La lumière en hydrogène

Un cristal convertit la lumière en hydrogène avec un rendement record

MATÉRIAUX

Des travaux japonais permettent un pas de plus vers un système de production d’énergie propre et vertueux, qui vise à fabriquer de l’hydrogène simplement à partir d’eau et de lumière

Le scénario laisse songeur. Capter la lumière du soleil et l’utiliser pour casser les molécules d’eau (H2O) via la réaction dite d’électrolyse, et obtenir ainsi du dihydrogène (H2) stocké dans des bouteilles pressurisées. Voilà comment il serait possible de produire de l’énergie propre, renouvelable et transportable, sans ressource fossile ni gaz à effet de serre. Juste avec du soleil et de l’eau fraîche! Qui dit mieux?

Ce procédé, appelé power-to-gas, qui consiste plus largement à convertir des excédents d’énergies renouvelables en gaz durablement stockable, est déjà à l’œuvre dans quelques rares démonstrateurs dans le monde. L’un d’entre eux notamment, à Arzberg, en Allemagne, fabrique de l’hydrogène par électrolyse de l’eau en tirant l’énergie nécessaire de panneaux solaires voisins.

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Une autre approche, plus expérimentale mais aussi plus simple, se passe complètement de panneaux solaires. La lumière est dans ce cas collectée par des matériaux semi-conducteurs appelés photocatalyseurs, qui se présentent sous forme de petits cristaux immergés dans de l’eau. Leurs électrons, une fois excités par les photons lumineux, migrent vers la surface du cristal et enclenchent l’électrolyse de l’eau, produisant ainsi le dihydrogène convoité. Avec cependant un piètre rendement, pour l’instant incompatible avec des applications commerciales.

Des électrons et des trous

Une équipe de chimistes japonais vient cependant de publier une importante avancée en la matière. Elle dit être parvenue à mettre au point un photocatalyseur presque parfait, capable de convertir en H2 la quasi-totalité de la lumière qu’il reçoit. Les résultats sont parus le 27 mai dans la revue Nature.

«C’est un élégant travail d’ingénierie et de chimie du solide»Hubert Girault, Laboratoire d’électrochimie physique et analytique

Pour comprendre pourquoi l’efficacité des photocatalyseurs est habituellement insuffisante, il faut revenir sur leur fonctionnement. Lorsqu’un photon lumineux arrive dessus, un électron est arraché au cristal, laissant derrière lui un «trou», autrement dit un déficit électronique. Electrons et trous ont naturellement tendance à se recombiner, dissipant l’énergie acquise. Dans un photocatalyseur (tout comme dans une cellule solaire photovoltaïque), l’enjeu est d’empêcher ce rendez-vous et de forcer électrons et trous à se déplacer dans deux directions opposées. On génère ainsi une tension électrique entre deux extrémités du matériau, comme dans une pile. C’est cette énergie qui est alors utilisée pour l’électrolyse de l’eau.

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En bref, on demande beaucoup aux photocatalyseurs. Ils doivent convenablement absorber la lumière, empêcher la recombinaison des électrons et des trous, favoriser leur propagation en direction opposée et, enfin, enclencher l’électrolyse. Une longue chaîne d’événements dont chaque étape est potentiellement perturbée par des phénomènes nuisibles, ce qui fait s’effondrer leur efficacité.

Fabulite

Le matériau présenté dans Nature par l’équipe de Kazunari Domen, de l’Université de Tokyo, n’est pas vraiment nouveau: il s’agit du titanate de strontium, un cristal historiquement utilisé comme substitut du diamant sous le nom de fabulite. Ses propriétés photo-catalytiques ont été découvertes en 1977, rappelle Nature dans un article connexe, et ont depuis été étudiées sous toutes les coutures. L’idée des chercheurs a été d’améliorer chaque étape de fonctionnement de ce photocatalyseur afin d’augmenter son efficacité.

Le titanate de strontium utilisé était sous forme monocristalline (constituée d’un unique cristal) afin de réduire les imperfections dans sa structure, qui sont sources de recombinaison entre trous et électrons. Les chercheurs ont également «dopé» leur matériau à l’aluminium, une pratique consistant à finement insérer des atomes de ce métal dans le réseau cristallin, ce qui limite également les recombinaisons.

