le carburant de demain ?

TECHNO/MÉDIAS

L’eau et l’énergie solaire transformées en hydrogène : le carburant de demain ?

Des chercheurs de l’université de Rice, au Texas, ont mis au point, à l’aide d’une feuille artificielle, un système capable de transformer l’eau et l’énergie solaire en hydrogène. ©Alexxndr/Shutterstock20/05/2020

Des chercheurs de l’université de Rice, au Texas, ont mis au point, à l’aide d’une feuille artificielle, un système capable de transformer l’eau et l’énergie solaire en hydrogène. Une avancée significative en matière de production d’énergie durable.

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S’inspirer des matières et propriétés du vivant à des fins technologiques, tel est le principe du biomimétisme. Considéré comme l’une des alternatives les fiables pour un futur durable, ce processus est sans cesse étudié par les scientifiques du monde entier. En témoigne cette découverte faite par des chercheurs américains qui ont mis au point un système capable de dissocier les différentes particules d’eau grâce à l’énergie solaire, et ce par l’intermédiaire d’une feuille artificielle, afin d’en tirer de l’hydrogène et donc potentiellement, de produire un carburant durable et peu coûteux.

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Dans le détail, la feuille artificielle est composée d’électrodes catalytiques et des cellules solaires en pérovskite. Au contact de la lumière du soleil, ces dernières se mettent à produire de l’électricité, permettant ainsi de faire circuler le courant vers des catalyseurs. C’est grâce à ce processus que l’eau va ensuite être divisée entre oxygène et hydrogène. Une fois tout ce chemin parcouru, ne reste plus qu’à récupérer les bulles d’hydrogène qui remontent à la surface. 

Un système à moindre coût donc, et totalement autonome. « Nous avons remplacé les composants les plus chers, comme le platine, des cellules solaires en pérovskite, par des alternatives comme le carbone. Cela abaisse la barrière d’entrée pour une adoption commerciale. Les appareils intégrés comme celui-ci sont prometteurs, car ils créent un système durable. Cela ne nécessite aucune alimentation externe pour maintenir le module en marche », explique Jun Lou, physicien des matériaux et auteur de l’étude, dans un communiqué de l’université de Rice.

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Considéré comme la première source d’énergie dans l’univers, l’hydrogène compose notre soleil à 92 %. S’il reste difficile à extraire et compliqué à stocker sur notre planète, cette découverte pourrait néanmoins marquer une étape importante de son utilisation et en faire une alternative crédible à l’or noir.

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MYTHE DEVENU RÉALITÉ

POURQUOI LE TRI DECHETS N EST PAS SI ECOLOGIQUE

Et si le tri sélectif ne servait à rien…

Tous les dechets recyclables ne sont pas acceptes par les centres de tri (C) SIPA
Tous les déchets recyclables ne sont pas acceptés par les centres de tri © SIPA

Vous triez vos déchets. Vous lavez les bocaux de confiture, vous écrasez les briques de lait et enlevez un à un les bouchons de vos bouteilles de jus de fruits vides. Ceux en plastique, vous les ôtez et les mettez dans votre poubelle à pois dédiée aux déchets non recyclables. Le tri fini, vous descendez avec tous vos sacs dans le local à ordures, où vous vous concentrez pour les semer dans le bon bac : le jaune, le vert ou le blanc… Bravo, c’est votre contribution pour « sauver la planète ». Mais vous faites peut-être ça pour rien. En 2007, 6,4 millions de tonnes de déchets recyclables ont en fait été incinérés ou enfouis. Sur les 561 kilos de déchets générés chaque année par chaque Français, seul un tiers est finalement recyclé. Pour les emballages, 60 % du gisement est officiellement recyclé. En fait, 42 %, selon une expertise livrée en avril 2009 aux ministères de l’Économie, de l’Écologie et de l’Intérieur. Pourquoi un tel écart ? Le gisement serait sous-estimé et les produits recyclés, eux, surestimés. Depuis, l’État n’a pas corrigé ce mode de calcul alors que le Grenelle de l’environnement prévoit un taux de recyclage de 75 % pour 2012.

