En octobre, aux Jeux mondiaux militaires de Wuhan, des sportifs luxembourgeois et français sont tombés malades, avec des symptômes rappelant ceux du Covid-19. Le coronavirus aurait donc pu se propager à ce moment là.
De nouveaux doutes planent sur la date d’apparition du Covid-19 en Chine. Les premiers cas pourraient remonter à octobre dernier, lors de la tenue des Jeux mondiaux militaires à Wuhan, selon certains sportifs qui y ont participé, alors que selon les autorités chinoises, le premier se serait déclaré seulement le 17 novembre.
Julien Henx, nageur luxembourgeois, était présent sur place. Deux de ses coéquipiers sont tombés malades lors de leur séjour à Wuhan. « Il y avait 200.000 volontaires chinois sur place, qui rentraient chez eux le soir et ont très bien pu leur transmettre le virus », explique-t-il sur l’antenne de RTL.
« Beaucoup gens de la délégation sont tombés malades », a également témoigné Élodie Clouvel, championne du monde de Pentathlon, sur l’antenne de RTL. Malgré tout, le ministère des armées ne s’est pour le moment pas aventuré à confirmer cette piste, rappelant qu’à l’époque personne ne parlait du Covid-19, et que les quelques malades d’alors ne toussaient pas, ce qui a pu laisser penser à une simple grippe.
Partager Dans « Silence, on cogne », la journaliste Sophie Boutboul livre une enquête sidérante et essentielle sur ces femmes qui sont victimes de violences conjugales de la part de gendarmes et policiers, et de l’omerta qui règne à ce sujet. L’une d’elles, Alizé Bernard, étaye également son combat. Interview.
C’est une lecture difficile, mais révélatrice, et indispensable. Silence, on cogne (Grasset, 22 euros, 384 p.) est le titre du livre co-écrit par la journaliste Sophie Boutboul (à droite sur la photo d’illustration) et Alizé Bernard (à gauche sur la même photo), attachée commerciale, qui alterne entre l’enquête de la première et le récit personnel, intime, de la seconde sur les violences conjugales perpétrées par des policiers et gendarmes.
Des policiers ou gendarmes auteurs de violences conjugales
Alizé Bernard est une survivante, qui se bat pour être entendue, et que justice soit faite. Elle a été victime, pendant des années, de violences conjugales de la part de son ex-compagnon et père de son fils, qui travaille dans la gendarmerie. Il est allé jusqu’à l’étrangler. Il a usé de son réseau professionnel et de son statut pour lui faire du chantage, et freiner ses poursuites judiciaires.
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Silence, on cogne est un livre sidérant, où de nombreuses victimes témoignent de l’engrenage cauchemardesque dans lequel elles se sont retrouvées, avec un système judiciaire et administratif très frileux à l’idée de sanctionner réellement les gendarmes et policiers auteurs de violences conjugales. Les coups et injures de la part d’une personne formée à l’usage de la force, et parfois armée, font que leurs victimes sont particulièrement isolées et en danger. D’autant que ces méfaits s’accompagnent toujours de cette menace : « Personne ne te croira, je suis la loi. »
Omerta
Mais force est de constater, à la lecture du livre, que la plupart de ces situations se soldent en effet par des sanctions minimes voire, un non-lieu, tandis que la mutation dans un autre département est très fréquente, ainsi que la retraite anticipée pour ceux qui sont en fin de carrière. Bref, ces hommes – car ce sont des hommes pour la grosse majorité – restent la plupart du temps en poste.La vidéo du jour :
Quand les victimes ne sont malheureusement plus là pour en parler, ce sont leurs proches qui prennent le relais sous la plume précise et pleine d’empathie de Sophie Boutboul, qui a rencontré bien plus de difficultés à faire réagir les plus hautes autorités sur ce sujet pourtant primordial.
Des membres de forces de l’ordre témoignent également de leur inquiétude face à cette omerta, tandis que des membres d’associations de protection des femmes lancent l’alerte. Il est temps d’arrêter de voir ces agresseurs et tueurs comme des « brebis galeuses », de les protéger et sauvegarder leur place au sein des forces de l’ordre. Les cas sont trop nombreux et similaires pour ne pas y voir une violence systémique, et une omerta paralysante et injuste pour les victimes. C’est en tout cas ce que soutient Sophie Boutboul, et tous ceux qui ont bien voulu témoigner auprès d’elle. Interview.