Une des prouesses de l’étude a consisté à déposer des matériaux «cocatalyseurs» sur les facettes du cristal. Sur la face accueillant les électrons, du rhodium a été injecté pour favoriser la réaction de réduction des ions hydrogène de l’eau en molécules de dihydrogène. Pour limiter la réduction simultanée de l’oxygène, une réaction ici indésirable, le rhodium était encapsulé dans une coque de chrome, ce qui bloquait physiquement les atomes d’oxygène. Toutes ces petites améliorations prises dans leur ensemble, le cristal de titanate de strontium a atteint une efficacité expérimentale de 96%. Un chiffre considérable: les meilleurs essais étaient jusqu’ici parvenus à 50 à 60%.

Preuve de concept

«C’est un élégant travail d’ingénierie et de chimie du solide, commente Hubert Girault, du Laboratoire d’électrochimie physique et analytique à Sion. Toute la beauté de ces travaux repose sur le dépôt des catalyseurs sur des faces opposées d’un cristal pas plus gros qu’un grain de sable.» Le professeur rappelle cependant que l’efficacité de 96% est à considérer avec prudence, car «un tel système reste loin de pouvoir produire de l’hydrogène en conditions industrielles».

La lumière utilisée dans l’expérience provenait de rayons ultraviolets (UV) d’une longueur d’onde comprise entre 350 et 360 nanomètres. Il s’agissait donc non pas d’une lumière solaire naturelle, mais d’une mince portion de son spectre lumineux. La plupart des UV sont en effet filtrés dans l’atmosphère et ne représentent qu’environ 4% du spectre solaire. Les auteurs l’admettent sans détour et estiment que l’efficacité de leur matériau illuminé par le soleil serait de l’ordre de… 0,65%. Des synthèses récentes en la matière évaluent à 10% l’efficacité nécessaire pour espérer une viabilité économique de centrales de power-to-gas. Pour cette raison, l’article de Kazunari Domen représente avant tout une intéressante preuve de concept, plus qu’une application prête à l’emploi.

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La route vers l’hydrogène produit par photocatalyse risque donc d’être encore longue. Les développements futurs viseront certainement à élargir le spectre d’absorption de la lumière. «Les choses peuvent aller plus vite qu’on ne le pense, glisse Hubert Girault. D’ici à une dizaine d’années, on assistera peut-être à la mise au point de photocatalyseurs suffisamment performants pour entrer en compétition avec les panneaux solaires photovoltaïques couplés à l’électrolyse.»

De l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse.

rouille lumière hydrogene

Des chercheurs ont trouvé un moyen de produire efficacement de l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse. | Jarda Šma/Pixabay2.2KPartages

Réduire notre dépendance aux combustibles fossiles est un objectif très important sur lequel travaillent de nombreux scientifiques. Pour ce faire, il convient de se tourner vers l’option zéro émission du combustible hydrogène, mais pour qu’il soit viable, il faudrait trouver un moyen de le produire à moindre coût et sans avoir besoin d’une quantité phénoménale d’énergie. À présent, il existe une lueur d’espoir : des chercheurs ont élaboré une méthode permettant de produire efficacement de l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse.

La nouvelle installation mise au point par les chercheurs n’exploite que quelques ingrédients de base : la lumière d’une lampe au mercure-xénon, une solution d’eau et de méthanol, et un type particulier de rouille (ou d’oxyde de fer) appelé α-FeOOH. Les chercheurs ont expliqué comment cette méthode permettait de produire 25 fois plus d’hydrogène que les techniques existantes utilisant des catalyseurs au dioxyde de titane.

De nombreux défis à surmonter

L’un des plus grands défis dans le domaine de la production de carburant hydrogène est de pouvoir exciter les atomes d’hydrogène, en dehors des autres molécules, et de les garder ainsi sans que la réaction ne se déstabilise… Un défi de taille. Mais dans le cadre de cette nouvelle méthode, c’est en remplaçant le titane par de la rouille, que l’hydrogène gazeux généré semble être empêché de se recoupler avec de l’oxygène, ce qui rend la séparation des éléments plus facile et réduit en même temps le risque d’explosion.

Cette inflammabilité est l’une des raisons pour lesquelles l’hydrogène n’a pas encore fait son chemin en tant que combustible. L’autre raison est simplement que, séparer l’hydrogène (de l’eau, du méthane, etc.) demande une quantité d’énergie considérable, ce qui rend ce processus peu viable.