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Les raisons de cette contre-performance ? Il existe 300 consignes de tri différentes ! Ici, on jette le papier dans un bac bleu, là-bas, on opte pour le jaune. L’harmonisation des règles n’est pas prévue avant 2015. En attendant, un quart des déchets collectés de « manière sélective » est refusé par les zones de tri. Certains exploitants sont intransigeants : si un particulier jette le mauvais déchet dans le mauvais bac, toute la benne part à la décharge ! D’autres écartent l’objet du délit et expédient le reste en usines de recyclage. La nature même du déchet « impur » au recyclage est sujette à interprétations. Un journal taché de thé ? Recyclable pour les uns, perdu pour les autres. En fait, tout dépend beaucoup de la modernité des installations, le tri peut être manuel ou infrarouge. Résultat : même nos centres les plus high-tech ne traitent pas les barquettes de fraises ou les pots de yaourts. « Cela coûte moins d’incinérer certains plastiques que de les recycler, s’agace Philippe Chalmin, professeur d’économie à Paris-Dauphine. Parfois, à vouloir trop en faire, on se retrouve dans des situations un peu absurdes, comme d’exporter nos déchets vers la Chine pour les recycler… »

L’exemple allemand

Et puis toutes les villes ne jouent pas le jeu. Fin 2009, dans plusieurs cités de l’agglomération marseillaise, tous les déchets ménagers étaient envoyés sans discernement à la décharge. La communauté urbaine avait délégué la collecte et le tri à une entreprise qui n’en avait pas les moyens techniques. Un dysfonctionnement révélateur de l’usine à gaz.

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Sur le papier, tout est contrôlé. Des « éco-organismes » chapeautent la filière. Ces PME à but non lucratif perçoivent des contributions des industriels qu’elles reversent aux collectivités locales. Celles-ci peuvent soit charger une société privée de la collecte sélective soit le faire elles-mêmes. Mais là encore, à chacun sa règle. À l’instar de Besançon, trente collectivités lèvent une redevance incitative sur le principe « pollueur-payeur ». Plus le contribuable produit de déchets, plus sa taxe est élevée. Un impôt qui sera généralisé d’ici 2014. Un effort financier destiné à décrocher les lauriers de champion d’Europe que lorgne le ministère de l’Écologie…

En attendant, la France fait pâle figure face au tenant du titre, l’Allemagne, qui recycle plus de la moitié de ses déchets. Maniaques du tri, nos voisins pratiquent la segmentation massive avec jusque six poubelles dans leur cuisine ! Outre-Rhin, la collecte par porte-à-porte est également très répandue. Dans l’Hexagone, les communes les plus performantes sont celles qui ont opté pour ce système. Les zones rurales en sont adeptes. Jusqu’à produire du compost avec leurs déchets. Le must écologique !

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une voiture électrique, un enfer

Recharger une voiture électrique, un enfer

Les carences du système de recharge − si elles persistent − constitueront un frein au développement de la mobilité zéro émission.

Par Nabil Wakim et Eric Béziat Publié le 22 juin 2020 à 11h12, mis à jour hier à 18h20

Une borne de recharge de voiture électrique, à Paris, le 19 mai.
Une borne de recharge de voiture électrique, à Paris, le 19 mai. RICCARDO MILANI / HANS LUCAS VIA AFP

