui seront notamment touchés par de fortes pluies dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 octobre.


Des orages (illustration)
Des orages (illustration)Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
Léa Stassinet
Léa Stassinet 

Après le Portugal et l’Espagne, la tempête Leslie va passer par la France. Alors que des milliers de foyers sont privés d’électricité chez nos voisins, elle devrait néanmoins perdre en intensité avant d’arriver sur les côtes françaises.


Météo France a ainsi placé 6 départements en vigilance orange « orages et pluie-inondation ». Il s’agit de l’Aude (11), de l’Hérault (34), des Pyrénées-Orientales (66), du Tarn (81), de l’Aveyron (12) et de la Haute-Garonne (31) . Des vents violents devraient frapper ces territoires, accompagnés d’orages dans la nuit du dimanche 14 au lundi 15 octobre. Les conditions météorologiques vont se dégrader fortement avec l’arrivée de pluies orageuses tout d’abord sur le Roussillon puis sur l’Aude, le sud du Tarn, le nord-est de la Haute-Garonne, l’Hérault et l’Aveyron. Les fortes pluies vont durer jusqu’à lundi soir.

L’impunité des cyclistes, c’est fini

Des amendes à 90 euros pour les cyclistes de Neuilly-sur-Seine

>Île-de-France & Oise>Hauts-de-Seine|Valérie Mahaut|11 octobre 2018, 20h15|14
Neuilly-sur-Seine, place Winston-Churchill, jeudi. Les cyclistes ont été verbalisés pour les feux rouges grillés, le casque sur les oreilles, le téléphone en main… LP/V.M.



Les policiers ont mené ce jeudi une première opération de contrôle visant spécifiquement les cyclistes dans six villes des Hauts-de-Seine. Vingt-sept d’entre eux ont été verbalisés.


L’impunité des cyclistes, c’est fini. Ce jeudi, c’est bien eux que la police visait spécifiquement lors d’opérations de contrôle routier menées dans les Hauts-de-Seine à Saint-Cloud, Rueil-Malmaison, La Garenne-Colombes, Courbevoie, Nanterre et Neuilly. Dans cette dernière ville, les policiers de la Compagnie territoriale de circulation et sécurité routière (CTCSR) du 92 se sont postés sur la place Winston-Churchill une bonne partie de la matinée. Avec pour objectif d’arrêter ceux qui, à bicyclette, brûlent les feux rouges, téléphonent au guidon, écoutent de la musique au casque tout en pédalant ou roulent sur les trottoirs; autant d’infractions sanctionnées par une amende de 90 euros. Ceux qui ne disposent pas de l’équipement lumineux obligatoire -feux avant et arrière et plaques réfléchissantes- doivent quant à eux se délester de 45 euros.

« Ah d’accord, donc à vélo, on ne peut pas écouter de musique ? Qui le sait, ça ? » Le jeune étudiant qui vient d’être arrêté, après deux gros coups de sifflet qu’il n’avait pas entendus, dit-il, n’en revient pas d’être verbalisé pour cette raison. « C’est ridicule, commente-t-il l’air très contrarié. Voire en colère quand l’agent lui annonce qu’il recevra chez lui une amende de 90 €. « C’est mon budget mensuel », s’étrangle le jeune homme. Avant lui, un autre cycliste a plutôt mal réagi quand les agents l’ont arrêté pour la même raison. Mais dans l’ensemble, ils se sont peu rebiffés.


« C’est vrai que les cyclistes sont imprudents »

Marc, cadre de 42 ans, se dit même qu’après tout, « ça fait prendre conscience des mauvaises habitudes ». Parti de Montreuil (Seine-Saint-Denis) de bon matin pour un rendez-vous professionnel à Neuilly, il se rendait à un deuxième rendez-vous, à Saint-Denis, avec son vélo pliant. A l’angle de l’avenue du Roule, au moment de tourner, le feu était rouge. Marc ne s’est pas arrêté. Papier d’identité, contrôle des éclairages du vélo, de la sonnette… les policiers vérifient que tout est en ordre. C’est le cas, mais pour le feu, c’est le procès-verbal. « C’est vrai que les cyclistes sont imprudents, concède Marc. On l’est souvent pour gagner du temps… Le problème, c’est que les infrastructures sont insuffisantes. »


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« Il n’y a pas assez de pistes cyclables »