« Nous avons été vraiment surpris de la génération d’hydrogène à l’aide de ce catalyseur, car la plupart des oxydes de fer ne sont pas connus pour se réduire en hydrogène », explique le scientifique des matériaux Ken-ichi Katsumata, de l’Université des sciences de Tokyo. « Par la suite, nous avons recherché la condition d’activation de α-FeOOH et avons constaté que l’oxygène était un facteur indispensable, ce qui était la deuxième surprise, car de nombreuses études ont montré que l’oxygène supprimait la production d’hydrogène en capturant lesélectrons excités », a-t-il ajouté.

En plus d’être plus courant (et donc moins coûteux) que d’autres métaux utilisés comme catalyseurs pour produire de l’hydrogène, ce type de rouille semble également être très stable : les chercheurs rapportent qu’ils ont pu continuer leurs expériences en laboratoire avec succès pour une étonnante durée de 400 heures.

Un processus permettant de produire plus, avec moins…

Étant donné que la source d’hydrogène dans ce cas précis consiste en de simples déchets organiques, la nouvelle approche pourrait potentiellement faire une énorme différence pour les systèmes énergétiques, car il s’agirait d’un processus de production d’hydrogène qui produit plus avec moins.

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Dans tous les cas, que ce soit dans un moteur de voiture ou dans une centrale électrique, le seul sous-produit de l’hydrogène est l’eau. Et c’est cette promesse d’une source de carburant révolutionnaire et propre qui motive de nombreux scientifiques à se surpasser dans le but de générer de l’hydrogène, en utilisant des ressources abondantes comme l’eau et la lumière du soleil.

Au cours de ces dernières années, plusieurs catalyseurs ont été testés avec succès, offrant aux experts un certain nombre de pistes à explorer. Cependant, le défi d’obtenir quelque chose de viable commercialement, n’a pas encore été surmonté.

Cette dernière étude décrit un pas en avant significatif, mais de nombreuses recherches supplémentaires seront encore nécessaires avant de maîtriser ce vecteur d’énergie.

L’un des domaines que l’équipe souhaite étudier ensuite est la raison pour laquelle l’oxygène est si important pour le processus de production. En effet, lorsqu’il a été retiré du catalyseur, les expériences ont échoué. « La fonction spécifique de l’oxygène dans l’activation de l’α-FeOOH induite par la lumière n’a pas encore été dévoilée. Par conséquent, l’exploration du mécanisme sous-jacent est le prochain défi ! », a annoncé Katsumata.

Sources : Chemistry – A European JournalTokyo University of Science

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Transformer l’hydrogène en solide, c’est possible

Trois chercheurs français réussissent à transformer l’hydrogène en solide

Les faits 

Pour la première fois, des physiciens ont réussi à transformer, à très haute pression, de l’hydrogène sous forme de gaz en hydrogène sous forme solide. Un changement d’état qui, au-delà de la connaissance fondamentale, débouche sur de prometteuses applications en matière de transport d’électricité sans perte de charge.

  • Denis Sergent, 
  • le 01/02/2020 à 07:16 

Lecture en 2 min.

Trois chercheurs français réussissent à transformer l’hydrogène en solide
Grâce à cette découverte, les astrophysiciens vont pouvoir valider leurs théories de formation des planètes.SASHKIN/STOCK.ADOBE.COM

► Qu’ont découvert les trois physiciens du CEA et du CNRS ?

Une expérience menée par trois physiciens français est parvenue à « transformer » l’hydrogène gazeux – l’atome le plus simple (constitué d’un électron et d’un proton) et le plus abondant dans l’univers – en solide, métal plus précisément.i Pourquoi lire La Croix ?+La Croix choisit dans le flot de l’actualité des pépites à mettre en lumière, en privilégiant le recul et l’analyse.

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Cette métamorphose n’est pas sans rappeler la transmutation des métaux comme le plomb en argent et or par les alchimistes du Moyen Âge. Sauf que là, il s’agit bien de physique quantique visant « à torturer » des molécules, au moyen d’une énorme pression, pour modifier leurs liaisons atomiques et voir ce qu’elles ont « dans le ventre » (1).À lire aussiHydrogène, tout le monde planche sur le sujet

Tout a commencé il y a 80 ans quand le physicien hongro-américain, Eugene Wigner, co-prix Nobel 1963, a prédit qu’à très haute pression, l’hydrogène, normalement isolant électrique, se comporte comme un métal conducteur. Très haute pression signifiait à l’époque 250 000 fois la pression atmosphérique. Puis les nombreuses expériences menées entre 1996 et 2018 n’ont cessé de croître pour atteindre, dans cette étude, la gigantesque pression de 4,25 millions d’atmosphères, soit plus que la pression régnant dans le noyau de la Terre !