Depuis peu propriétaire d’une voiture électrique, l’un des auteurs de cet article n’imaginait pas dans quel univers de complexité il avait mis le pied : celui de la recharge de son véhicule. Avant, pour lui, la difficulté à « faire le plein » consistait à ne pas confondre diesel et essence. Dans son nouvel univers automobile, c’est infiniment plus complexe. Pour se charger, il rencontre régulièrement cinq formes différentes de prise (sa voiture n’a été livrée qu’avec deux) et trois ou quatre types de puissance. Beaucoup de bornes publiques de recharge sont gratuites, mais nombre d’entre elles sont défaillantes. Pour les payantes, le tarif est rarement affiché et les pièges fréquents (1 euro la première heure, 30 euros la deuxième).Article réservé à nos abonnés Lire aussi  La France se convertit rapidement à la voiture électrique

Il n’est venu à l’idée de personne de généraliser la possibilité de payer sa charge directement avec une carte bancaire. Alors notre utilisateur court après les « pass » de recharge, lesquels peuvent être fournis par une start-up, par un constructeur automobile ou par une enseigne commerciale. Dans ce monde baroque, Nissan a mis à disposition des bornes gratuites dans certaines grandes surfaces, mais son système de recharge rapide est incompatible avec la Zoe de son allié Renault. Bienvenue chez Kafka en mode branché !

Deux carences

A l’heure où le gouvernement a fait du véhicule électrique l’axe central de sa politique de relance automobile, la question de la recharge pourrait finir par constituer un sérieux frein au développement de la mobilité zéro émission. « 80 % à 90 % de nos clients se rechargent à la maison ou au bureau, constate Lionel French-Keogh, directeur général pour la France de Hyundai. La complexité de la charge lors d’un long parcours cantonne, pour le moment, le véhicule électrique aux flottes d’entreprise et au second véhicule des particuliers habitant en pavillon. »

De l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse.

rouille lumière hydrogene

Des chercheurs ont trouvé un moyen de produire efficacement de l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse. | Jarda Šma/Pixabay2.2KPartages

Réduire notre dépendance aux combustibles fossiles est un objectif très important sur lequel travaillent de nombreux scientifiques. Pour ce faire, il convient de se tourner vers l’option zéro émission du combustible hydrogène, mais pour qu’il soit viable, il faudrait trouver un moyen de le produire à moindre coût et sans avoir besoin d’une quantité phénoménale d’énergie. À présent, il existe une lueur d’espoir : des chercheurs ont élaboré une méthode permettant de produire efficacement de l’hydrogène en utilisant de la rouille et une source lumineuse.

La nouvelle installation mise au point par les chercheurs n’exploite que quelques ingrédients de base : la lumière d’une lampe au mercure-xénon, une solution d’eau et de méthanol, et un type particulier de rouille (ou d’oxyde de fer) appelé α-FeOOH. Les chercheurs ont expliqué comment cette méthode permettait de produire 25 fois plus d’hydrogène que les techniques existantes utilisant des catalyseurs au dioxyde de titane.

De nombreux défis à surmonter

L’un des plus grands défis dans le domaine de la production de carburant hydrogène est de pouvoir exciter les atomes d’hydrogène, en dehors des autres molécules, et de les garder ainsi sans que la réaction ne se déstabilise… Un défi de taille. Mais dans le cadre de cette nouvelle méthode, c’est en remplaçant le titane par de la rouille, que l’hydrogène gazeux généré semble être empêché de se recoupler avec de l’oxygène, ce qui rend la séparation des éléments plus facile et réduit en même temps le risque d’explosion.

Cette inflammabilité est l’une des raisons pour lesquelles l’hydrogène n’a pas encore fait son chemin en tant que combustible. L’autre raison est simplement que, séparer l’hydrogène (de l’eau, du méthane, etc.) demande une quantité d’énergie considérable, ce qui rend ce processus peu viable.

« Nous avons été vraiment surpris de la génération d’hydrogène à l’aide de ce catalyseur, car la plupart des oxydes de fer ne sont pas connus pour se réduire en hydrogène », explique le scientifique des matériaux Ken-ichi Katsumata, de l’Université des sciences de Tokyo. « Par la suite, nous avons recherché la condition d’activation de α-FeOOH et avons constaté que l’oxygène était un facteur indispensable, ce qui était la deuxième surprise, car de nombreuses études ont montré que l’oxygène supprimait la production d’hydrogène en capturant lesélectrons excités », a-t-il ajouté.