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Marie Claire : Comment ces policiers et gendarmes auteurs de violences conjugales jouent sur leur travail pour avoir l’avantage sur leur victime ?
Sophie Boutboul : Il y a un élément qui revient souvent, ce sont les tactiques professionnelles de contrôle apprises et utilisées dans leur métier, que ces policiers et gendarmes auteurs de violences conjugales appliquent ensuite dans leur couple. Comme une technique d’interrogatoire, ou bien le fait de menacer sa victime de commettre le crime parfait car il dit connaître des indic’, des médecins légistes, qu’il peut rechercher des informations dans des bases de données de la police ou de la gendarmerie, etc.
Le fait qu’ils ont connaissance des procédures et qu’ils sont formés à l’usage de la force, qu’ils sont armés, joue dans la peur et l’isolement ressentis par les victimes. Même si, de toute façon, sortir des violences conjugales, de l’emprise, amène à un isolement et une peur pour toutes les victimes. Mais là, à cause de cette connaissance des procédures et ces techniques qui peuvent être utilisées contre l’autre, il y a un isolement supplémentaire ressenti.
Certains des cas les plus inextricables étant ceux où l’auteur occupe un poste de référent sur des questions de violences conjugales, ou en tout cas, est amené à intervenir sur des faits de violences conjugales.
Quand les auteurs de violences conjugales interviennent eux-mêmes sur des sujets de violences conjugales dans leur métier, ils disent à leur victime : « Toi, tu n’es pas une victime, je sais ce que c’est, une victime de violences conjugales. »
Forcément, cela crée un sentiment de culpabilité chez les victimes, qui ont l’impression de pas être vraiment des victimes…
Confinement : quand des gendarmes verbalisent… des policiers sans attestation
Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police dénonce un événement “totalement ahurissant” et appelle à “faire front commun contre la propagation du virus”.
Un nouvel exemple du flou artistique qui entoure les mesures de confinement décrétées par le gouvernement. Dans un communiqué, le syndicat Unité SGP Police du Val-de-Marne relaye un événement qu’il juge « totalement ahurissant ». « Ce jour, des collègues du 94 [Val-de-Marne, NDLR] ont été verbalisés par des gendarmes bornés ! », s’indigne le texte qui appelle à « stop[per] la ‘guerre’ entre forces de l’ordre ». Le syndicat indique qu’il a saisi le préfet afin que « le nécessaire soit effectué rapidement ».
Impossibilité de « présenter une attestation »
Le motif de cette amende a de quoi dérouter : « Impossibilité pour les collègues de présenter une attestation du chef de service et donc de justifier de leur trajet domicile-lieu de travail ». Pourtant, le syndicat rappelle que « le préfet et le ministre ont été très clairs : la carte de réquisition suffit pour circuler pendant ce confinement ». Résultat, « le commissaire divisionnaire du 1er district (Créteil, Saint-Maur…) a dû rédiger un ‘justificatif de déplacement professionnel’ pour tous les collègues de son district », déplore également l’organisation.
Depuis quelques jours, la colère gronde au sein des forces de l’ordre. Réquisitionnés pour faire respecter les mesures de confinement, les policiers s’indignent de ne pas être autorisés de masques de protection et déplorent le manque d’équipement, d’organisation, d’instructions et de considération.
Pas de confinement pour les pollueurs, la Bretagne baigne dans l’ammoniac agricole
Publié le 26 avril 2020
Le confinement a décidément bon dos. C’est la justification trouvée par le gouvernement pour assouplir la législation sur les pesticides. Les défenseur·ses de l’environnement sonnent l’alarme contre ces pulvérisations, qui s’ajoutent au épandages de déjections animales co-responsables d’un récent pic de pollution aux particules fines.
Depuis le 30 mars, les nouvelles distances d’épandage des pesticides ont été quasiment abolies. Ces zones de non-traitement (ZNT) qui ulcèrent la FNSEA sont fixées à 10 m des habitations pour les cultures hautes et 5 m pour les cultures basses depuis un arrêté du 27 décembre 2019 « relatif aux mesures de protection des personnes ». Une protection qui ne semble plus d’actualité en plein état d’urgence sanitaire, donc.