En pratique, les chercheurs ont construit une chambre à pression, dotée d’un nouveau type de presse à enclumes en diamant, taillées selon une forme spécifique, qu’ils ont couplé avec une des lignes de lumière du synchrotron Soleil de Gif-sur-Yvette pour détecter très précisément, au moyen d’un faisceau infrarouge, la pression à laquelle l’hydrogène change d’état et devient métallique. Une méthode qui a nécessité un an de mise au point. Le tout à – 192 °C et à très petite échelle, puisqu’il s’agit d’un échantillon de quelques micromètres de diamètre.

► Comment ont-ils procédé ?

« Sous l’effet de la pression, les électrons des atomes d’hydrogène s’affranchissent de l’attraction des protons, tel le jus d’une orange pressée : le courant électrique peut circuler, ce qui signifie que l’hydrogène est devenu métallique, explique Paul Loubeyre, physicien au CEA. Pour l’heure, c’est une « preuve probable », car « nous avons montré une condition nécessaire, mais pas suffisante, à la métallisation », poursuit, prudent, Paul Loubeyre qui, dans cette aventure, fait équipe avec Florent Occelli, un de ses anciens doctorants, ainsi que Paul Dumas, physicien émérite au CNRS.

► Quelles conséquences cela entraîne-t-il ?

Les perspectives de cette découverte sont riches et passionnantes. Les astrophysiciens vont pouvoir valider leurs théories de formation des planètes puisqu’on a déjà détecté de l’hydrogène métallique au cœur de planètes comme Jupiter et Saturne. Idem pour les physiciens qui travaillent sur la fusion nucléaire par confinement inertiel, comme les ingénieurs du Laser MégaJoule, à Bordeaux.

→ À LIRE. Quel est l’avenir de l’hydrogène à court terme ?

Enfin et surtout, les calculs des chercheurs mettent en évidence « des propriétés inédites et spectaculaires comme une supraconductivité (qui est la capacité d’un corps à conduire l’électricité sans aucune perte de charge, ce qu’on ne sait pratiquement pas faire actuellement à grande échelle, NDLR) à température ambiante », indique le communiqué de presse du CEA.

Solide ou liquide, l’hydrogène métallique concentre beaucoup d’énergie, ce qui en ferait aussi un bon candidat comme carburant spatial. Une application qui rend sceptiques quelques physiciens car il reste de gros problèmes d’ingénierie à régler. Toutefois, « l’hydrogène métallique, supraconducteur à température et à pression ambiante, cela constituerait une avancée considérable pour le stockage de l’hydrogène qui est un enjeu énergétique primordial », conclut le CEA.

(1) Publié dans Nature du 30 janvier 2020.

des pesticides cancérogènes dans l’eau

Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet

L’association Générations futures rend public, mercredi, un rapport sur la toxicité des substances phytosanitaires décelées lors des contrôles des agences sanitaires.

Par Martine Valo Publié hier à 06h29, mis à jour hier à 11h39

Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet.
Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet. FRANCK FIFE / AFP

Le ministère de la santé l’affirme sur son site : « L’eau du robinet est en France l’aliment le plus contrôlé ». Depuis son captage dans le milieu naturel jusqu’au consommateur, elle fait l’objet de multiples analyses, bactériologiques, radiologiques et vis-à-vis des pesticides.

Mais cette vigilance ne la met pas pour autant à l’abri de toute contamination. La ressource hydrique pâtit de l’augmentation constante des quantités de substances phytosanitaires disséminées dans l’environnement, dans les rivières et les lacs en surface et dans nombre de captages, jusqu’à apparaître dans les réseaux de distribution.

Générations futures a fait appel à un ingénieur spécialiste du traitement des données pour se plonger dans les douze millions d’analyses de laboratoires menées en 2019 à partir de plus de 273 000 prélèvements à la demande des autorités chargées du contrôle sanitaire.

De cette masse de résultats depuis peu mise en ligne par le gouvernement de façon accessible pour le public, l’association tire un rapport, rendu public mercredi 17 juin, au titre sobre et inquiétant : Des pesticides perturbateurs endocriniens cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, dans l’eau du robinet en France en 2019.