En plus d’être plus courant (et donc moins coûteux) que d’autres métaux utilisés comme catalyseurs pour produire de l’hydrogène, ce type de rouille semble également être très stable : les chercheurs rapportent qu’ils ont pu continuer leurs expériences en laboratoire avec succès pour une étonnante durée de 400 heures.

Un processus permettant de produire plus, avec moins…

Étant donné que la source d’hydrogène dans ce cas précis consiste en de simples déchets organiques, la nouvelle approche pourrait potentiellement faire une énorme différence pour les systèmes énergétiques, car il s’agirait d’un processus de production d’hydrogène qui produit plus avec moins.

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Dans tous les cas, que ce soit dans un moteur de voiture ou dans une centrale électrique, le seul sous-produit de l’hydrogène est l’eau. Et c’est cette promesse d’une source de carburant révolutionnaire et propre qui motive de nombreux scientifiques à se surpasser dans le but de générer de l’hydrogène, en utilisant des ressources abondantes comme l’eau et la lumière du soleil.

Au cours de ces dernières années, plusieurs catalyseurs ont été testés avec succès, offrant aux experts un certain nombre de pistes à explorer. Cependant, le défi d’obtenir quelque chose de viable commercialement, n’a pas encore été surmonté.

Cette dernière étude décrit un pas en avant significatif, mais de nombreuses recherches supplémentaires seront encore nécessaires avant de maîtriser ce vecteur d’énergie.

L’un des domaines que l’équipe souhaite étudier ensuite est la raison pour laquelle l’oxygène est si important pour le processus de production. En effet, lorsqu’il a été retiré du catalyseur, les expériences ont échoué. « La fonction spécifique de l’oxygène dans l’activation de l’α-FeOOH induite par la lumière n’a pas encore été dévoilée. Par conséquent, l’exploration du mécanisme sous-jacent est le prochain défi ! », a annoncé Katsumata.

Sources : Chemistry – A European JournalTokyo University of Science

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des pesticides cancérogènes dans l’eau

Des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet

L’association Générations futures rend public, mercredi, un rapport sur la toxicité des substances phytosanitaires décelées lors des contrôles des agences sanitaires.

Par Martine Valo Publié hier à 06h29, mis à jour hier à 11h39

Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet.
Le rapport de Générations Futures a décelé des résidus de pesticides cancérogènes dans l’eau du robinet. FRANCK FIFE / AFP

Le ministère de la santé l’affirme sur son site : « L’eau du robinet est en France l’aliment le plus contrôlé ». Depuis son captage dans le milieu naturel jusqu’au consommateur, elle fait l’objet de multiples analyses, bactériologiques, radiologiques et vis-à-vis des pesticides.

Mais cette vigilance ne la met pas pour autant à l’abri de toute contamination. La ressource hydrique pâtit de l’augmentation constante des quantités de substances phytosanitaires disséminées dans l’environnement, dans les rivières et les lacs en surface et dans nombre de captages, jusqu’à apparaître dans les réseaux de distribution.

Générations futures a fait appel à un ingénieur spécialiste du traitement des données pour se plonger dans les douze millions d’analyses de laboratoires menées en 2019 à partir de plus de 273 000 prélèvements à la demande des autorités chargées du contrôle sanitaire.

De cette masse de résultats depuis peu mise en ligne par le gouvernement de façon accessible pour le public, l’association tire un rapport, rendu public mercredi 17 juin, au titre sobre et inquiétant : Des pesticides perturbateurs endocriniens cancérigènes, mutagènes et reprotoxiques, dans l’eau du robinet en France en 2019.