De l’ordre du symbolique et difficilement contrôlables, ces distances peuvent encore être réduites par arrêté préfectoral, en cas de signature d’une charte de bon voisinage entre agriculteur·ices et riverain·es. Or, « la difficulté de mener la concertation publique dans le contexte en cours de la crise de Covid-19 », rend caduque cette condition, explique candidement le ministère. Les préfectures se contenteront d’un simple engagement. La « bonne foi » suffit quand vous êtes puissant·es !
« La période n’est pas propice à une consultation sereine et réellement démocratique des diverses parties prenantes », conviennent dix-neuf organisations dont Eau & Rivières de Bretagne, l’UFC-Que Choisir ou l’Union syndicale Solidaires. Elles en tirent toutefois la conclusion inverse et demandent l’interdiction des épandages de pesticides à proximité des habitations. Une campagne d’interpellation des préfets est organisée via la plateforme « Shake ton politique ».
Plus offensive encore, l’association Sauvegarde du Trégor observe que cette autorisation intervient dans une période où les populations rurales sont sommées de rester chez elles. Elle estime même que les préfets de Bretagne ont choisi « la peste plutôt que le choléra » (lire sur Facebook).« Cette mesure ne s’inscrit-elle pas dans la droite ligne de la fermeture en 2018 d’une unité de fabrication de masques à Plaintel, dans l’indifférence des pouvoirs publics dont vous êtes un des représentants majeurs en Bretagne, interroge Sauvegarde du Trégor. Comme toujours la même politique imprévoyante et irresponsable, côté pile soutien actif à un lobby, côté face désintérêt pour un enjeu de santé publique. »
Si la chimie de synthèse fait régulièrement les gros titres, les traditionnels épandages printaniers de lisier et de fumier donnent aussi les larmes aux yeux. Littéralement. Sans même parler de leur qualités olfactives, ces déjections animales sont responsables de l’essentiel des émissions d’ammoniac (NH3) en France. Un gaz qui forme du nitrate d’ammonium par combinaison avec l’oxyde d’azote, dont les très petites particules sont nocives pour l’environnement. La Bretagne, terre d’élevage intensif, en est la première région émettrice.
Alors que le ballet des épandeurs ne fait que commencer, quatre organisations bretonnes montent au créneau pour demander l’encadrement de ces pratiques, arguant d’un lien éventuel entre la présence de particules fines et la hausse de la mortalité due au Covid-19. L’association Respire est allée plus loin en déposant un référé liberté devant le Conseil d’État, examiné le 16 avril.
Si les scientifiques restent prudents – des études étant en cours – Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, et le docteur Thomas Bourdrel, membres du collectif Air santé climat, cités par Mediapart le 13 avril (article payant), rappellent tous deux que la pollution de l’air fragilise notre système immunitaire. Et donc la capacité de notre corps à répondre à une agression inconnue. Ielles demandent aux préfets des mesures urgentes pour limiter les émissions de particules fines liées aux épandages agricoles.
De nombreux appels concernant l’ingestion de désinfectant après la déclaration de Donald Trump
États-Unis : de nombreux appels concernant l’ingestion de désinfectant après la déclaration de Donald Trump
Le président des États-Unis Donald Trump a récemment proposé d’étudier la possibilité d’injecter du désinfectant dans les poumons afin de tuer le Covid-19. Après cette aberrante déclaration, les appels pour obtenir des informations à ce sujet se sont multipliés dans le pays.
Une déclaration surréaliste
Après avoir minimisé l’impact du Covid-19 au début de l’épidémie, Donald Trump a de nouveau effectué une sortie dont seul lui-même a le secret. Le 24 avril 2020, l’intéressé avait déclaré lors d’une réunion d’information à la Maison Balnche :
“Je constate que les désinfectants éliminent le virus en une minute, une minute. N’y aurait-il pas un moyen de faire quelque chose comme ça par injection à l’intérieur ou presque, comme un nettoyage ? Comme vous le voyez, il pénètre dans les poumons, il y fait énormément de choses, il serait donc intéressant de vérifier cela.”
Évidemment, de nombreux chercheurs et personnalités politiques ont été stupéfaits par la nature de cette déclaration. Sur les réseaux sociaux, le monde est partagé entre indignation et moqueries. Par ailleurs, si le chef d’État est assez vite revenu sur ses propos en estimant avoir été sarcastique, ce dernier a une nouvelle fois fait volte face. En effet, Donald Trump aurait bel et bien demandé aux experts gouvernementaux d’étudier la question.