Les herbicides surreprésentés

Sur la totalité des prélèvements, les rapporteurs ont retenu les 9,3 % qui comportent la recherche d’au moins un pesticide et ils se sont concentrés sur ceux − plus d’un tiers −, qui en ont effectivement trouvé à un niveau décelable. Dès lors, l’objectif de l’enquête était « d’établir un état des lieux en fonction de l’occurrence et de la toxicité » des 185 substances phytosanitaires décelées au moins une fois.

écoles 22 Juin : Quels Risques ?

Que risquent les parents qui ne remettent pas leur enfant à l’école le 22 juin ?

  • Des enfants sur le chemin de leur école maternelle à Toulouse, en mai 2020. Photo d’illustration DDM – Xavier de Fenoyl

l’essentielLe retour des élèves en classe sera obligatoire à partir du lundi 22 juin. Que risquent les parents qui n’enverraient pas leur enfant dans leur établissement scolaire ?

La nouvelle a réjoui bon nombre de parents et sûrement beaucoup moins d’élèves : il faudra revenir dans son établissement scolaire lundi 22 juin pour les deux dernières semaines de cours. Une reprise obligatoire selon l’annonce d’Emmanuel Macron dans son discours de dimanche soir. « Les crèches, les écoles, les collèges se prépareront à accueillir à partir du 22 juin tous les élèves de manière obligatoire et selon les règles de présence normale », avait dit le chef de l’Etat.

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Le ministre de l’Education Nationale Jean-Michel Blanquer a justifié ce retour en cours lundi sur Europe 1 : « Deux semaines, ça compte, deux semaines ce n’est pas rien, que ce soit sur le plan pédagogique et psychologique » pour les élèves.

2 ans de prison et une amende de 30 000 euros

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-7.png.

Habituellement, quand un enfant est absent plus de quatre demi-journées dans le mois sans raison valable, l’école signale son cas à l’Inspection d’académie et les parents peuvent s’exposer dans le pire des cas à des poursuites pénales. La sanction encourue est de 2 ans de prison et une amende de 30 000 euros. L’instruction est en effet obligatoire en France, dans une école ou à la maison. En cas de classe à la maison, il faut adresser une déclaration à sa mairie et à l’Inspection d’académie dans les huit jours qui suivent le changement.

« Les directeurs ne vont pas faire la chasse aux parents ».

Dans les faits, si un élève ne revient pas en cours le 22 juin, que risquent vraiment les parents ? Rien selon les syndicats enseignants. « Les parents ne risquent absolument rien, assure Jen-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges (SNALC), interrogé par LCI. Les directeurs ne vont pas faire la chasse aux parents, ils ne perdront pas de temps à noter les élèves absents et leur coller un conseil de discipline. Au mieux, ils appelleront les parents le premier jour de l’absence, ces derniers trouveront une bonne excuse et ça s’arrêtera là ».

Le ministère de l’Education Nationale doit annoncer ce mercredi le protocole sanitaire qui servira de document de travail à chaque établissement scolaire pour préparer le retour des élèves le lundi 22 juin.Cyril Brioulet 

la PS4 à 95 euros crée la cohue

Yvelines. Au nouveau Lidl d’Orgeval, la PS4 à 95 euros crée la cohue

La mise en vente d’une console PS4 à 95 euros au nouveau Lidl d’Orgeval (Yvelines) a créé une véritable cohue. L’enseigne a retiré son offre.

Publié le 17 Juin 20 à 9:55

Pour éviter une émeute, les gendarmes ont établi un cordon de sécurité alors que le nouveau Lidl d'Orgeval (Yvelines) proposait une console PS4 à 95 euros.
Pour éviter une émeute, les gendarmes ont établi un cordon de sécurité alors que le nouveau Lidl d’Orgeval (Yvelines) proposait une console PS4 à 95 euros. (©Michel Seimando)

Une console de jeux PS4 à 95 euros au lieu de 300 euros. Cette alléchante promotion proposée par l’enseigne Lidl, pour l’ouverture de son nouveau magasin à Orgeval (Yvelines), a viré à la cohue dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 juin.

Dès 3 heures du matin, les premiers clients, venus de toute l’Ile-de-France et majoritairement de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine, ont investi le parking de l’enseigne allemande, situé route des Quarante-Sous. Certains auraient même fait la route depuis Lille (Nord).

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300 clients attendaient

On a compté, aux premières lueurs du jour, près de 300 personnes. L’affluence a été telle que la départementale 113 a été complètement bloquée, dans le sens de la province.