Les herbicides surreprésentés

Sur la totalité des prélèvements, les rapporteurs ont retenu les 9,3 % qui comportent la recherche d’au moins un pesticide et ils se sont concentrés sur ceux − plus d’un tiers −, qui en ont effectivement trouvé à un niveau décelable. Dès lors, l’objectif de l’enquête était « d’établir un état des lieux en fonction de l’occurrence et de la toxicité » des 185 substances phytosanitaires décelées au moins une fois.

Les Plages se referment

Mairie de DamganJ’aime la Page1 h · 

Chers Damganaises, Damganais,

J’avais sollicité auprès de la Préfecture l’ouverture de nos plages en « Dynamique ». Cette dérogation a été autorisée sous réserve d’une surveillance municipale : vous comprendrez qu’il nous était impossible d’assurer la surveillance de toutes les plages de notre territoire, ce qui explique l’ouverture uniquement de la Grande Plage.

Vous avez pu le constater ce week-end ; mes élus sont allés sur la plage faire de la pédagogie et ils se sont fait insulter, je leur ai donc demandé de rentrer afin que cela ne dégénère pas. J’ai demandé aux services de la gendarmerie d’intervenir sur notre territoire, ils m’ont fait part également des insultes à leur égard.

Ce week-end, nous avons constaté des comportements inadmissibles : ganivelles d’interdiction rejetées dans les buissons, des parkings interdits ont été pris d’assaut, des groupes de personnes ne respectant pas les consignes sanitaires et agglutinées les unes aux autres au mépris des directives pourtant largement relayées par la télévision, les réseaux sociaux.

Les plages fermées ont été investies par les baigneurs, les personnes faisant de la pêche à pied, alors que c’est interdit pour raisons sanitaires, ou en balade avec des chiens au mépris de tous les arrêtés municipaux en vigueur.

Le constat est que chacun en a fait à sa guise et que malheureusement nous sommes dans l’incapacité de faire respecter les consignes sanitaires établies par le Gouvernement pour assurer les gestes barrières ou éviter à la pandémie de circuler.

Face à toutes ces incivilités et après en avoir avisé le Préfet, ce dernier a décidé que toutes les plages de la commune sont fermées jusqu’à nouvel ordre.

L’interdiction des locations saisonnières, des gîtes, des meublés, est également maintenue pour les mêmes raisons et pour limiter tous ces débordements irresponsables.

Je sais que vous les damganais vous avez respecté les règles du confinement et les gestes barrières pendant le pic de la pandémie. Mais le virus est toujours là, et pour le week-end de l’Ascension, il va circuler : protégez-vous, le masque y compris sur le domaine public, est une marque de protection sanitaire et de respect entre nous.

Aux visiteurs qui viennent à Damgan, je dis : Respectez notre territoire, respectez-nous !

Jean-Marie Labesse

Le Maire

Les infos de 6h30 – Trois plages du Morbihan déjà fermées pour non-respect des règles

À peine ouvertes, trois plages du Morbihan viennent de fermer au public. Les règles n’ont pas été respectées.

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Le journal RTL La rédaction de RTLITUNESRSS

Les infos de 6h30 – Fermeture des plages du Morbihan pour non-respect des règlesCrédit Image : GAIZKA IROZ / AFP | Crédit Média : RTL | Date : 20/05/2020

Alors que les températures battent des records, les habitants des Bouches du Rhône vont pouvoir, s’ils le souhaitent, aller se rafraîchir dans la Méditerranée. Quinze plages du département ouvriront jeudi 21 mai : la Ciotat, Arles, Martigues notamment. Idem en Corse où la quasi-totalité des plages seront accessibles.

En revanche, l’expérience est déjà terminée dans le sud du Morbihan. À peine ouvertes, trois plages, celles de Billiers, Damgan et Erdeven, viennent de fermer au public. En cause : le non-respect des règles imposées.