Cette remarque revient souvent. Céline, qui a aussi brûlé le feu sans pour autant s’engager dans le carrefour, le déplore sans se départir de son sourire. « Il n’y a pas assez de pistes cyclables. Je vis dans le XVIIIe arrondissement, je travaille à Boulogne, il n’y a pas de piste cyclable. Alors dans les carrefours, pour éviter d’être heurtée par les voitures et les autobus qui redémarrent, je m’avance au-delà du feu.

une monstrueuse amende

Les français vont devoir payer l’amende de 24 milliards de dollars que Areva doit aux USA pour une affaire de corruption d’Areva aux USA




A chaque fois qu’une multinationale française doit payer une amende ou faire des projets, c’est toujours vers les contribuables que cela tourne.
« Nouvelle affaire Areva : une monstrueuse amende de 24 milliards de dollars menace les contribuables français
Le groupe nucléaire, dont les frasques ont déjà coûté 4,5 milliards d’euros aux contribuables en 2017, pourrait se voir réclamer 24 milliards par la justice américaine. Cette fois, c’est une affaire de corruption aux États-Unis qui est en cause. La justice américaine a discrètement prévenu début juillet les autorités françaises qu’elle pourrait lancer un procès pour corruption contre l’ex-fleuron tricolore de l’atome. »

Voilà pourquoi le prélèvement à la source est une arnaque destinée à plumer davantage les contribuables




Et que le nucléaire a ruiné, ruine et va ruiner la France autant en terme de pognon de dingue qu’en terme d’écologie et d’environnement. (Bure Cigéo)

  • Les français vont devoir payer l'amende de 24 milliards de dollars que Areva doit aux USA pour une affaire de corruption d'Areva aux USA

Nouvelle affaire Areva : une monstrueuse amende de 24 milliards de dollars menace les contribuables français


Le groupe nucléaire, dont les frasques ont déjà coûté 4,5 milliards d’euros aux contribuables en 2017, pourrait se voir réclamer 24 milliards par la justice américaine. Cette fois, c’est une affaire de corruption aux États-Unis qui est en cause. La justice américaine a discrètement prévenu début juillet les autorités françaises qu’elle pourrait lancer un procès pour corruption contre l’ex-fleuron tricolore de l’atome. Ça n’en finira donc jamais!

(source originelle « Capital »)

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Areva_Anne-Lauvergeon_Olivier_Fric_tenue-de-soiree.jpegOubliez le scandale du Crédit lyonnais des années 1990 et les 15 milliards d’euros qu’il a coûtés à la France. L’affaire Areva est en passe de battre tous les records. Selon nos informations, la justice américaine a discrètement prévenu début juillet les autorités françaises qu’elle pourrait lancer un procès pour corruption contre l’ex-fleuron tricolore de l’atome. Et que, en cas de condamnation, l’amende pourrait aller jusqu’à… 24 milliards d’euros, l’équivalent d’un tiers des recettes de l’impôt sur le revenu.

Nom d’une chaudière ! On croyait pourtant en avoir fini avec les scandales Areva, les gisements inexploitables d’Uramin rachetés à prix d’or (1,8 milliard d’euros), son réacteur EPR finlandais toujours inachevé et l’incurie de sa gestion depuis sa création en 2001. La facture a déjà coûté 4,5 milliards d’euros aux contribuables français, versés l’an dernier par l’État pour éviter la faillite.


Corruption d’agent public étranger et trafic d’influence

Depuis, le groupe a été découpé en trois (les activités d’équipement nucléaire ont été acquises par EDF) et a été rebaptisé Orano, comme pour lui donner un nouveau départ. Hélas ! Voilà maintenant qu’un possible pacte de corruption, conclu en 2010 par l’entreprise avec des dirigeants du Parti démocrate américain, menace de la faire exploser pour de bon. Une affaire qui pourrait aussi éclabousser le Premier ministre Édouard Philippe, directeur des affaires publiques d’Areva à l’époque.


“Quand, au début de l’année, j’ai découvert l’ampleur de cette affaire, j’ai transmis au directeur du FBI l’ensemble des éléments sur lesquels j’avais pu mettre la main”, dévoile à Capital Marc Eichinger.