Face à la situation, une cinquantaine de gendarmes ont été envoyés sur place afin d’établir un cordon de sécurité.

😂

#Lidl il est pas prêt d’ouvrir 1108:49 – 17 juin 2020Informations sur les Publicités Twitter et confidentialitéVoir les autres Tweets de Rayan

Il s’agit d’éviter que le magasin ne soit pillé ou toute autre forme d’incident entre des clients », nous a confié l’un d’entre eux.

30 consoles seulement

Selon nos informations, le magasin ne comptait proposer qu’une trentaine de PS4 à la vente.

HYBRIDES : LE SCANDALE Des émissions masquées

Le scandale des hybrides rechargeables PHEV

Par Eddy Taulx – 16 juin 2020113PARTAGERFacebookTwitter

Depuis le nouveau « coup de pouce » de l’Etat Français aux hybrides rechargeables, les PHEV, ce genre de véhicule bénéficie désormais de trop de niches fiscales et de complaisance.

Un véhicule hybride rechargeable ou PHEV pour « plug-in hybrid electric vehicle » c’est quoi ? C’est un véhicule avec un moteur thermique, essence ou diesel, aidé pour mouvoir le véhicule par un moteur électrique. Ce moteur électrique est alimenté par une batterie, généralement lithium-ion. Et dans un PHEV, contrairement à un « mild hybride » MHEV, ou hybride léger, on peut recharger cette batterie.

Jusque ici, rien de scandaleux. Les PHEV ont une batterie, d’une capacité entre 15 et 20 kWh, qui permet de parcourir de 40 à 60 km en 100% électrique, en ville. En soit là non plus, rien de scandaleux, à première vue.

Des émissions officielles à 20 ou 30 g/km

Là où le scandale fiscal commence, c’est avec la procédure d’essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers (aka WLTP). En effet, le parcours, qui se veut plus représentatif d’une conduite réelle, a un énorme « trou » dans lequel les constructeurs de PHEV s’engouffrent. Avec la batterie et les kilomètres en 100% électrique, ces véhicules affichent fièrement, et le plus légalement du monde hélas, des émissions de 20 à 30 grammes de CO2/km !

C’est évidemment totalement erroné puisque ce n’est valable que sur les premières dizaines de kilomètres parcourus, à condition d’avoir chargé la batterie avant de partir. Une fois la batterie déchargée, un PHEV se comporte comme un véhicule thermique, comme un très lourd véhicule thermique. En effet, les 15 kWh de batterie ajoutent de 120 à 150 kg de batterie, sans compter le moteur électrique et la gestion électronique. C’est comme avoir en permanence 200 kg de bagages dans le véhicule. Le véhicule consomme en fait bien plus que son homologue thermique, mais l’administration fait comme s’il était très vertueux.

Des émissions masquées

En outre, on pourra ajouter que la batterie li-ion ajoute une pollution à la production de la voiture par rapport à une « simple thermique ». Et que les constructeurs mettent de « gros » moteurs thermiques pour accompagner ces PHEV. Ils n’ont rien de vertueux.

A 250 ou 300 Wh/km, un PHEV a une consommation électrique énorme par rapport à un véhicule électrique classique. L’Europe produit une électricité qui génère en moyenne 350 g de CO2eq/kWh. Les 15 kWh de batterie vont donc représenter 5,25 kg de CO2 et ils s’évanouissent environ en 50 km soit 105 g de CO2/km qui disparaissent de l’équation. Magie !

Désormais, l’administration généreuse ajoute également 2000 euros de « bonus écologique » pour l’achat d’un PHEV. A l’absence, inepte, de malus pour surconsommation on ajoute donc un coup de pouce de 2000 €. Ces véhicules sont plus chers que leurs homologues thermiques et ces aides vont surtout cibler des foyers fiscaux fortunés qui peuvent se payer un véhicule neuf à 50 000 €. Ce cadeau fiscal va directement dans la poche des constructeurs automobiles.

Quel véhicule PHEV peut bénéficier du bonus de 2000 € ?