Hier soir, le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, a de nouveau appelé au civisme des Français. “Déconfiner ne signifie pas la fin de l’épidémie”, a-t-il rappelé. “Au contraire, avec le recul des mesures de confinement, il est établi que le risque de contact avec le virus augmente. Or, nous le savons, le virus est toujours là : il est dangereux et meurtrier.

la Bretagne baigne dans l’ammoniac agricole

Pas de confinement pour les pollueurs, la Bretagne baigne dans l’ammoniac agricole

   Publié le 26 avril 2020

Le confinement a décidément bon dos. C’est la justification trouvée par le gouvernement pour assouplir la législation sur les pesticides. Les défenseur·ses de l’environnement sonnent l’alarme contre ces pulvérisations, qui s’ajoutent au épandages de déjections animales co-responsables d’un récent pic de pollution aux particules fines.

Des Indien·nes aperçoivent pour la première fois l’Himalaya derrière leur fenêtreDes Pékinois·es apprécient la palette de couleurs de la nature en fleursDes Parisien·es redécouvrent la voûte céleste. Et les populations rurales, notamment en Bretagne, toussent en imaginant ces cartes postales. Si le soudain ralentissement économique fait baisser la concentration du dioxyde d’azote dans l’air, les polluants issus de l’agriculture productiviste ont le champ libre.

Depuis le 30 mars, les nouvelles distances d’épandage des pesticides ont été quasiment abolies. Ces zones de non-traitement (ZNT) qui ulcèrent la FNSEA sont fixées à 10 m des habitations pour les cultures hautes et 5 m pour les cultures basses depuis un arrêté du 27 décembre 2019 « relatif aux mesures de protection des personnes ». Une protection qui ne semble plus d’actualité en plein état d’urgence sanitaire, donc.

De l’ordre du symbolique et difficilement contrôlables, ces distances peuvent encore être réduites par arrêté préfectoral, en cas de signature d’une charte de bon voisinage entre agriculteur·ices et riverain·es. Or, « la difficulté de mener la concertation publique dans le contexte en cours de la crise de Covid-19 », rend caduque cette condition, explique candidement le ministère. Les préfectures se contenteront d’un simple engagement. La « bonne foi » suffit quand vous êtes puissant·es !

« La période n’est pas propice à une consultation sereine et réellement démocratique des diverses parties prenantes », conviennent dix-neuf organisations dont Eau & Rivières de Bretagne, l’UFC-Que Choisir ou l’Union syndicale Solidaires. Elles en tirent toutefois la conclusion inverse et demandent l’interdiction des épandages de pesticides à proximité des habitations. Une campagne d’interpellation des préfets est organisée via la plateforme « Shake ton politique ».

Plus offensive encore, l’association Sauvegarde du Trégor observe que cette autorisation intervient dans une période où les populations rurales sont sommées de rester chez elles. Elle estime même que les préfets de Bretagne ont choisi « la peste plutôt que le choléra » (lire sur Facebook).« Cette mesure ne s’inscrit-elle pas dans la droite ligne de la fermeture en 2018 d’une unité de fabrication de masques à Plaintel, dans l’indifférence des pouvoirs publics dont vous êtes un des représentants majeurs en Bretagne, interroge Sauvegarde du Trégor. Comme toujours la même politique imprévoyante et irresponsable, côté pile soutien actif à un lobby, côté face désintérêt pour un enjeu de santé publique. »

Si la chimie de synthèse fait régulièrement les gros titres, les traditionnels épandages printaniers de lisier et de fumier donnent aussi les larmes aux yeux. Littéralement. Sans même parler de leur qualités olfactives, ces déjections animales sont responsables de l’essentiel des émissions d’ammoniac (NH3) en France. Un gaz qui forme du nitrate d’ammonium par combinaison avec l’oxyde d’azote, dont les très petites particules sont nocives pour l’environnement. La Bretagne, terre d’élevage intensif, en est la première région émettrice.