ALERTE OURAGAN

Le Portugal et plus particulièrement Lisbonne sont en alerte avec l’arrivée d’un ouragan de catégorie 1 nommé Leslie. Ce nouvel ouragan évolue actuellement sur la partie Est de l’Atlantique au nord-ouest des îles Canaries. Leslie est un ouragan de catégorie 1. Il se dirige vers l’est à une vitesse de 52 km/h. La pression estimée est de 971 hPa. Les vents moyens avoisinent 140 km/h, les rafales de vent peuvent approcher les 170 km/h et les vagues attendues atteindront 12 mètres de hauteur. Une alerte météo pour intempéries et vents forts a été émises pour Lisbonne et ce dès ce samedi 12h. Bob, l’assistant des expatriés au Portugal vous dit tout sur Leslie, l’ouragan qui va toucher Lisbonne ce week-end.


RAFALES À 170 KM/H DANS LA RÉGION DE LISBONNE

L’impact est prévu pour ce week-end. La zone la plus exposée s’étend globalement sur un triangle entre le sud-ouest du Portugal, le détroit de Gibraltar jusqu’aux côtes marocaines puis les archipels de Madère et des Canaries.


La côte ouest du Portugal sera balayée cette nuit par des vents de 150 km/h. Leslie frappera directement le secteur de Lisbonne, où les rafales pourraient atteindre 130 km/h avec de violents orages.

La mer est démontée, et des vagues de 7 mètres sont attendues dès ce samedi après-midi. Ce soir et cette nuit, celles-ci atteindraient près de 12 mètres de haut (taille d’un immeuble de 4 étages !), toujours sur la côte de Lisbonne. Mieux vaudra éviter les plages qui seront fort probablement submergées.


 Une trajectoire certaine sur le Portugal et plus particulièrement Lisbonne

Une trajectoire certaine sur le Portugal et plus particulièrement Lisbonne




Seuls cinq ouragans ont concerné cette zone de l’Atlantique par le passé : Debbie en 1961, Faith en 1966, Fran en 1973 et plus récemment Vince en 2005 ou encore Ophélia en 2017.

De meilleurs moteurs

De meilleurs moteurs pour les voitures électriques


L’essor des véhicules électriques dépend aussi du développement de leurs moteurs. Lesquels ont connu beaucoup de progrès récents, grâce notamment à de nouveaux matériaux magnétiques. Et ce n’est pas fini : les moteurs de demain seront encore plus performants et légers.

MARTIN DOPPELBAUER  
moteur electrique

Des machines électriques, qui exploitent le champ magnétique créé par un courant, existent depuis presque deux cents ans, même si le premier système dépassant le stade du démonstrateur n’a été construit qu’en 1834 à Königsberg (Kaliningrad) par l’ingénieur Moritz von Jacobi. Après tant de temps, que peut-il rester à améliorer ?


En fait, bien des progrès ont été réalisés ces vingt dernières années. Ils sont dus à des matériaux magnétiques modernes à base de terres rares, qui donnent des aimants puissants, ainsi qu’à de meilleurs composants électroniques et à des calculateurs puissants, qui ont rendu possible le contrôle des moteurs avec une vitesse et une précision inédites.

Comme dans le cas des moteurs à explosion, il existe des variantes très différentes de moteurs électriques. Elles sont toutes fondées sur des mises en œuvre particulières des forces magnétiques (voir l’encadré page suivante), mais on distingue deux grands principes : d’une part les moteurs à courant continu et champ magnétique fixe, d’autre part les moteurs triphasés à champ magnétique tournant.

Moteurs à courant continu

Dans les moteurs à courant continu, des balais injectent dans un collecteur rotatif un courant qui alimente des bobinages faisant partie d’une pièce tournante, le rotor. Par construction, la polarité des champs magnétiques induits par le courant dans ces bobines s’inverse une fois par tour, de telle façon qu’elle soit toujours opposée à celle du champ des bobines du stator, l’élément fixe entourant le rotor. Un couple en résulte, qui fait tourner le rotor.

On produit des moteurs à courant continu par millions, notamment parce que l’on peut facilement contrôler leur vitesse de rotation à l’aide d’une tension électrique. Une voiture de luxe peut ainsi en contenir une centaine, pour régler les sièges, lever les vitres, actionner les essuie-glaces et diverses pompes, ventilateurs et autres compresseurs. Les moteurs à courant continu ne sont cependant adaptés qu’aux faibles puissances : pour les puissances élevées, la structure compliquée du rotor, avec son collecteur et ses balais, les rend onéreux et implique des frottements qui limitent leur durée de vie.