Le véhicule doit remplir les conditions suivantes :

  • Être un véhicule neuf
  • Être acheté ou loué pour une durée d’au moins 2 ans
  • Taux de CO2 compris entre 21 et 50 g/km
  • Être immatriculé en France dans une série définitive
  • Prix ⩽50 000 €
  • Autonomie supérieure à 50 km
  • Ne pas être vendu dans les 6 mois suivant son achat, ni avant d’avoir parcouru au moins 6 000 km

Intéressants pour les entreprises

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Mais, il n’y a pas que ce « bonus » et le WLTP « faussé » pour les PHEV. Il y a également des incitations fiscales pour les entreprises. En effet, les véhicules hybrides électrique-essence qui émettent officiellement moins de 60 g de CO2/km sont totalement exonérés de Taxe sur les Véhicules de Société (TVS).

Côté TVA, les PHEV qui dépassent les 40 km WLTP en électrique peuvent prétendre à une récupération à 100% de la TVA sur l’électricité ! Pour l’essence, la récupération est de 60% comme pour n’importe quel véhicule thermique. Les entreprises elles aussi se ruent sur les PHEV pour leurs voitures. Ce n’est pas pour rien que les constructeurs s’engouffrent dans ce segment. Il sera générateur pour eux de grosses marges dans les prochaines années.

Le paradoxe écologique ultime ? Ces PHEV sont surtout installés sur des SUV, carrosserie que l’on fustige pour leur côté lourds, pas aérodynamiques, polluants. Mais avec la magie d’une motorisation PHEV, des véhicules comme le Porsche Cayenne Turbo S E-Hybrid Coupé de 680 chevaux est homologué à 122-111 g de CO2/km et échappe au malus. Pour comparaison, un Cayenne Turbo c’est plus de 300 g/km ! Le Cayenne Turbo S E-Hybrid Coupé c’est 2,5 tonnes à vide…

A près de 180 000 €, il n’est pas éligible au bonus de 2000 euros. Ouf !

Le PHEV est-il le nouveau Diesel ?

L’administration Française a longtemps – et encore maintenant – privilégié le gazole. Il ne faudrait pas refaire les mêmes erreurs stratégiques et surtout écologique pour se réveiller dans 5, 10, 15 ans avec un nouveau scandale sanitaire d’une motorisation avantagée.

Surtout que des études montrent que les possesseurs de PHEV ne les rechargent pas forcément (voire pratiquement jamais). Or un PHEV déchargé est un thermique très lourd. Cela consomme et fait exploser les émissions polluantes, tant à l’échappement que la pollution aux particules d’abrasion et de frein.

Mais, les PHEV sont aussi très intéressants pour les constructeurs pour faire baisser leur moyenne d’émission de CO2 de leur gamme et ainsi éviter les sanctions prévues par l’Europe. La loi CAFE (Corporate Average Fuel Economy) prévoit que tous les constructeurs passent en moyenne sous les 95 g/km dès 2021 (cela prend en compte les ventes de véhicules particuliers 2020). Avec un véhicule affichant 30 g/km la moyenne va drastiquement, mais artificiellement, baisser. Un scandale de plus.

DES VOITURES « VERTES » assèchent LE DÉSERT

LES BATTERIES DES VOITURES « VERTES » TUENT LE PLUS VIEUX DÉSERT DU MONDE


Le désert de sel Atacama, au Chili, détient 40 % des réserves mondiales de lithium, l’ingrédient principal utilisé pour… les technologies vertes ! Au premier rang desquelles les batteries pour recharger les voitures électriques et hybrides.

C’est une véritable ruée vers l’or qui s’est déclenchée dans le « triangle du lithium », dans les déserts de sel de l’Argentine du Chili et de la Bolivie.

Pour extraire le lithium, le processus consiste à évaporer l’eau où il est contenu. Les mines assèchent donc encore plus le désert. 

Pour les animaux comme pour les peuples qui y vivent, cela signifie la condamnation à disparaître ou à migrer. Des militants ont organisé des marches de 350km, espérant éveiller l’attention des autorités. Ils sont une poignée à marcher le long de la route, le visage au vent, fouettés par les camions qui passent à toute vitesse, transportant le lithium vers les usines fabricant des voitures « écologiques »

LISEZ L’ARTICLE DANS SON INTEGRALITE ICI

Les Plages se referment

Mairie de DamganJ’aime la Page1 h · 

Chers Damganaises, Damganais,

J’avais sollicité auprès de la Préfecture l’ouverture de nos plages en « Dynamique ». Cette dérogation a été autorisée sous réserve d’une surveillance municipale : vous comprendrez qu’il nous était impossible d’assurer la surveillance de toutes les plages de notre territoire, ce qui explique l’ouverture uniquement de la Grande Plage.