L’Ouest de la France a connu un pic de pollution aux particules fines (ici PM 2.5), auxquelles contribue l’ammoniac issu du lisier et du fumier servant à amender les champs. Source : Prevair

L’observatoire régional de la qualité de l’air, Air Breizh, a enregistré un pic de pollution les 27 et 28 mars, attribué par son président Gaël Lefeuvre au chauffage domestique et à l’activité agricole.

Alors que le ballet des épandeurs ne fait que commencer, quatre organisations bretonnes montent au créneau pour demander l’encadrement de ces pratiques, arguant d’un lien éventuel entre la présence de particules fines et la hausse de la mortalité due au Covid-19. L’association Respire est allée plus loin en déposant un référé liberté devant le Conseil d’État, examiné le 16 avril.

Si les scientifiques restent prudents – des études étant en cours – Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, et le docteur Thomas Bourdrel, membres du collectif Air santé climat, cités par Mediapart le 13 avril (article payant), rappellent tous deux que la pollution de l’air fragilise notre système immunitaire. Et donc la capacité de notre corps à répondre à une agression inconnue. Ielles demandent aux préfets des mesures urgentes pour limiter les émissions de particules fines liées aux épandages agricoles.

Cet article est extrait de la neuvième Gazette des confiné·es

Surréaliste aux États-Unis

De nombreux appels concernant l’ingestion de désinfectant après la déclaration de Donald Trump

États-Unis : de nombreux appels concernant l’ingestion de désinfectant après la déclaration de Donald Trump

Le président des États-Unis Donald Trump a récemment proposé d’étudier la possibilité d’injecter du désinfectant dans les poumons afin de tuer le Covid-19. Après cette aberrante déclaration, les appels pour obtenir des informations à ce sujet se sont multipliés dans le pays.

Une déclaration surréaliste

Après avoir minimisé l’impact du Covid-19 au début de l’épidémie, Donald Trump a de nouveau effectué une sortie dont seul lui-même a le secret. Le 24 avril 2020, l’intéressé avait déclaré lors d’une réunion d’information à la Maison Balnche :

“Je constate que les désinfectants éliminent le virus en une minute, une minute. N’y aurait-il pas un moyen de faire quelque chose comme ça par injection à l’intérieur ou presque, comme un nettoyage ? Comme vous le voyez, il pénètre dans les poumons, il y fait énormément de choses, il serait donc intéressant de vérifier cela.”

Évidemment, de nombreux chercheurs et personnalités politiques ont été stupéfaits par la nature de cette déclaration. Sur les réseaux sociaux, le monde est partagé entre indignation et moqueries. Par ailleurs, si le chef d’État est assez vite revenu sur ses propos en estimant avoir été sarcastique, ce dernier a une nouvelle fois fait volte face. En effet, Donald Trump aurait bel et bien demandé aux experts gouvernementaux d’étudier la question.

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Crédits : Gage Skidmore/Wikipédia

Des appels qui se multiplient

Comme l’explique Newsweek, la ligne d’urgence de l’État du Maryland ainsi que le centre antipoison de New York ont enregistré une très importante hausse des appels après la sortie du président. En effet, nombreux sont les citoyens désirant obtenir des informations sur l’injection de désinfectants tels que l’eau de Javel.

La ligne d’urgence de l’état du Maryland a même publié un tweet afin de clarifier les choses (voir ci-après). Il a été rappelé qu’en aucun cas, un produit désinfectant ne devrait être administré dans le corps par injection. D’ailleurs, aucun produit de ce type ne doit pénétrer l’organisme, et ce peu importe la manière. Citons également la société britannique Reckitt Benckiser (RB) fabriquant plusieurs désinfectants ménagers. Cette entreprise a publié un communiqué rappelant qu’il ne fallait absolument pas s’injecter ou ingérer ce genre de produits.