Des appels qui se multiplient
Comme l’explique Newsweek, la ligne d’urgence de l’État du Maryland ainsi que le centre antipoison de New York ont enregistré une très importante hausse des appels après la sortie du président. En effet, nombreux sont les citoyens désirant obtenir des informations sur l’injection de désinfectants tels que l’eau de Javel.
La ligne d’urgence de l’état du Maryland a même publié un tweet afin de clarifier les choses (voir ci-après). Il a été rappelé qu’en aucun cas, un produit désinfectant ne devrait être administré dans le corps par injection. D’ailleurs, aucun produit de ce type ne doit pénétrer l’organisme, et ce peu importe la manière. Citons également la société britannique Reckitt Benckiser (RB) fabriquant plusieurs désinfectants ménagers. Cette entreprise a publié un communiqué rappelant qu’il ne fallait absolument pas s’injecter ou ingérer ce genre de produits.
DES SCIENTIFIQUES ONT DÉTECTÉ LE CORONAVIRUS DANS DES PARTICULES D’AIR POLLUÉ
Par CNEWS – Mis à jour le 26/04/2020 à 11:54Publié le 26/04/2020 à 11:53PartagerTweet
Cette découverte pourrait expliquer pourquoi certaines régions du nord de l’Italie présentaient des taux d’infection nettement plus élevés. [MIGUEL MEDINA / AFP].
Dans une étude relayée vendredi 24 avril par le quotidien britannique The Guardian, des scientifiques italiens indiquent avoir détecté le coronavirus dans des particules d’air pollué. Ils veulent maintenant savoir si la pollution peut servir de véhicule au SARS-CoV-2 et contribuer ainsi à contaminer plus de personnes in fine.
Mais avant cela, la première étape de leur travail, qui est encore en phase initiale, va consister à déterminer si le virus peut réellement survivre sur ces particules fines polluées et, si oui, s’il est présent en quantité suffisante pour réellement provoquer une infection.
Début avril, un avocat rennais a obtenu la relaxe de son client jugé pour non-respect du confinement. Rémi Cassette a trouvé une faille dans la procédure poussant le ministère de l’Intérieur à publier un nouvel arrêté au Journal officiel pour corriger l’erreur.
Ce Jeudi 9 avril, un avocat rennais a obtenu la relaxe de son client jugé pour non respect de confinement. Maire Rémi Cassette a trouvé en effet une faille dans la procédure poussant le ministère de l’intérieur à publier un nouvel arrêté au journal officiel pour corriger l’erreur. L’avocat est commis d’office auprès d’un client pour non-respect des règles de confinement, Rémi Cassette, avocat au barreau de Rennes et obtient la relaxe du jeune homme au casier vierge.
Début avril, Remi Cassette, jeune avocat qui vient tout juste de prêter serment, constate avec une collègue présente au tribunal, que chaque violation des règles de confinement était inscrite dans le fichier ADOC (Accès au dossier des contraventions). Un système informatique créé le 13 octobre 2004 pour les infractions routières. « Ça nous paraissait opportun de se poser la question de la légalité de ce fichier sur lequel étaient stockées les données personnelles », explique Rémi Cassette. En creusant le sujet, l’avocat breton constate que le fichier ADOC a été expressément créé pour les infractions routières. « Le premier article de l’arrêté de 2004 fixe que les contraventions qui peuvent être enregistrées sur le fichier sont les contraventions routières. La poursuite de mon client n’était donc plus possible puisque l’utilisation du fichier était illégale », détaille Remi Cassette. Selon l’avocat, l’outil qui a servi à prouver le délit de son client est illicite puisque le fichier est détourné de son usage principal.
Cela signifie que l’ensemble des contraventions qui sont réalisées depuis le début du confinement jusqu’au 16 avril sont nulles ?
Des avocats viennent de lancer la plateforme www.pvconfinement.fr : payante mais avec conseils et suivi juridique à la clé, elle a pour but d’aider à contester toute verbalisation abusive, mais aussi de faire remonter des informations de terrain.