Vous avez pu le constater ce week-end ; mes élus sont allés sur la plage faire de la pédagogie et ils se sont fait insulter, je leur ai donc demandé de rentrer afin que cela ne dégénère pas. J’ai demandé aux services de la gendarmerie d’intervenir sur notre territoire, ils m’ont fait part également des insultes à leur égard.

Ce week-end, nous avons constaté des comportements inadmissibles : ganivelles d’interdiction rejetées dans les buissons, des parkings interdits ont été pris d’assaut, des groupes de personnes ne respectant pas les consignes sanitaires et agglutinées les unes aux autres au mépris des directives pourtant largement relayées par la télévision, les réseaux sociaux.

Les plages fermées ont été investies par les baigneurs, les personnes faisant de la pêche à pied, alors que c’est interdit pour raisons sanitaires, ou en balade avec des chiens au mépris de tous les arrêtés municipaux en vigueur.

Le constat est que chacun en a fait à sa guise et que malheureusement nous sommes dans l’incapacité de faire respecter les consignes sanitaires établies par le Gouvernement pour assurer les gestes barrières ou éviter à la pandémie de circuler.

Face à toutes ces incivilités et après en avoir avisé le Préfet, ce dernier a décidé que toutes les plages de la commune sont fermées jusqu’à nouvel ordre.

L’interdiction des locations saisonnières, des gîtes, des meublés, est également maintenue pour les mêmes raisons et pour limiter tous ces débordements irresponsables.

Je sais que vous les damganais vous avez respecté les règles du confinement et les gestes barrières pendant le pic de la pandémie. Mais le virus est toujours là, et pour le week-end de l’Ascension, il va circuler : protégez-vous, le masque y compris sur le domaine public, est une marque de protection sanitaire et de respect entre nous.

Aux visiteurs qui viennent à Damgan, je dis : Respectez notre territoire, respectez-nous !

Jean-Marie Labesse

Le Maire

Les infos de 6h30 – Trois plages du Morbihan déjà fermées pour non-respect des règles

À peine ouvertes, trois plages du Morbihan viennent de fermer au public. Les règles n’ont pas été respectées.

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Le journal RTL La rédaction de RTLITUNESRSS

Les infos de 6h30 – Fermeture des plages du Morbihan pour non-respect des règlesCrédit Image : GAIZKA IROZ / AFP | Crédit Média : RTL | Date : 20/05/2020

Alors que les températures battent des records, les habitants des Bouches du Rhône vont pouvoir, s’ils le souhaitent, aller se rafraîchir dans la Méditerranée. Quinze plages du département ouvriront jeudi 21 mai : la Ciotat, Arles, Martigues notamment. Idem en Corse où la quasi-totalité des plages seront accessibles.

En revanche, l’expérience est déjà terminée dans le sud du Morbihan. À peine ouvertes, trois plages, celles de Billiers, Damgan et Erdeven, viennent de fermer au public. En cause : le non-respect des règles imposées.

Hier soir, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a de nouveau appelé au civisme des Français. “Déconfiner ne signifie pas la fin de l’épidémie”, a-t-il rappelé. “Au contraire, avec le recul des mesures de confinement, il est établi que le risque de contact avec le virus augmente. Or, nous le savons, le virus est toujours là : il est dangereux et meurtrier.

Se Réinventer…

CE RESTAURANT LANCE LES « SERRES SÉPARÉES »

Mardi 5 Mai – 14:06

Buzz

nBrillante idée qui vient d’Amsterdam pour pouvoir partager un bon repas tout en respectant les mesures sanitaires !

Ils Roulent à L’Eauhttps://hybrideaeau.fr/des-grands-groupes-carburent-a-leau/

Situation oblige, un mot d’ordre : se réinventer ! Puisque les bars et restaurants ne sont pas prêts d’ouvrir, certains se montrent créatifs et tentent de trouver des solutions, c’est le cas du Medimatic ETEN, à Amsterdam.

La problématique : déguster un bon repas tout en respectant les mesures sanitaires dont la distanciation sociale.

C’est ainsi qu’est née leur projet, qu’ils ont appelé les « Serres Sépparées » ! (Forcément la French touch apporte toujours un petit charme supplémentaire !)

Le projet est actuellement en phase de test mais si il est validé, l’établissement pourrait recevoir 2 à 3 invités dans ces petites serres vitrées dès le 21 mai.