C’est pourquoi les moteurs des voitures électriques sont des moteurs triphasés. Dans un moteur triphasé typique, le stator comporte trois bobines orientées à 120 degrés les unes des autres, et alimentées en courant alternatif avec des phases décalées de 120 degrés. L’ensemble induit un champ magnétique tournant. Il en résulte une variation du flux du champ magnétique à travers les bobines du rotor. Ces dernières se positionnent de façon à s’y opposer (loi de Lenz). Comme la direction du flux magnétique induit par les bobines du stator tourne sans cesse autour de l’axe du rotor, ce dernier tourne aussi.

Depuis l’avènement de contrôles par ordinateur toujours plus efficaces et d’électroniques de puissance à faible coût, les ingénieurs ont obtenu avec ces moteurs plutôt simples et robustes des réactions à la commande meilleures encore que celles obtenues avec des moteurs à courant continu.


Le premier moteur triphasé construit était la « machine synchrone à excitation bobinée » que l’Allemand Friedrich August Haselwander développa en 1888 en modifiant un moteur à courant continu. Il ne nécessite pas d’aimants permanents coûteux, mais un rotor relativement complexe. Un tel moteur équipe aujourd’hui par exemple la ZOE et la Kangoo Z.E., véhicules électriques de la marque Renault.

À peu près à la même époque a été inventé le premier moteur asynchrone. Son nom traduit un autre principe de fonctionnement : alors qu’une machine synchrone fonctionne à la fréquence de son champ magnétique tournant, un moteur asynchrone est construit de telle façon qu’il ne développe de couple que si son rotor tourne à une vitesse différente de celle du champ tournant du stator. C’est l’Italien Galileo Ferraris qui introduisit ce concept, lors d’un exposé très remarqué en mars 1888, à Turin. Quelques mois plus tard, à New York, le Croate Nikola Tesla annonçait des principes similaires et fit fonctionner deux prototypes simples. Finalement, c’est le Russe Mikhaïl Dolivo-Dobrowolsky qui, à partir de 1889, développa au sein de la société allemande AEG le moteur asynchrone sous la forme que nous lui connaissons.

Aujourd’hui, presque tous les systèmes ferroviaires et les industries exploitent des moteurs asynchrones

Une nuit apocaplyptque

Ouragan de 1987. Il y a 30 ans, la Bretagne dévastée

Mais que faisiez-vous donc en octobre 1987 ? Chaque semaine, nous vous proposons un petit « Retour vers le futur ». Une plongée dans l’histoire récente de la Bretagne en fouillant dans les archives du Télégramme. Aujourd’hui, on revient sur cette tempête qui défigura la Bretagne, dans la nuit du 15 au 16 octobre 1987.


« La Bretagne sous le choc », « infernal ! », « édifiant », « spectacle dantesque » : les superlatifs s’accumulent dans les colonnes du Télégramme ce samedi 17 octobre 1987, après le passage de « la tempête qui, dans la nuit de jeudi à vendredi, a balayé la Bretagne. C’est l’une des plus effroyables que la région ait connue depuis longtemps ».


 

Les anémomètres rendent l’âme


Quatre morts – dont deux enfants – dans le Finistère, 550.000 abonnés privés d’électricité dans la région, une catastrophe économique pour le monde agricole, des ports où les bateaux s’enchevêtrent, des forêts dévastées, des monuments détruits : c’est un spectacle de désolation que découvrent les Bretons au petit matin du 16 octobre. Et si « l’arrivée de cette tempête n’a pas constitué de surprise » pour Claude Fons, alors chef de la station météorologique de Brest-Guipavas, « ce qui nous a surpris, c’est son caractère cataclysmique », déclare-t-il au journal. « Le phénomène, par sa brutalité, s’est en effet apparenté à un cyclone ».


 

 

 

 

Un épisode météo qui a fait tomber tous les records : « Et c’est la pointe du Roc, à Cancale, qui s’adjuge la palme », indique le météorologue. « 230 km/h ! Du jamais vu ». Ailleurs non plus, du jamais vu : « Ainsi », poursuit le spécialiste, « l’anémomètre de la pointe du Raz rend l’âme alors qu’il indique 200 km/h. La vitesse réelle estimée est sans doute de 210 à 215 km/h. Même mésaventure pour l’anémomètre de la pointe Saint-Mathieu, hors d’usage à 190 km/h », rapporte le quotidien.

Voyage au bout de la tempête lire