Une amende pour des courses jugées non nécessaires, une autre en raison d’une attestation jugée illisible ou remplie au crayon. Selon plusieurs avocats, les exemples de verbalisations abusives se multiplient depuis le début du confinement.
Certes, comme pour tout autre procès-verbal, le site de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions, permet d’introduire une contestation. Mais deux avocats parisiens ont décidé de lancer une plateforme payante, permettant à chacun de contester sa verbalisation et de bénéficier d’un accompagnement juridique pour cela. Selon Me Xavier Nogueras, avocat pénaliste, « souvent les gens ne savent pas qu’ils ont la possibilité de contester une contravention. L’idée nous est donc venue de créer cette plateforme pour pouvoir à la fois contester les contraventions mais aussi faire remonter toute information liée à un contrôle qui aurait dégénéré. »
Moyennant 60 euros – dont 10% des bénéfices seront reversés à l’Assistance publique – hôpitaux de Paris (AP-HP), chacun peut donc introduire son dossier en ligne et entrer en contact avec un avocat. À condition toutefois de respecter quelques critères préalables : être toujours dans le délai de 90 jours permettant de contester son amende, ne pas l’avoir déjà payée, avoir conservé les pièces justifiant sa sortie ce jour-là.
« Le site donne toutes les informations nécessaires sur les délais, mais aussi sur les risques encourus pour les personnes qui ne seraient pas de bonne foi. Nous essayons de viser toutes les personnes qui estiment qu’elles étaient dans leur bon droit et que la contravention n’avait pas lieu d’être », poursuit Me Xavier Nogueras.
Me Elisa Lashab, avocate au barreau de Paris spécialisée dans les infractions routières et cofondatrice du site, estime qu’« au regard des très nombreux témoignages que nous avons reçus, il y a vraiment de l’abus. On est en situation de crise, tout le monde est capable de l’entendre, mais il ne faut pas oublier nos droits. »
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, plus de 900.000 procès-verbaux ont été dressés pour plus de 15 millions de contrôles, depuis le début du confinement.
Coronavirus : l’effet protecteur de la nicotine confirmée par une étude française
Une étude menée sur 480 malades du coronavirus montre à nouveau que les fumeurs seraient moins touchés que la population générale. Cette hypothèse devrait bientôt faire l’objet d’une étude clinique.
Les vertus préventives de la nicotine contre le coronavirus se confirment, selon une étude d’une équipe de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris et du neurobiologiste Jean-Pierre Changeux, membre de l’Académie des Sciences, que révèle France Inter, ce mercredi 22 avril.closevolume_off
L’étude menée par l’hôpital conclut que les fumeurs seraient moins atteints que les autres personnes par le virus. Cette étude, qui vient d’être publiée par l’Académie des Sciences, a porté sur 350 malades hospitalisés et 130 patients plus légers accueillis en ambulatoire. Tous ont été testés positifs au Covid-19. On a regardé s’ils fumaient plus ou moins que la population générale de même sexe ou de même âge.
Le professeur de médecine interne Zahir Amoura, qui a mené l’étude, a constaté qu’il y a très peu de fumeurs parmi ces patients. « On avait un taux de fumeurs qui était de l’ordre de 5 %, ce qui est bas », explique Zahir Amoura à France Inter. « Il y a à peu près 80 % de moins de fumeurs dans les populations Covid que dans la population générale, de même sexe et de même âge. »
L’hypothèse des effets protecteurs de la nicotine avait déjà été formulée au début du mois par des chercheurs chinois et américains. Fin mars, une étude chinoise publiée dans le New England Journal of Medicine et portant sur plus de 1000 personnes atteintes du Covid a montré que la proportion de fumeurs était 5 fois inférieure au nombre total de fumeurs en Chine. Début avril, une étude américaine portant sur 7000 malades a montré que 1,3% des patients positifs au Covid étaient fumeurs. Ils sont 13,4% dans la population générale.