LE CORONAVIRUS DANS DES PARTICULES D’AIR POLLUÉ

DES SCIENTIFIQUES ONT DÉTECTÉ LE CORONAVIRUS DANS DES PARTICULES D’AIR POLLUÉ

Par CNEWS – Mis à jour le 26/04/2020 à 11:54Publié le 26/04/2020 à 11:53PartagerTweet

 Cette découverte pourrait expliquer pourquoi certaines régions du nord de l’Italie présentaient des taux d’infection nettement plus élevés. [MIGUEL MEDINA / AFP].

Dans une étude relayée vendredi 24 avril par le quotidien britannique The Guardian, des scientifiques italiens indiquent avoir détecté le coronavirus dans des particules d’air pollué. Ils veulent maintenant savoir si la pollution peut servir de véhicule au SARS-CoV-2 et contribuer ainsi à contaminer plus de personnes in fine.

Mais avant cela, la première étape de leur travail, qui est encore en phase initiale, va consister à déterminer si le virus peut réellement survivre sur ces particules fines polluées et, si oui, s’il est présent en quantité suffisante pour réellement provoquer une infection.

Le monde plus éco-responsable

Notre empreinte carbone a baissé de 62 % en deux semaines seulement

Notre empreinte carbone a baissé de 62 % en deux semaines seulement ©SimonSkafar

Alors que chaque année à la même période, on observe un nuage de pollution dans lequel disparaît la tour Eiffel, il ne fallait rien de moins qu’un petit confinement pour que la qualité de l’air s’améliore et que notre empreinte carbone dégringole.

Depuis le début du confinement général, le 17 mars dernier, la présence du dioxyde d’azote dans l’air a complètement chuté, passant de 45 microgrammes par m3 d’air à seulement 8 le 22 mars dernier. Nous voilà donc 26 points en dessous de la moyenne annuelle. Cet impressionnant changement s’explique par le ralentissement de l’activité industrielle et des transports dû aux mesures de confinement. La Nasa a d’ailleurs observé une baisse spectaculaire du taux de pollution de l’air en Chine entre début janvier et fin février. D’après une étude du CREA, le coronavirus pourrait même réduire les émissions de CO2 du pays d’au moins un quart entre le 2 et le 16 février, soit une baisse équivalente à 6 % des émissions mondiales sur cette période.
 

Une empreinte carbone en baisse

Selon une étude réalisée par l’application Greenly, qui calcule l’empreinte carbone de ses utilisateurs grâce à leurs relevés bancaires, celle des Français aurait diminué de 62 % durant les deux premières semaines du confinement. L’étude a été menée auprès de 500 utilisateurs de l’appli âgés entre 18 et 75 ans, en comparant les chiffres des deux premières semaines de confinement aux deux premières semaines de l’année 2020. Selon l’étude, les dépenses polluantes qui ont le plus baissé sont les transports qui représentent 25 % des 12 tonnes de CO2 émises chaque année par les Français. L’impact carbone de l’essence a donc chuté de 83 % par rapport au début de l’année. Et comme on peut s’en douter, l’impact carbone de l’aviation a fortement diminué lui aussi, de 94 %.

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Construire un monde plus éco-responsable

L’autre secteur qui compte une baisse importante est l’alimentation : « ce secteur représente 20 % des émissions des Français », peut-on lire dans l’étude. L’impact carbone de la restauration s’est effondré de 94 %. Cette baisse de l’empreinte carbone serait donc due aux mesures de confinement et à la diminution des déplacements, des sorties et des achats. « Cette crise sanitaire est l’occasion de réfléchir à l’après, et aux moyens de construire un monde plus éco-responsable qui ne nous prive pas de notre liberté. Nous sommes déjà en train d’apprendre à vivre autrement, à travailler à domicile, à réduire nos déplacements, à faire sans les voyages professionnels », explique Alexis Normand, le cofondateur de Greenly à Wedemain. Vous savez désormais ce qu’il vous reste à faire…