Il y aurait donc quelque chose dans le tabac qui protège contre le Covid-19, et pourquoi pas la nicotine. Par l’entremise d’une connaissance commune, le prix Nobel de physique Serge Haroche, Zahir Amoura rencontre le neurobiologiste de renommée mondiale Jean-Pierre Changeux qui suggère que la nicotine pourrait empêcher le virus de pénétrer dans les cellules. « L’idée était que la nicotine interfèrerait avec l’attachement du coronavirus sur le récepteur de la nicotine, et puisse donc s’opposer à la propagation du virus. »
L’hypothèse semble solide et devra être vérifiée prochainement par une étude clinique. Des essais vont donc débuter prochainement, d’autant que les autorités sanitaires semblent intéressées. Des patches nicotiniques vont être administrés a trois publics différents : des soignants en préventif, des patients hospitalisés et d’autres en réanimation. La nicotine pourrait aussi atténuer la réponse immunitaire excessive qui génère les cas les plus graves.
Mais attention pas question de se ruer pour autant sur les cigarettes qui restent nocives pour la santé.
Rennes : une vidéo violente postée par un syndicat policier, reflet des tensions entre les trafiquants de drogue
Sur fond de débat sur les violences policières, un syndicat policier a posté la vidéo d’une agression à Rennes : un homme est passé à tabac par une bande rivale, impliquée dans le trafic de drogue. La vidéo pose la question de l’augmentation des règlements de compte en période de confinement.
La vidéo a été vue plus de 300 000 fois en 24 heures. La scène, capturée par les caméras de vidéosurveillance de la ville de Rennes, montre un scootériste violemment agressé par une bande d’individus vêtus de noir, capuche sur la tête. Frappée à coups de pied, de poing et de casque de moto pendant plus de deux minutes, la victime est quasiment laissée pour morte sur la route.
Pour ceux qui victimisent les émeutiers de #VilleneuveLaGarenne : Voilà la réalité des quartiers quand l’ordre de la racaille, prétendument opprimée par les #policiers, se substitue à l’ordre républicain ! L’arbitraire, la sauvagerie et la terreur. Rennes le 10 avril 2020. pic.twitter.com/uV77ZSujLd
Pour ceux qui victimisent les émeutiers de #VilleneuveLaGarenne : Voilà la réalité des quartiers quand l’ordre de la racaille, prétendument opprimée par les #policiers, se substitue à l’ordre républicain ! L’arbitraire, la sauvagerie et la terreur. Rennes le 10 avril 2020.5,3803:19 PM – Apr 21, 2020Twitter Ads info and privacy6,572 people are talking about this Mais cette vidéo témoigne surtout des fortes tensions entre bandes rivales impliquées dans le trafic de drogue à Rennes. Une enquête est en cours après que la victime a été auditionnée, sans porter plainte. L’hypothèse privilégiée est celle d’un règlement de compte sur fond de trafic de stupéfiants, selon le procureur de la République de Rennes.
Une augmentation des tensions, due au confinement ?
Ces tensions surviennent en plein confinement, période qui a sans aucun doute, compliqué l’organisation des trafiquants.
« Leur activité a vraisemblablement diminué puisqu’il y a beaucoup moins de procédures judiciaires en matière de trafic de drogue actuellement. Sur le mois de mars, on enregistre une baisse de 30% avec seulement deux semaines de confinement », rapporte François Angelini, directeur départemental de la sécurité publique.
« Les clients sont confinés chez eux donc il n’y a plus ou peu de ventes dans la rue et surtout, la fermeture des frontières a fortement pertubé l’acheminement de la drogue, depuis le Maroc, l’Espagne, Cayenne et les Pays-Bas » appuie de son côté le procureur Philippe Astruc.
Mais la raréfaction des produits n’a pas entraîné d’accroissement des tensions. « Il y a toujours eu des rivalités entre groupes criminels pour acquérir plus de territoires. Même si cette série d’événements est particulièrement violente, il n’y a pas de lien acquis avec le confinement » confirme Philippe Astruc.
« Le confinement n’a pas confiné le crime »
Si les trafics sont amoindris, les forces de l’ordre ne relâchent pas la vigilance car « les trafiquants trouveront une façon détournée pour continuer les activités » souligne avec évidence François Angelini.
« Le confinement n’a pas confiné le crime » tonne le procureur de la République, rappelant que les agresseurs sur la vidéo sont activement recherchés. Les interpellations continuent donc ; ce mercredi 22 avril, les forces de l’ordre ont d’ailleurs interpellé huit personnes, soupçonnées d’appartenir à une organisation de trafic de drogue sur Rennes.
Quant à la publication de la vidéo par le syndicat policier, une enquête administrative est en cours, indique le proc